Accrochage armé entre RED-TABARA et des militaires burundais à l'est de la RDC : dix tués côté armée
Fin décembre 2021, les médias congolais et burundais avaient signalé une forte présence des militaires burundais, appuyés par des membres de la Ligue des Jeunes Imbonerakure (bras civil armé du parti présidentiel au Burundi) à l'est de la République démocratique du Congo. Ils avaient une mission précise de neutraliser les combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit. Il sied de rappeler que ce mouvement rebelle s'est donné la mission de restaurer, au Burundi, l'Etat de droit et ses valeurs connexes
Les combattants du mouvement rebelle RED-TABARA, opérant depuis la partie orientale de la République démocratique du Congo, RDC, affirment avoir accueilli, armes et munitions en mains, le cocktail des militaires, policiers et autres Imbonerakure du Burundi missionnés par le général Evariste Ndayishimiye, président du Burundi, pour les en déloger.
L'armée burundaise en deuil compte ses victimes. Dans un tweet publié le 3 janvier 2022 sur son compte officiel, RED-TABBARA affirme en avoir tué dix et blessé des dizaines.
«Nous avons mené des combats cet après midi à Gashenyo et Kitembe dans les hauts plateaux au Sud Kivu en RDC contre les forces de Défense Nationale du Burundi et des Imbonerakure du CNDD-FDD ; bilan : au moins 10 morts et une vingtaine de blessés côté ennemi», a annoncé le mouvement.
Fin décembre 2021, les médias congolais et burundais avaient signalé une forte présence des militaires burundais, appuyés par des membres de la Ligue des Jeunes Imbonerakure (bras civil armé du parti présidentiel au Burundi) à l'est de la République démocratique du Congo.
Ils avaient une mission précise de neutraliser les combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit.
Il sied de rappeler que ce mouvement rebelle s'est donné la mission de restaurer, au Burundi, l'Etat de droit et ses valeurs connexes, orgueilleusement piétinés par le régime CNDD-FDD.
Dans la foulée de cette traque annoncée, RED-TABARA a rassuré ses sympathisants, affirmant que les militaires burundais et leurs alliés ne pourront, en aucun cas, atteindre cet objectif.
Il s'agit, a annoncé RED-TABARA, d'un « rêve devenu impossible ». Selon ce mouvement, les autorités burundaises devraient faire «le deuil» de ce vœu pieux, car « sa plus grande force qui se bat pour les Burundais est au Burundi ».
Pour rappel, le mouvement RED-TABARA est apparu courant 2011. A ses débuts, il était installé près de la ville d'Uvira, située dans la province du Sud-Kivu (est de la République démocratique du Congo), à environ 25 km de la capitale économique burundaise Bujumbura.
Ces derniers jours, il revendique plusieurs attaques contre les éléments de l'armée, la police et leurs auxiliaires non officiels, Imbonerakure, appendice du parti au pouvoir, CNDD-FDD.
