Africa intelligence : Du Texas aux Hauts plateaux… du FBI au Twirwaneho ! Cynisme à la Caligula pour Kinshasa ou  canular de mauvais aloi pour les  journalistes

C’est dommage qu’un journal très peu lu, voire même inconnu au sein de cette communauté que comme en RDC, ait bien voulu faire sa propagande de mauvais goût et un marketing nauséabond en se servant de ces victimes innocentes..Monsieur Olivier et Antoine vous vous étes inclinés trop bas pour voir dans les derrières des autres, les vôtres ont été mises à découverts et ont été vues par tout le monde. Avez-vous voulu apprendre par erreur ? Assurément non ! Nous connaissons très bien et d’ailleurs nous sommes habitués de ce genre de tripatouillages des régimes congolais.

Par
Alain RUMENGE
on
17.2.2023
Categorie:
Opinion

Route d’Uvira vers les hauts plateaux d’Itombwe.

Le mois dernier (janvier 2023), le Journal en ligne  « Africa Intelligence », a publié  un long article de sept pages intitulé « Du Texas aux hauts plateaux, le FBI sur la trace du financement des milices du Sud-Kivu ».

A travers ce quotidien édité à Paris, deux journalistes, Olivier Liffran et Antoine Roland, se sont échinés à égratigner une association humanitaire « Mahoro Peace Association » [MPA en sigle] d’une diaspora de la communauté des Banyamulenge se trouvant aux USA.

Ils l’accusaient de tous les maux dignes des  diablotins, comme si tous les malheurs des congolais étaient  dus par cette association.

Au lendemain de la publication de cet article volontiers comminatoire,  Olivier en a rajouté une couche en évoquant, comme pour étayer son hypothèse sur  TV5 Monde,  un financement que MPA octroierait aux Twirwaneho, un groupe d’auto-défense de Banyamulenge.

Il apparaissait, selon toute évidence, que ses propos étaient, de bout en bout, hypothétiques et honteusement mensongers

Disons-le d’entrée de jeu : leur  enquête est épouvantablement fallacieuse. Car, que ce soit  dans leur article ou dans leur interview, on ne voit nulle part où ils confirment s’être rendus dans les hauts plateaux pour mener leur  enquête.

Leur article se boucle d’ailleurs par un  aveu de  fausses révélations est un ramassis des commérages glanés ça et là. Canular de mauvais aloi ?

Les deux journalistes en arrivent à déclarer que le FBI n’en a pipé mot.

Et pour cause. Si l’enquête du FBI avait  eu lieu, elle aurait débusqué des  traces de certains virements bancaires au profit de tel ou tel autre,  lié au  groupe Twirwaneho.

Nous constatons, en outre, une certaine incohérence du montant prétendument donné en guise d’appui.

Car la somme qui, au départ, était estimée à plus d’un million de dollars est devenue, par on ne sait pas quelle magie, des centaines de milliers de dollars. 

Les deux journalistes étaient donc mus par un sentiment de médisance. Certains éléments de leur article peuvent faire croire aux vérités, simplement parce que leurs  informateurs  connaissent assez bien les personnes accusées.

Ils ont fouiné jusqu’à leurs relations des parentés et ont écrits leurs noms en Kinyamulenge (langue parlée par les Banyamulenge) sans aucune erreur.

Ce qui fait croire en plus, que les informateurs sont issus de la communauté des Banyamulenge. C’est vrai que les personnes citées et le groupe d’auto-défense incriminé ne sont  pas aimés par tout le monde au sein de la communauté. Les leaders politiques et même les membres de la MPA n’ont pas que des amis, ils se sont faits des jaloux au sein même de la communauté.

Toutefois, ces personnages ombrageux sont motivés par le seul leitmotiv de positionnement politique et incriminent les autres comme étant les responsables du mal qui s’abat sur la communauté, alors que c’est le contraire. Car, eux veulent que cette auto-défense soit détruite et qu’ils brandissent leurs forces de nuisance comme une réussite auprès des autorités de l’Etat qui par ailleurs eux-mêmes n’ont pas pu protéger les civiles des hauts plateaux d’Itombwe. Pour reprendre l’expression d’Agatha Christie, « La jalousie voit tout, excepté ce qui est vrai ».

Par ailleurs, le médiocre gouvernement de Tshisekedi, aux abois suite à son échec cuisant et son bilan peu  reluisant, recrute auprès des personnes imbues de la mesquinerie. Il y a des informateurs issus de la communauté de Banyamulenge à l’instar des Juifs qui avaient  fait fortune lors de la  Shoah. Ces derniers collaborent avec le régime en place pour leurs propres intérêts personnels uniquement.

Évidemment, le fait qu’un certain Serge Tshibangu est cité, montre à suffisance la main noire du gouvernement congolais. Ce mal-aimant de ses propres enfants est l’unique au monde qui n’a aucun souci de protéger ses propres citoyens, car il ne s’agit pas uniquement des Banyamulenge que le gouvernement laisse à la merci de tous ces vautours sangsues des miliciens qui essaiment l’Est de la RDC. Ce gouvernement a abandonné les Banyamulenge et plusieurs  personnes, femmes, enfants et vieillards qui avoisinent les quinze centaines ont été tuées et leurs cheptels (bovins et ovins) razziés par les Mai-mai au vu et au su des FARDC et très souvent avec leurs complicités, explicite ou implicite.

        L’arrivée aux affaires du chef de l’état actuel, son exercice du pouvoir fut initialement raisonnable et souhaitable, car la population était fatiguée de l’inertie du Kabilisme. Cependant, par son  manque du charisme et de la notion de l’état-nation, Tshisekedi s’illustre par son extravagance, son despotisme et sa terreur.

D’autre part, l’histoire récente de l’homme fort de Kinshasa (s’il en est un) fut marquée d’événements traumatiques significatifs et sa carrure politique incarne plutôt la jouissance, la concussion, l’impunité, le népotisme, le clientélisme etc... Bref, Félix fut certainement, aussi bien victime de son impréparation pour le pouvoir et sa quête personnelle, narcissique, profondément marquée par son histoire précoce, d’un affairisme outrancier.

Or, élu tant bien que mal depuis 2018, il avait juré depuis son élection de mettre fin à l’insécurité dans l’Est de la RDC y compris donc les hauts plateaux d’Itombwe dans la province du Sud-Kivu.

Cependant, quatre ans de pouvoir n’ont rien fait jusqu’à ce moment. Au contraire la situation s’est empirée beaucoup plus en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu. Au Sud-Kivu où  vivent les Banyamulenge, car il s’agit des Banyamulenge dans cet ’article.

Aucune assistance humanitaire n’a été octroyé par ledit gouvernement, aucune protection sécuritaire, aucun traitement décent, aucun sentiment d’humanisme que le gouvernement de Tshisekedi a montré  à cette communauté de Banyamulenge. Au contraire, les FARDC qui étaient sensées la protéger ont, par contre, été des artisans de  leurs malheurs. Les 500.000$ que le gouvernement avait débloqués pour leur assistance ont été détournés et aucun dollar n’est arrivé dans les hauts plateaux.

Maintenant, que les enfants du terroir en diaspora ont voulu sauver les enfants qui souffraient de la malnutrition et les personnes âgées de 80 ans qui prennent la bouillie (situation n’ayant jamais eu lieu dans cette communauté de pasteurs), le gouvernement s’emploie à décourager les maigres initiatives de  cette association humanitaire qui vole au secours de ces damnés de la République Démocratique du Congo. Le ridicule ne tue pas où la réincarnation existe, disait Pascal Dubesset.

Quant aux deux journalistes, nous ne pouvons que regretter leur manque de déontologie professionnelle et de professionnalisme. Une telle attitude diffamatoire est digne de poursuite devant  la loi.

C’est dommage qu’un journal très peu lu, voire même inconnu au sein de cette communauté que comme en RDC, ait bien voulu faire sa propagande de mauvais goût et un marketing nauséabond en se servant de ces victimes innocentes..

Monsieur Olivier et Antoine vous vous étes inclinés trop bas pour voir dans les derrières des autres, les vôtres ont été mises à découverts et ont été vues par tout le monde. Avez-vous voulu apprendre par erreur ? Assurément non ! Nous connaissons très bien et d’ailleurs nous sommes habitués de ce genre de tripatouillages des régimes congolais.

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Alain RUMENGE

Detenteur d'une maitrise (MSc) , Alain RUMENGE est Chargé de cours universitaires et est Responsable d'un programme de santé communautaire