Evariste Ndayishimiye fait table rase de l'ère Nkurunziza : Seul Ezéchiel Nibigira est rescapé du remaniement ministériel

Les grosses pointures qui quittent le gouvernement sont, notamment, l'ancien ministre des Finances Domitien Ndihokubwayo ainsi que celui qui avait en charge l'Agriculture Déo Guide Rurema. Le casting Nkurunziza se vide à vue d'œil. Seul le ministre chargé des affaires de la communauté est-africaine, Ezéchiel Nibigira, reste à bord.Ce remaniement ministériel intervient au lendemain de l'approbation, par le parlement, du nouveau Premier ministre, le général Gervais Ndirakobuca. Ce dernier a remplacé le général Alain Guillaume Bunyoni qui occupait ce poste depuis 2020.

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Burundi Daily
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11.9.2022
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Politique

Bunyoni déchu, Ndayishimiye a remanié son gouvernement.  Sur quinze ministres en place, cinq nouveaux ministres ont intégré l'équipe gouvernementale.

Parmi les nouveaux ministres burundais figurent celui de l'Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, (Martin Ninteretse), des Finances, du budget et de la planification, Audace Niyonzima, de l'Environnement, de l'agriculture et de l'élevage, Sanctus Niragira, de la Fonction publique, du travail et de l'emploi, Déogratias Rusengwamihigo, et celui des Infrastructures, de l'équipement et du logement, Dieudonné Dukundane.

Les grosses pointures qui quittent le gouvernement sont, notamment, l'ancien ministre des Finances Domitien Ndihokubwayo ainsi que celui qui avait en charge l'Agriculture Déo Guide Rurema. Le casting Nkurunziza se vide à vue d'œil. Seul le ministre chargé des affaires de la communauté est-africaine, Ezéchiel Nibigira, reste à bord.

Ce remaniement ministériel intervient au lendemain de l'approbation, par le parlement, du nouveau Premier ministre, le général Gervais Ndirakobuca. Ce dernier a remplacé le général Alain Guillaume Bunyoni qui occupait ce poste depuis 2020. Le nouveau Premier ministre burundais a pris ses fonctions jeudi.

La destitution surprise du général Alain Guillaume Bunyoni est intervenue mercredi matin, quelques jours après que le chef de l'Etat ait publiquement déclaré que certains de ses collaborateurs, au sommet de l'Etat, planifient de le destituer par putsch. Le président burundais n'a nommé, cependant, personne.

Et même si les députés et sénateurs ont approuvé la destitution du général Alain Guillaume Bunyoni, le chef de l'Etat est resté muet sur le crime dont il est jusque-là accusé. L'opinion se contentera seulement des lamentations du chef de l'Etat. Dans ces conditions, le parlement s'est donc illustré davantage comme une caisse de résonance plus qu'autre chose. La démocratie en pâtit.

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