L'affaire Christophe Sahabo désormais en mode « rouge sang » : Alerte au potentiel double assassinat orchestré par la présidence

Me Sandra Ndayizeye a prouvé qu'elle est une fine tacticienne juridique. Elle a su défendre les intérêts de son client, déjouant toutes les pièges tendues par Charles Ndagijimana et démolissant savamment tous les arguments du ministre publique. Pour nombreux observateurs et experts en droit, le ministère publique manque l'expertise nécessaire pour comprendre la complexité de la structuration juridique et financière d'une entreprise qui regroupe des investisseurs locaux et internationaux.

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Burundi Daily
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5.10.2022
Categorie:
Economie

L'affaire Christophe Sahabo et Kira Hospital prend des tournures inquiétantes, près de six mois après son arrestation et incarcération.

Alors que tout semblait indiquer que le dossier relevait, au départ, du monde commercial ou de gestion des entreprises, le dossier a désormais un relent de sang, d'assassinat.

Récemment transféré en catastrophe de la prison centrale de Mpimba à celle de Ruyigi, le docteur Christophe Sahabo serait dans la ligne de mire du tristement célèbre Mathias Joseph Niyonzima, alias Kazungu, qui planifie son assassinat sur ordre du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye.

Agissant au nom du SNR (police présidentielle) dont il est le principal artisan des sales besognes, le policier Kazungu affine son plan. Tout devrait débuter par un simulacre de mouvement d'insurrection au sein de la prison de Ruyigi et le docteur  Sahabo devrait être exécuté dans la confusion générale née de ce mouvement organisé par le régime.

L'assassinat de Christophe Sahabo permettra donc aux faucons du régime CNDD-FDD qui lorgnent sur la manne financière générée par Kira Hospital dont il garde les secrets de rabattre les cartes en toute tranquillité.

Mais pour y aller sans aucune crainte d'être démasqué le président burundais Evariste Ndayishimiye qui, in fine, téléguide tout ce film d'horreur a doublé son plan diabolique par un autre projet noir : l'empoisonnement de Maître Sandra Ndayizeye, avocat de Christophe Sahabo, locataire de la prison de Mpimba depuis peu.

L'assassinat programmé de Maitre Sandra Ndayizeye serait donc moulé dans une mystérieuse maladie dont elle ne se remettra pas. Nul n'ignore que les as du crime du régime CNDD-FDD sont des experts dans ce domaine. Les victimes sont légion, y compris dans leur propre camp.

Me Sandra Ndayizeye se rétracte pour sauver sa vie et par ricochet celle de son client

Les proches de deux détenus s'inquiètent. Pour essayer de sauver sa vie et par ricochet celle de son client, Me Sandra Ndayizeye vient de signer à partir de sa cellule de prison et sans doute sous contraintes, deux lettres. Une pour retirer les plaintes qu'elle avait déposées à la justice, contre Charles Ndagjimana et Dr Sylvain Pierre Nzeyimana, l'autre pour présenter des excuses à ces deux personnalités qui se sont autoproclamées maitres-gérants de Kira Hospital. Rappelons que tout ce harcèlement juridique contre Dr Sahabo est orchestré par Charles Ndagijimana, l'actuel directeur général de la Socabu, qui s'est autoproclamé président du conseil d'administration de Kira Hospital après avoir renvoyer Dr Sahabo en prison.

Ainsi, en signant ces deux lettres, Me Sandra Ndayizeye tente de sauver sa vie et celle de son client. Cependant, selon des experts familiers avec les lois burundaises, Me Sandra Ndayizeye ne peut pas retirer les plaintes qu'elle avait déposées à la justice pour le compte de son client. Seul son client a le droit de le faire.

Pourquoi la présidence s'en prend-elle à Me Sandra Ndayizeye? 

Me Sandra Ndayizeye a prouvé qu'elle est une fine tacticienne juridique. Elle a su défendre les intérêts de son client, déjouant toutes les pièges tendues par Charles Ndagijimana et démolissant savamment tous les arguments du ministre publique. Pour nombreux observateurs et experts en droit, le ministère publique manque l'expertise nécessaire pour comprendre la complexité de la structuration juridique et financière d'une entreprise qui regroupe des investisseurs locaux et internationaux. C'est en effet pour cette raison que la police présidentielle s'obstine à traiter un dossier civil comme une affaire criminelle.

La tenue d'une assemblée générale des actionnaires majoritaires et l'instruction aux banques de ne plus accepter les instructions/ordres signés par Charles Ndagijimana sont la vraie raison de cet acharnement contre Me Sandra Ndayizeye. Il se dit que depuis cette instruction envoyée aux banques qui détiennent les fonds de Kira Hospital, les comptes de cet hôpital auraient été bloqués, privant ainsi Charles Ndagijimana et son équipe tout accès aux fonds de Kira. C'est ce coup de maitre qui aurait valu à Me Sandra Ndayizeye son arrestation et incarcération. L'hopital manque cruellement de fonds de roulement et risque de fermer sous peu.

Quand on a un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous , dit-on. La présidence burundaise par le biais de sa police semble se précipiter contre toute logique légale à traiter l'affaire Kira Hospital sous l'angle criminel. Par manque d'arguments convaincants, la police recourt aux méthodes illégales et contraignantes pour forcer Dr Christophe et ses partenaires étrangers à abandonner leur business (Kira Hospital).

Pour rappel, le  Docteur Christophe Sahabo a été nuitamment cueilli dans son bureau par des agents du Service national des renseignement conduits par le sulfureux Innocent Alfred Museremu, connu pour sa cruauté et son zèle dans la répression des opposants au plus fort de la contestation du 3ème mandat du défunt président, Pierre Nkurunziza. Il a été détenu au cachot du SNR pendant plus de 40 jours tandis que le président du Conseil d'administration, d'origine européenne,  qui était avec lui a été forcé à retourner chez lui. Dans la foulée, le régime CNDD-FDD a nommé dans toute illégalité un nouveau directeur général et un autre président du Conseil d'administration.

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