L'ONU appelle la Tanzanie et le Burundi à respecter les droits des réfugiés et demandeurs d'asile burundais en Tanzanie
Selon les experts, la situation en matière de sécurité dans les camps des réfugiés burundais en Tanzanie semble extrêmement compromise au vu des informations selon lesquelles des agents de renseignement burundais se faisant passer pour des réfugiés dans les camps identifient des individus spécifiques qui sont ensuite arrêtés par les forces de sécurité tanzaniennes. Ils ont demandé au Burundi de « mettre fin à la répression contre ses citoyens, y compris ceux qui demandent une protection internationale en Tanzanie ».
Des experts des droits de l'homme des Nations Unies ont appelé, mardi, la Tanzanie et le Burundi à respecter les droits des réfugiés et des demandeurs d'asile qui ont fui le Burundi, a déclaré mardi dans un communiqué, l'Office du Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme.
«Outre la politique stricte de maintien des réfugiés dans les camps, imposée par le gouvernement tanzanien, les réfugiés et demandeurs d'asile burundais vivent désormais dans la crainte d'être enlevés au milieu de la nuit par les forces de sécurité tanzaniennes et emmenés vers un lieu inconnu ou d'être renvoyés de force au Burundi », ont indiqué les experts.
Selon les experts, la situation en matière de sécurité dans les camps des réfugiés burundais en Tanzanie semble extrêmement compromise au vu des informations selon lesquelles des agents de renseignement burundais se faisant passer pour des réfugiés dans les camps identifient des individus spécifiques qui sont ensuite arrêtés par les forces de sécurité tanzaniennes.
Ils ont demandé au Burundi de « mettre fin à la répression contre ses citoyens, y compris ceux qui demandent une protection internationale en Tanzanie ».
« Nous sommes extrêmement alarmés par les informations selon lesquelles certains réfugiés burundais auraient été tués après avoir été enlevés par les forces de sécurité tanzaniennes », ont ajouté les experts.
L'inquiétude croissante quant à la sécurité des réfugiés et demandeurs d'asiles burundais en Tanzanie aurait poussé de nombreuses personnes à retourner au Burundi par peur plutôt que par volonté réelle de retourner dans leur pays d'origine, selon ces experts.
« Le gouvernement tanzanien est conscient de la situation et doit prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser immédiatement ces violations et y remédier », ont-ils ajouté.
Le rapport des experts indépendants des droits de l'homme s'inscrit dans le cadre des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme de l'Onu. Les experts ont pour mandat de rendre compte de la situation des droits de l'homme et de fournir des conseils en la matière.
D'après le décompte de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, HCR, plus de 300.000 réfugiés burundais étaient encore éparpillés dans le monde au 31 mars 2021.
La plupart de ces réfugiés avaient fui le pays en 2015 suite à la crise politique et sécuritaire engendrée par la décision du président de l'époque, Pierre Nkurunziza, de briguer un 3ème mandat, jugé illégal par l'opposition et la société civile.