L’ONU douche les espoirs de Gitega et maintient le Burundi sous ses radars

Il sied de rappeler que le MAE burundais, Albert Shingiro, avait toujours déclaré que la page 2015 est définitivement tournée, précisant que rien ne sera plus comme avant, notamment en ce qui est des relations entre le Burundi et l’ONU.

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Burundi Daily
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13.11.2020
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Diplomatie

Grosse déception pour les autorités burundaises qui, depuis plus de trois mois, demandent à cor et à cri le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU.

Selon Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Burundi doit encore rester sous haute surveillance « jusqu’à fin 2021 », a-t-il déclaré cette semaine dans son rapport sur le pays.

Cette décision du SG de l’ONU fait suite à un rapport d’une mission onusienne de haut niveau qui a séjourné au Burundi mi-septembre 2020 pour évaluer la situation au lendemain des élections générales de mai dernier qui ont donné Evariste Ndayishimiye, vainqueur de l’élection présidentielle.

Ainsi, Antonio Guterres recommande au Conseil de sécurité de « garder le statu quo jusqu’à fin 2021, avant de remplacer le bureau actuel de l’envoyé spécial pour le Burundi par un autre mécanisme qui sera négocié entre les deux parties ».

Il sied de rappeler que le MAE burundais, Albert Shingiro, avait toujours déclaré que la page 2015 est définitivement tournée, précisant que rien ne sera plus comme avant, notamment en ce qui est des relations entre le Burundi et l’ONU.

« Les Burundais verront, eux-mêmes, le changement avant la fin de cette année », a-t-il clamé à maintes reprises sur les médias locaux.

L’ONU a en outre constaté une fois de plus, en le regrettant, l’échec du dialogue inter burundais sous les auspices de la Communauté des États d’Afrique de l’Est. En vue de retenter une sortie de crise, le Secrétaire général de l’ONU suggère de passer à un dialogue « dirigé et contrôlé par le Burundi, avec l’appui » de la communauté internationale.

Dans tous les cas, l’ONU prône toujours l’ouverture de l’espace politique aujourd’hui verrouillé au Burundi.

« Des éléments essentiels qui garantiraient une paix et une stabilité durables au Burundi restent sans réponse ; c’est notamment les questions de réconciliation nationale et d’ouverture de l’espace politique ».

Les autorités burundaises n’ont pas encore réagi à ce rapport peu encourageant en cette période postélectorale au Burundi.

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