L'UE ferme les yeux sur l'horreur en live au Burundi et promet de rouvrir les vannes de l'aide financière
L'heure est au réchauffement des relations et les jours des sanctions prises contre le Burundi, et quelques caciques du régime honni hier, sont comptés.Le dialogue entre les deux parties va son bonhomme de chemin.Le dernier tête-à-tête entre équipes techniques désignées remonte au 31 mars 2021 à Bujumbura.Le Ministère burundais des affaires étrangères l'a annoncé, illico.« Dans le cadre de la normalisation des relations diplomatiques entre le Burundi et l'Union européenne, une réunion d'échanges a été tenue aujourd'hui entre les équipes techniques des deux parties.
«Les Etats n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts», dixit le Général De Gaulle. Le génie politique français ne croyait pas si bien dire.
Car cette assertion intemporelle illustre indiscutablement la versatilité de certains Etats ou organisations internationales qui changent de regard au gré de leurs desseins parfois inavouables. Le cas du Burundi, un pays sous sanctions de l'Union européennes (UE) depuis plus de cinq ans, constitue une énième illustration de ce que disait le Général français il y a plusieurs décennies.
En mars 2016, éberluée par les vagues de violations des droits humains orchestrées par le régime CNDD-FDD dans la foulée de la contestation populaire du 3ème mandat du président d'alors Pierre Nkurunziza, l'UE a suspendu son aide directe au gouvernement burundais jusqu'aujourd'hui.
Mais depuis 2016, l'eau a coulé sous les ponts et le régime CNDD-FDD est resté en mode « violations des droits humains », même après le trépas surprise de l'homme qui avait ouvert la boîte de Pandore à travers un mandat illégal.
De guerre lasse, l'UE a donc chaussé de nouvelles lunettes et ne voit plus les scènes d'horreur dont le Burundi reste le théâtre.
L'heure est au réchauffement des relations et les jours des sanctions prises contre le Burundi, et quelques caciques du régime honni hier, sont comptés.
Le dialogue entre les deux parties va son bonhomme de chemin.
Le dernier tête-à-tête entre équipes techniques désignées remonte au 31 mars 2021 à Bujumbura.
Le Ministère burundais des affaires étrangères l'a annoncé, illico.
« Dans le cadre de la normalisation des relations diplomatiques entre le Burundi et l'Union européenne, une réunion d'échanges a été tenue aujourd'hui entre les équipes techniques des deux parties, au siège de la délégation de l'UE au Burundi ».
Mais le même jour, les défenseurs des droits humains ont alerté l'opinion nationale et internationale sur des tortures horribles infligés à l'honorable Fabien Banciryanino depuis sa cellule à la prison centrale de Mpimba. Détenu pour des propos tenus en séance plénière au palais des Congrès de Kigobe lors de la dernière législature, Fabien Banciryanino et a, cette fois, été torturé pour avoir attiré l'attention de la direction de la prison sur des cas d'injustice dont ses codétenus sont victimes.
L'UE reste invariablement sourde à de tels cris.
