Une nouvelle répression politique sanglante et un réveil inquiétant de l'ethnisme au Burundi
« Ces derniers jours, plusieurs personnes sont victimes d'arrestations arbitraires pendant que d'autres sont tuées et/ou kidnappées, accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont des ex-membres de l'ancienne armée (Forces Armées Burundaises) aujourd'hui démobilisés », constate cette organisation de la société civile.
Le Forum pour le renforcement de la société civile, FORSC, dénonce vertement une nouvelle répression politique sanglante et un réveil inquiétant des anciens démons liés à la rancœur ethnique au Burundi.
« Ces derniers jours, plusieurs personnes sont victimes d'arrestations arbitraires pendant que d'autres sont tuées et/ou kidnappées, accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont des ex-membres de l'ancienne armée (Forces Armées Burundaises) aujourd'hui démobilisés », constate cette organisation de la société civile.
Parmi les cibles privilégiées de l'appareil répressif étatique figurent aussi des membres du parti CNL (Congrès national pour la liberté) de l'opposant historique Agathon Rwasa, réel vainqueur des élections truquées du 20 mai dernier.
« Des membres du nouveau parti politique CNL du député Agathon Rwasa qui clame la victoire aux récentes élections du 20 mai 2020 constituent aussi la cible privilégiée du nouveau régime en place ».
« Les victimes subissent des séances de tortures dans les cachots du SNR en Mairie de Bujumbura avant leur transfert. Les communes des provinces Bujumbura, Bururi, Mwaro, Rumonge qui comptent des habitants à majorité de la composante sociale Tutsi sont les plus ciblées par le régime ».
Cette organisation burundaise de la société civile condamne énergiquement la violence d'État orchestrée par les nouvelles autorités. « Nous condamnons avec la dernière énergie cette recrudescence de la violence d'Etat au Burundi. Aucun motif ne peut être brandi pour justifier une telle situation. Le gouvernement du Burundi reste le principal garant de la sécurité du pays et de ses habitants, sans discrimination aucune ».
Fin août, l'insécurité a monté d'un cran au Burundi avec des attaques concomitamment signalées dans plusieurs provinces burundaises et revendiquées par le mouvement rebelle RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit.
Courroucées par ces velléités rebelles, les nouvelles autorités ont intensifié la chasse des opposants réels ou présumés en ciblant particulièrement des jeunes tutsis en vacances ainsi que des anciens militaires tutsis.
Mais l'Etat burundais reste toujours muet sur ce carnage et chante la paix et la bonne cohésion sociale au lendemain des élections générales organisées aussi dans la sérénité totale.