Nième coup de pattes dans le camp Bunyoni : fouille/perquisition et éjection d'un colonel du SNR
Dépêcher la police au domicile de Bunyoni pour fouille/perquisition et éjecter le même jour son garçon de course à des fins criminelles constitue donc un affront dont l'auteur n'est autre que le général Evariste Ndayishimiye, chef de l'Etat.Mais selon des analystes avisés, Ndayishimiye perturbe Bunyoni pour distraire les Burundais qui attendaient de lui des actions concrètes pour les tirer du bourbier de la faim et de la flambée effrénée des prix et denrées de base.
Des policiers lourdement armés viennent de passer au peigne fin la maison où loge, dans le quartier huppé de Gasekebuye, le général Alain Guillaume Bunyoni, ancien premier ministre.
Au même moment, d'autres policiers tout aussi surarmés ont quadrillé sa résidence en province de Rutana pour le même exercice de fouille et perquisition.
Dans un cas comme dans l'autre, les policiers agissant sur ordre du Procureur général de la République qui avait émis le mandat de perquisition, étaient à la recherche d'un matelas de billets prétendument cachés dans la loge du général tombé en disgrâce depuis le 7 septembre dernier.
Selon des sources, il recèlerait plus de 20 milliards de francs burundais. La police n'a rien déniché ni à Gasekebuye, ni à Rutana.
Mais la double opération surprise a créé un buzz. D'autant qu'elle a été couplée avec l'éjection du Service National des Renseignement d'un certain Alfred Innocent Museremu, jusqu'hier directeur des renseignements extérieurs.
Très connu pour sa bestialité et sa hargne dans la traque des opposants, en particulier lors de la contestation du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza, Museremu a plusieurs cadavres dans le placard. Il est aussi connu comme étant l'un des exécutants des sales besognes du général Bunyoni.
Plusieurs crimes économiques en l'occurrence des extorsions de fonds et d'autres missions peu recommandables sont mis à son actif.
Dépêcher la police au domicile de Bunyoni pour fouille/perquisition et éjecter le même jour son garçon de course à des fins criminelles constitue donc un affront dont l'auteur n'est autre que le général Evariste Ndayishimiye, chef de l'Etat.
Mais selon des analystes avisés, Ndayishimiye perturbe Bunyoni pour distraire les Burundais qui attendaient de lui des actions concrètes pour les tirer du bourbier de la faim et de la flambée effrénée des prix et denrées de base.
Au moment où, face aux principales devises étrangères, le franc burundais se déprécie à vue d'œil, le président burundais ne cesse d'incriminer des caciques du CNDD-FDD qui, estime-t-il, cachent chez eux de l'argent volé sous haute protection et avec encouragement de son prédécesseur.
Ndayishimiye tourne stratégiquement l'attention de l'opinion sur Bunyoni pendant que son épouse pompe le fric de l'Etat via la Fondation UMUGIRANEZA et la société pétrolière PRESTIGE.
