Après une avalanche de tweets émanant de la ferme à trolls du régime qui blanchissent le CNDD-FDD, une nouvelle aide au régime de Gitega est venue de sources inattendues. De Jérémie Minani, opposant en exil depuis 2015. Il a été qualifié par le régime de « figure de l'opposition radicale » ; et du MSD dirigé par Alexis Sindihuje qui est accusé d'être terroriste par le régime de Gitega.Sur le ton habituellement vu dans les rapports des ONG et des instances internationales, Jérémie Minani et Alexis Sinduhije publient un "rapport" qui dédouane le régime.
Incapable de désembourber le pays que lui et son épouse ne cessent de sucer, le général a déjà pris goût au pouvoir et veut s'y accrocher jusqu'à sa dernière énergie.Et pour preuve. Pour tenter de préparer le terrain en amadouant ses co-militants afin de mieux les endormir, le général qui, aux yeux de l'opinion, passe plus pour un comédien qu'un chef de l'Etat prend une avance sur tous les autres en se lançant en campagne électorale pour son parti à travers une chanson qui donne du frisson et qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.
L'heure est donc grave et les tractations se poursuivent. Le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye et le chef du parti Révérien Ndikuriyo sont à couteaux tirés. Le premier veut peser de tout son poids dans la balance pour éjecter le second. Mais ce dernier s'accroche à sa popularité, notamment au sein des Imbonerakure qu'il encadre et dont il encourage la violence.
L'implication des forces burundaises aux côtés des FARDC et tous leurs alliés y compris les FDLR en RDC contre le M23 a divisé l'opinion. Présentée comme un devoir régional par Ndayishimiye, cette intervention est vue à l’échelle interne comme risquée et impopulaire, car elle laisse bien de questions sans réponse, notamment au sujet de la pertinence d’un tel engagement soulevant des questions sur sa pertinence ainsi que sur les coûts humains et financiers y afférents.
Visiblement, plus que le souci de combler le vide laissé par les militaires en mission de paix ailleurs dans le monde, Révérien Ndikuriyo veut emboîter le pas au chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye en empochant le pactole congolais à son tour.Comme Ndayishimiye touche déjà des milliers de dollars en échange des militaires qui se font canarder par le M23, Ndikuriyo veut en faire autant en y alignant des Imbonerakure.
« Ndayishimye comprend très bien que la situation économique catastrophique dans laquelle se trouve le pays fait de lui une cible facile pour un coup d’État. Peut-être alors pense-t-il que s’il parvient à sauver l’économie ou créer une situation chaotique et tensions entre son pays et le Rwanda, il renforcera son emprise sur le pouvoir. »
Contrairement aux autres pertes massives de vies humaines que le pays a connues depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a présenté ses condoléances attristées aux familles endeuillées. De nombreux observateurs notent que c'est la première fois qu'il sort de ses gonds pour exprimer sa compassion dans de telles circonstances.
Toute cette galaxie de militaires a refusé d'obéir à l'ordre de combattre le M23 après la déroute qui a coûté la vie à plusieurs dizaines d'entre eux alors que les trouillards soldats congolais ont pris le large.Depuis leur lieu de détention, ils demandent ou exigent une visite de la Commission nationale indépendante des droits de l'homme, CNIDH, histoire de constater, de visu, les dramatiques conditions de leur détention.Cela sonne comme une révolution au sein de l'armée burundaise.
Mystère et désolation pour les autorités du Burundi. Pourtant, le pays vient d'être brillamment élu membre du Conseil des droits de l'homme pour la période allant de 2024 à 2026.Le ministère des Affaires étrangères s'était réjoui, sur le réseau X, « d'une élection qui témoigne de la confiance de plus en plus grandissante des États membres de l'ONU ». Il aura vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.Le Burundi n'inspire pas encore confiance à la communauté internationale.
Au-delà de la sommation qui, en temps normal, n'a rien d'inhabituelle, vu que ces tenues des militaires ou policiers devraient être la chasse gardée des membres de ces deux corps de sécurité, tous les regards sont tournés vers Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD.Ces derniers jours, il a étonné plus d'un en apparaissant en public en tenue militaire, lors de ces tournées en provinces pour moraliser les Imbonerakure et autres leaders locaux de son parti, le CNDD-FDD. Ces réunions étaient aussi nocturnes.
Aucun autre parti politique ne daigne organiser une telle démonstration musclée en présence des diplomates et d'autres dignitaires de haut rang. Ndayishimiye s'est rangé du côté de la violence et de la répression.Plus que le sulfureux secrétaire général du parti Révérien Ndikuriyo, le chef de l'Etat burundais s'est fait avocat du diable. En encourageant, et partant, en prenant à son compte de nombreux crimes indicibles imputés aux Imbonerakure dans l'ensemble du pays.
Jusqu'à présent, Gitega reste, évidemment, muet sur le nombre de ses victimes, morts ou blessés, mais des médias congolais et bien d'autres sources indépendantes font état de nombreux dégâts humains, du côté de l'armée burundaise et des Imbonerakure (membres de la Ligue des Jeunes du parti présidentiel).Selon des témoignages concordants, plus d'une centaine de Burundais (militaires et Imbonerakure confondus) ont péri dans ce mouroir que devient progressivement le Nord Kivu.