Abus et profusion d'amendes au Burundi :l'Etat roule à cent à l'heure...en sens interdit.
Mais ces derniers mois, les amendes sont aussi improvisées que majorées au Burundi, à l'aune de l'humeur de celui qui détient la moindre parcelle de pouvoir. Quel que soit le niveau de décision, les gestionnaires de l'Etat burundais s'amusent en effet à multiplier des amendes infligées abusivement aux citoyens, tant et si bien que cela frise le ridicule. Pourtant, dans l'absolu, l'amende se perçoit comme une « sanction pécuniaire édictée par la loi en matières civile, fiscale, douanière ou pénale, consistant en une somme d'argent payable à l'État »
Dans la commune de Mugamba, zone Vyuya, un citoyen vient de se voir infligé une amende de 50.000 Fbu pour avoir « toisé un policier par un regard inapproprié». Jusqu'ici inexistante dans les textes de lois, cette amende laisserait sans doute pantois plus d'un législateur.
Mais ces derniers mois, les amendes sont aussi improvisées que majorées au Burundi, à l'aune de l'humeur de celui qui détient la moindre parcelle de pouvoir.
Quel que soit le niveau de décision, les gestionnaires de l'Etat burundais s'amusent en effet à multiplier des amendes infligées abusivement aux citoyens, tant et si bien que cela frise le ridicule.
Pourtant, dans l'absolu, l'amende se perçoit comme une « sanction pécuniaire édictée par la loi en matières civile, fiscale, douanière ou pénale, consistant en une somme d'argent payable à l'État ». Ainsi, pour être juste et supportée, l'amende doit être légale, a priori.
En multipliant des amendes prohibitives mais illégales, les autorités extorquent de l'argent aux citoyens. Ils s'érigent en voleurs organisés.
Voici, à titre illustratif, quelques amendes auxquelles les Burundais sont abusivement exposés aujourd'hui par les commis du régime Evariste Ndayishimiye, sans que cela soit consigné dans la loi.
Non-respect des prix des produits Brarudi : on s'expose à une amende allant jusqu'à 500.000 Fbu tandis que le grossiste qui cache du sucre SOSUMO s'expose à une amende allant jusqu'à 2 millions de Fbu.
Le refus de détruire sa maison ou tout autre ouvrage érigé à moins de six mètre de la route équivaut à une amende allant jusqu'à un million de Fbu ; faire paître son troupeau sur sa colline : une amende allant jusqu'à 500.000 Fbu ;
En outre, le fait de ne pas porter de masque dans le véhicule expose les usagers à une amende allant jusqu'à 50.000 Fbu.
Les gérants des stations d'essence qui cachent du carburant s'exposent, quant à eux, à une amende allant jusqu'à 1.000.000 de Fbu.
Toutes ces sanctions pécuniaires à caractère disciplinaire infligées aux citoyens sont récentes et illégales.
