Précoce bataille pour la prochaine présidentielle: Révérien Ndikuriyo écume déjà monts et vallées
Révérien Ndikuriyo a damé le pion au chef de l'Etat en visitant plus de communes que lui depuis sa prise de fonction présidentielle le 18 juin 2020. Plus qu'un chef de parti, il se pose en chef d'Etat potentiel. En témoignent ses séances de moralisation des jeunes Imbonerakure et plus récemment des Intwari ou femmes affiliées également au parti présidentiel. Dans ses discours, le secrétaire général du parti au pouvoir adopte, fidèle à lui-même, un ton plutôt belliqueux et va-en-guerre. Selon des observateurs avisés, il incarnerait l'aile dure du parti.
Ce n'est plus qu'un secret de polichinelle : la course pour le fauteuil présidentiel bat son plein au Burundi à plus de 4 ans du scrutin.
Bien que déjà assuré de sa candidature (chef du parti) et quasiment de sa victoire, vu que le tripatouillage des scrutins est consubstantiel à son parti, le CNDD-FDD, le secrétaire général du parti a déjà quitté le starting-point et enfilé la casquette du candidat en campagne.
Révérien Ndikuriyo a damé le pion au chef de l'Etat en visitant plus de communes que lui depuis sa prise de fonction présidentielle le 18 juin 2020. Plus qu'un chef de parti, il se pose en chef d'Etat potentiel. En témoignent ses séances de moralisation des jeunes Imbonerakure et plus récemment des Intwari ou femmes affiliées également au parti présidentiel.
Dans ses discours, le secrétaire général du parti au pouvoir adopte, fidèle à lui-même, un ton plutôt belliqueux et va-en-guerre.
Selon des observateurs avisés, il incarnerait l'aile dure du parti, déterminée à reconquérir le pouvoir dans la logique diabolique de réhabiliter le défunt président Pierre Nkurunziza.
Nostalgique de l'ère Nkurunziza, marquée par le chaos à tout point de vue, en particulier sur le terrain des droits humains, cette frange de militants du parti CNDD-FDD veut couper l'herbe sous les pieds du général Evariste Ndayishimiye, jugé trop mou, sans charisme et enclin à s'agenouiller devant l'Occident ou l'opposition dans sa globalité.
Environ 300 caciques du parti CNDD-FDD constitueraient cette aile radicale du parti qui prône la répression aveugle, la violence, l'exclusion et le mépris du droit. Révérien Ndikuriyo a déjà placé ses pions un peu partout dans le pays.
Cela qui ne manque pas de revigorer les Imbonerakure et autres célèbres as du crime dans le camp du CNDD-FDD à l'image d'un certain Jean Baptiste Nzigamasabo, alias Gihahe, qui fait la pluie et le beau temps dans le nord (Kirundo) comme au temps de la présidence Nkurunziza.
Pendant ce temps, Evariste Ndayishimiye fait l'innocent ; multiplie les appels au respect de la chose publique et menace d'en découdre avec ceux qui continuent à se servir illégalement dans la caisse de l'Etat et à chosifier les citoyens qu'ils étaient sensés servir.
Les prochains jours nous réservent des surprises!
