Droits de l'homme, une épine dans les pieds du régime de Gitega : Le Président burundais roule dans la farine la communauté internationale à l'ONU
Le monde libre peut se laisser narguer, mais le diable se trouve dans les détails.D'abord, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNTB) est une structure inconstitutionnelle, missionnée par le régime CNDD-FDD, pour spolier, humilier les tutsis. La famille Nyakabeto chassée sans façon de leur maison régulièrement acquise au quartier 5 de Ngagara symbolise cette chosification des tutsis qui ne dit pas son nom.Ensuite, l'Observatoire National pour la Prévention et l'Eradication du Génocide, présidée par Jean de Dieu Mutabazi, est tout sauf une structure
Depuis la tribune de l'ONU à New York, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, ne s'est pas embarrassé de circonlocutions pour verser dans l'affabulation en brossant un tableau curieusement idyllique de la situation des droits de l'homme au Burundi.
Ainsi, tout baigne, côté droits de l'homme, selon le nouveau président burundais, qui se présente comme porte-étendard de la bonne gouvernance et illustre défenseur de l'Etat de droit, bien que sa parole douce ne s'est pas encore traduite en actions concrètes.
« S'agissant des questions des droits de l'Homme, le Burundi croit fermement que les droits de l'homme doivent être protégés par des mécanismes clairs de bonne gouvernance, de sécurité et de justice équitable », a déclaré le chef de l'Etat burundais dans son premier discours depuis la tribune de l'ONU.
Comme pour illustrer ses propos, le chef de l'Etat burundais a renseigné les différents mécanismes mis en place par le régime CNDD-FDD, qu'il incarne au premier chef.
« Le Burundi dispose des mécanismes nationaux à même de défendre, promouvoir et protéger les droits de l'homme. Outre la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme, nous avons l'Observatoire National pour la Prévention et l'Eradication du Génocide, des Crimes de Guerre et Autres Crimes contre l'Humanité, la Commission Vérité et Réconciliation, le Conseil National pour l'Unité Nationale, la Commission Terres et autres Biens ainsi que l'institution de l'Ombudsman ».
Ici, le monde libre peut se laisser narguer, mais le diable se trouve dans les détails.
D'abord, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNTB) est une structure inconstitutionnelle, missionnée par le régime CNDD-FDD, pour spolier, humilier les tutsis. La famille Nyakabeto chassée sans façon de leur maison régulièrement acquise au quartier 5 de Ngagara symbolise cette chosification des tutsis qui ne dit pas son nom.
Ensuite, l'Observatoire National pour la Prévention et l'Eradication du Génocide, présidée par Jean de Dieu Mutabazi, est tout sauf une structure venue pour éradiquer le génocide. Les tutsis sont toujours opprimés, enlevés, tués ou forcés à l'exil. Son président est un négationniste pur jus. Ses tweets sur le génocide perpétré contre les tutsi du Rwanda en sont une illustration.
Il en est de même pour la Commission Vérité et Réconciliation qui, faisant abstraction de tous les pogroms d'hier et d'aujourd'hui, imputables au CNDD-FDD, mouvement rebelle ou parti politique, se focalise uniquement sur les événements de 1972 dont les hutus se disent avoir été victimes.
Enfin, le Conseil National pour l'Unité Nationale, inconnu du grand public car inactif sinon insensible au déchirement du tissu social burundais.
