Selon des sources concordantes, Nyamwasa, venu de Kinshasa, vient de quitter Bujumbura où il s'est entretenu avec les autorités burundaises dont le général Prime Niyongabo, chef d'état-major de l'armée burundaise. Il s'est envolé pour la Tanzanie ce week-end, d'après des sources rwandaises qui ne le quittent d'une semelle.L'idée derrière ces agissements est de renforcer les mouvements rebelles rwandais, dont les FDLR, afin de déstabiliser le régime de Kigali, bête noire de la RDC et du Burundi.
Aucune délégation n'est venue par exemple d'Afrique de l'Est. Même la Tanzanie a boudé la fête malgré ses accointances avec le parti présidentiel au Burundi, CNDD-FDD. D'aucuns estiment que cette absence serait liée à la confirmation, en appel, de la détention à perpétuité du général Alain Guillaume Bunyoni, jugé trop proche des faucons du régime en Tanzanie; qui, dit-on, le préfèrent à Ndayishimiye comme président du Burundi.
La sentence a été rendue par l'auditorat militaire en itinérance à la prison centrale de Rutana. Les condamnés ont rejeté cette décision, arguant qu'elle émane plutôt de la hiérarchie militaire ou plus exactement du commandant suprême, en l'occurrence le chef de l'Etat, en personne. Ils l'ont, du coup, qualifié de parodie judiciaire.
Ces récents combats sanglants et mortifères se sont déroulés à Lumbishi, dans les hauts plateaux de Kalehe. A ce niveau, les combattants du M23 ont réussi à capturer la base des Burundais qui était basée à Lumbishi. Le bilan donne le frisson : 25 Militaires Burundais tués, 5 capturés et plusieurs armes et munitions saisies, dont 10 PKM, 12 lance-roquettes et plusieurs AK47. La débandade est donc totale à l'est de la RDC. Après la chute de Rubaya et Ngungu, les hauts plateaux de kalehe passent sous la conquête des M23.
Le Président rwandais affirme avoir appelé au téléphone son homologue burundais pour lui demander si réellement, en plus de l'engagement de son armée au sein de la force de l'EAC, il avait aussi pris l'option de s'allier aux FDLR qui sapent son régime.« Curieusement, le président burundais m'a assuré que non ; qu'en aucun cas, ses militaires ne pourraient s'adjoindre aux FDLR ; là je lui ai dit que j'étais heureux d'apprendre de sa bouche que rien n''était vrai....mais curieusement quelques jours après, j'ai vu les militaires burundais à Goma, se battant aux côtés des FDL
Pour nombre d'observateurs, cette seconde attaque dans ce secteur en deux mois semble remettre en cause le dispositif sécuritaire mis en place par l'armée burundaise...Mais voici un hic : il y a à peine trois mois, le pouvoir burundais assurait avoir repoussé le RED-Tabara à au moins cinq jours de marches de sa frontière, après une année d'opérations militaires dans les moyens et hauts-plateaux qui surplombent Uvira et Fizi, dans le Sud-Kivu.
Propriété privée d'un certain Donatien Ndayishimiye, officier du Service National des Renseignements, SNR, Ikiriho s'en prend tour à tour à Alexis Sinduhije, Bob Rugurika et Pacifique Nininahazwe en les accusant ouvertement d'être derrière cette attaque revendiquée pourtant par le mouvement rebelle RED-TABARA.
Du côté de l'armée burundaise, cette nouvelle donne va changer les choses : d'abord parce que les soldats burundais vont se battre sous un commandement autonome et professionnel. Ensuite car leur mission sera plus valorisée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Enfin, les victimes seront honorées et leurs familles assistées. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. C'est aussi pour la première fois que le Burundais communique sur la présence de ses troupes à l'est de la RDC, dans un cadre bilatéral.
Visiblement, plus que le souci de combler le vide laissé par les militaires en mission de paix ailleurs dans le monde, Révérien Ndikuriyo veut emboîter le pas au chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye en empochant le pactole congolais à son tour.Comme Ndayishimiye touche déjà des milliers de dollars en échange des militaires qui se font canarder par le M23, Ndikuriyo veut en faire autant en y alignant des Imbonerakure.
Contrairement aux autres pertes massives de vies humaines que le pays a connues depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a présenté ses condoléances attristées aux familles endeuillées. De nombreux observateurs notent que c'est la première fois qu'il sort de ses gonds pour exprimer sa compassion dans de telles circonstances.
En réalité la cible principale du chef de l'Etat burundais n'était autre que le général Alain Guillaume Bunyoni, ancien premier ministre éjecté le 7 septembre pour tentative de putsch mais toujours libre comme le vent. A défaut de pouvoir le coffrer comme c'est coutume pour tout autre élément qui dérange ou que le pouvoir veut mâter, Evariste Ndayishimiye essaie d'user des organes du parti au pouvoir comme démonstration de force. Mais le fait qu'il ait accusé son premier ministre de tentative de putsch et que ce dernier reste libre est une démonstration de sa faiblesse.
Mais comme toujours en pareille circonstances, la police s'est empressée pour ceinturer le lieu, afin que personne ne soit témoin des scènes d'horreur en live.Des véhicules pick-ups de la police ont rapidement évacué les blessés couverts de bâches. Aucune ambulance n'a été dépêchée sur place. Ce qui est bizarre aux yeux de la population.Le drame s'est précisément déroulé entre la 3ème et la 4ème avenue, un endroit couramment fréquenté par des jeunes du quartier de Bwiza et des quartiers proches comme Buyenzi, Jabe et Nyakabiga.
Son assassin s'est barricadé dans sa maison juste après le forfait, proférant des menaces à quiconque tenterait de l'en déloger. «Son meurtrier a été arrêté et sera rapidement jugé dans le cadre d'un procès de flagrance pour assassinat», a ajouté le porte-parole de la police.
Pour désembourber le Burundi, le FORSC demande au gouvernement de mettre un terme à la criminalité qui prend une ampleur grave dans le pays ; de mettre fin aux arrestations arbitraires, aux tortures et emprisonnements illégaux en sanctionnant les auteurs ; de maintenir l'interdiction de l'implication des Imbonerakure dans le travail des corps de défense et de sécurité
Alors que l'insécurité monte d'un cran, le Ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Ezéchiel NIBIGIRA vient d'appeler les Imbonerakure à se lever comme un seul homme pour veiller à la sécurité.