Le général Ndakugarika monte en grade et devient un quasi vice-premier ministre
Dans un décret portant «règlement intérieur du gouvernement burundais», le président burundais, Evariste Ndayishimiye élève son hyper zélé ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire au rang supérieur de coordinateur de l'action gouvernementale en l'absence du titulaire à savoir le général Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre.«En cas d'empêchement du premier ministre, le ministre chargé de l'intérieur anime et coordonne l'action du gouvernement. Il dirige les réunions préparatoires du Conseil des Ministres sur délégation
Le général Ndakugarika monte en grade et devient un quasi vice-premier ministre.
Sans aucune trace depuis presqu'un mois, le Premier ministre du gouvernement burundais, Alain Guillaume Bunyoni, a dorénavant son remplaçant dans la coordination de l'action gouvernementale : le général Gervais Ndirakobuca, actuel ministre en charge de l'intérieur (connu sous le sobriquet de Ndakugarika (nom de guerre, du temps de la rébellion CNDD-FDD dont il est issu).
Dans un décret portant «règlement intérieur du gouvernement burundais», le président burundais, Evariste Ndayishimiye élève son hyper zélé ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire au rang supérieur de coordinateur de l'action gouvernementale en l'absence du titulaire à savoir le général Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre.
«En cas d'empêchement du premier ministre, le ministre chargé de l'intérieur anime et coordonne l'action du gouvernement. Il dirige les réunions préparatoires du Conseil des Ministres sur délégation expresse du Premier ministre », précise le décret publié mercredi.
« En cas d'empêchement du ministre chargé de l'intérieur, le premier ministre désigne un autre membre du gouvernement pour coordonner l'action gouvernementale », poursuit le texte.
Les généraux Bunyoni et Ndirakobuca sont cités dans des crimes graves ayant marqué les 15 ans du régime Nkurunziza. A l'heure actuelle, l'un est sous sanctions américaines, l'autre sous sanctions américaines et européennes.
L'érection du général Gervais Ndirakobuca au grade de coordinateur de l'action gouvernementale en cas d'empêchement du premier ministre conforte la thèse de l'indisponibilité de ce dernier. Selon certaines indiscrétions glanées auprès de son entourage, il serait malade et en soins intensifs à l'étranger.
Mais malade ou non, le général Alain Guillaume Bunyoni n'était plus en odeur de sainteté avec le général Evariste Ndayishimiye, président de la République.
Ce dernier envisagerait même un remaniement pour éjecter officiellement Alain Guillaume Bunyoni, jugé comme corrompu et hautain.
