Covid-19 au Burundi : propagation de la maladie sur fonds de détournement des fonds
Après des mois d’atermoiements, de refus et d'aveuglement volontaire, le gouvernement burundais a fini par reconnaître la réalité des faits et du danger lié à la pandémie planétaire de Covid-19.
Bien qu’une certaine omerta pèse encore sur les cas de décès (rien que 2 en une année, selon des chiffres officiels), les cas testés positifs sont légion : plus de 2000 cas recensés depuis l’officialisation de la présence de la maladie dans le pays, il y a un an.
Selon des données recueillies auprès du Ministère burundais de la santé publique et de la lutte contre le sida, le Burundi a enregistré, au 1er février 2021 deux mille cent trois cas testés positifs à la Covid-19 depuis le début de l’épidémie en mars 2020.
La ville de Bujumbura paie le plus lourd tribut avec un effectif de 1.741 pour la seule ville de Bujumbura, 142 cas pour la province de Makamba, 123 pour Mwaro et 70 pour Ngozi.
Selon plusieurs médecins et autres agents sanitaires, le miracle burundais est qu’une très grande majorité des cas ne présentent aucun symptôme. Le virus circule donc à l’air libre dans les places publiques et les ménages.
Mais aujourd’hui plus qu’hier, la Covid-19 se répand comme une trainée de poudre au Burundi.
Les centres de confinement sont dépassés ; tant et si bien que les nouveaux cas positifs sont obligés de se confiner à leurs domiciles depuis l’apparition de la 2ème vague.
Dans quasiment toutes les provinces du pays, plusieurs dizaines de cas positifs sont découverts chaque jour.
Et d’aucuns craignent une imminente explosion de cas et de décès dans les jours qui viennent.
L’aggravation de la pandémie est couplée avec la colère des agents sanitaires chargés de barrer la route à cette pandémie qui sont impayés suite au détournement indécent des fonds destinés à les motiver pour mieux affronter le danger.
Depuis août 2020, ce personnel technique attend encore désespérément les frais d’encouragement promis ; soit 200.000 francs burundais (Fbu) par personne et par mois. L’équipe médicale de la riposte est démotivée et le risque de tout laisser tomber est réel.
