A l'échelle planétaire, Evariste Ndayishimiye est sans nul doute l'unique chef de l'Etat qui pleurniche, résigné et incapable de sévir face aux cadres et agents qui s'en mettent plein les poches au lieu de se soucier de l'intérêt commun. Croit-il en ce qu'il dit ou présente-t-il simplement des larmes de crocodile pour se faire bien voir devant des burundais affamés ?
Selon de nombreux observateurs, le Burundi n'a aucun intérêt à faire du docteur Christophe Sahabo une victime expiatoire de tous les mots imputés aux Tutsis d'hier et d'aujourd'hui. S'il est accusé de quelque crime que ce soit, il a droit à un procès équitable, rapide et juste. En attendant, il est supposé innocent. Il a donc droit aux soins, même s'il avait déjà été condamné. Ce qui n'est pas encore le cas depuis son arrestation le 30 avril 2022.
Elle s'active diplomatiquement et engage le Burundi dans des rencontres au plus haut sommet. Pourtant, elle n'a aucune fonction officielle, mis à part le fait qu'elle est mariée à un général devenu chef de l'Etant. La constitution burundaise ne confère aucun pouvoir ni aucune fonction officielle à la première dame. Sur quelles bases assume-t-elle alors des responsabilités officielles traditionnellement réservées aux membres du gouvernement dont elle ne fait pas partie ?
Selon les données actuelles, le potentiel minier du Burundi est fait des éléments suivants : (a) d'importantes minéralisations de nickel de classe mondiale (6% des réserves mondiales), accompagnées de cobalt et de platine ; (b) des gîtes d'étain, de coltan, de vanadium, d'or, de wolfram et de terres rares ; (c) de minerais industriels, comme les phosphates, le calcaire, le kaolin, l'argile et divers autres matériaux de construction.
Selon des militants des droits humains, très au fait de la situation sécuritaire dans le pays, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a, coup sur coup, délesté sa garde rapprochée du Colonel de Police Marie-Chantal Munezero, native de la province de Bubanza ; du Colonel de Police Christian aka Muganga, natif de la province de Muyinga et d'un certain Major de Police prénommé Émile et natif de la province de Makamba. Les trois sont désormais locataires de la prison centrale de Mpimba.
De fil en aiguille, Angeline a pris le contrôle de l'approvisionnement en carburant, du stock de devises encore disponible, de l'industrie sucrière et des sociétés de télécommunications. En moins de 4 ans, ils sont devenus le plus grand propriétaire foncier (en achetant un centimètre) et ils sont maintenant la famille la plus riche du Burundi.Plus culottée qu'aucune autre première Dame du monde, Angeline Ndayishimiye a envahi toutes les sphères de l'aide au développement.
Alors que le ministre chargé des finances justifie la pénurie par celle des devises dans le pays, le chef de l'Etat et son premier ministre évoquent le trop-plein de véhicules importés annuellement par les Burundais.Leurs points de vue croisés montrent à suffisance que les uns et les autres se fourvoient ou versent dans des mensonges éhontés.
Dans un creux et pompeux discours à la Nation délivré ce mercredi à l'occasion de la commémoration du 4ème anniversaire de son investiture, le général Evariste Ndayishimiye a amusé la galerie par cette déclaration doublement fracassante et idiote : « Les lamentations actuelles des Burundais portent sur la pénurie des produits importés et non sur leur capacité financière à s'en procurer ». Evariste Ndayishimiye les a pris alors pour des « ingrats ».
Dix-neuf ans après que le parti CNDD-FDD est au pouvoir, les hauts responsables sont bien obligés de se rendre à la triste évidence : l’avion « Burundi » n’a plus de pilote, il est entrain de s’écraser, et le peuple avec. Est-ce à cause de l’absence du pilote dans le cockpit ? Existe-t-il un pilote, mais qui ne dispose pas de capacités nécessaires de pilotage, pour conduire ce gros avion « BURUNDI », et le conduire à bon port ?
Cette descente aux enfers a démarré en avril 2022 après l'arrestation du Dr Christophe Sahabo. Son emprisonnement n'était qu'un stratagème inventé par le régime CNDD-FDD pour écarter ce jeune médecin tutsi qui, après une brillante formation en Suisse, avait eu le courage de rentrer au pays pour y investir.
Dans l'absolu, la régulation de l'usage du téléphone au service s'entend, de l'avis de tous. Mais décider de faire payer une application dont on n'est pas inventeur relève d'un aveuglément inouï, une arrogance aveugle, une folie de grandeur que seul un chef d'un parti qui gouverne dans un système monopartite peut se permettre d'afficher.En outre, il est important de signaler que les Burundais ne sont pas motivés pour se tuer à la tache en bossant sans discontinuer. L'Etat pour lequel ils travaillent est d'une ingratitude déconcertante.
Corruption de haut vol au sein de l'administration publique, marchés publics volontairement truquées, détournements de fonds publics, les exemples sont légion. Mais le plus récent et non moins inquiétant est la récente révélation sur l'achat des dollars organisé par le pouvoir à la frontière avec la RDC.Selon des opérateurs économiques congolais, le régime burundais a rassemblé ses agents le long de la frontière avec la RDC pour rafler les dollars des Congolais qui veulent entrer sur le territoire burundais en leur distribuant des francs burundais à vil taux.
C'est ainsi que auteurs cités souvent dans les grands dossiers de corruption se la coulent douce sans jamais être inquiétés.A titre de rappel, sa colère verte autour des 54 milliards destinés à l'érection d'un barrage hydroélectrique de Mpanda s'est apaisée sans qu'il y ait un seul cadre châtié comme il avait initialement menacé de le faire ; son courroux historique face à l'ancien DG de l'OTRACO, Albert Maniratanga s'est mystérieusement dissipé au lendemain de son limogeage avec fracas. Tant et si bien qu'il lui a donné un poste qui transcende le précédent.
Dans le domaine économique, c'est le chaos artistique. Tant et si bien que même le chef de l'Etat en a le tournis. Et pour preuve. Alors que c'est lui et lui seul le faiseur de rois, qu'il nomme ou dégomme qui il veut à la tête de telle ou telle autre entreprise, d'aucuns s'étonnent de ce qu'il daigne pleurnicher publiquement en se plaignant à longueur de journées de la vague de malversations et détournements du fric de l'Etat dont la caisse paie un lourd tribut.
Il est désormais clair pour tout observateur avisé que cette gestion ruineuse d’entreprises étatiques qui, même si elles étaient encore peu performantes (car soumises à la bureaucratie étatique), étaient autrefois rentables, est intentionnelle. Les caciques du régime CNDD-FDD veulent donc faire table rase du paysage industriel burundais dans le domaine public. Simplement pour créer leurs propres entreprises avec de l'argent illicitement amassé en grugeant les citoyens, contribuables.
Selon des observateurs avisés, Evariste Ndayishimiye fait ce déplacement surprise à Kinshasa pour empocher le magot promis, en contrepartie de l'engagement controversé de son armée et de la milice des jeunes Imbonerakure (appendice du parti présidentiel CNDD-FDD) dans la guerre contre le mouvement rebelle congolais M23 qui, ces derniers jours, menace de prendre Goma, capitale du Nord-Kivu.Evariste Ndayishimiye en a fait un projet personnel, source de millions de dollars sans aucune trace dans le Budget général de l'Etat.
Evariste Ndayishimiye est donc au pied du mur. Bujumbura, la capitale économique, n'est plus ravitaillée en carburant depuis près de deux semaines.Il sied de rappeler que le Burundi importe pratiquement tout ce qu'il consomme. La pénurie d'essence interdit désormais aux camions de venir jusque dans Bujumbura.À Bujumbura, on commence à manquer de tout : charbon de bois, même les haricots et les bananes commencent à manquer sur les marchés.
Selon des témoignages concordants, malgré un démarrage difficile de ses activités industrielles entre 1988 et 1991, malgré la crise sociopolitique au Burundi d'octobre 1993 qui a duré douze ans, les performances de la société n'avaient cessé jusqu'ici de s'accroître d'année en année.Même pendant le blocus économique imposé par les pays voisins, n'avaient rien changé dans son rythme de production.
Selon le chef de l'Etat burundais, chaque année, le Burundi perd environ un milliard de dollars suite à la fraude et autres stratagèmes propres aux bandits en col blanc.Par conséquent, le déficit est dangereusement structurel.« Chaque année, les statistiques montrent que les importations sont estimées à 1,3 milliards de dollars. Mais dans les caisses de l'Etat, nous ne voyons que 200 millions », a déclaré le chef de l'Etat burundais.
Ce qui a alarmé l'équipe du FMI, selon des sources de la banque centrale, c'est le manque de réserves de devises malgré tous les prêts et aides reçus. Le pays dispose d'une petite réserve qui ne couvre que 0,5 mois d'importations. Le Burundi était déjà un mauvais élève en matière de réserves monétaires. Déjà, en 2018, le taux de réserves dans les pays d'Afrique de l'Est était de 5,25 % au Kenya, 8 % en Tanzanie, 10 % en Ouganda, 5 % au Rwanda et 3 % au Burundi.
Evariste Ndayishimiye a encore du pain sur la planche. Pour assainir l'économie du Burundi, il lui faudra d'abord dompter ses appétits gloutons qui font que sa femme jouisse d'un tel monopole dans le secteur du carburant où elle remporte des marchés sans concurrence et où elle monopolise le peu de devises étrangères que détient le Burundi.Rien ne sert de courir derrière de petits magistrats véreux alors que le magistrat suprême a lui-même traîne des casseroles dans son cercle.
C'est vrai que depuis deux ans, à titre exemplatif, au moins une dizaine de magistrats et cinq administrateurs de commune ont été arrêtés et écroués dans plusieurs provinces burundaises pour des affaires de corruption présumée ; c'est aussi vrai qu'une autre quinzaine d'administrateurs ont déjà été démis de leurs fonctions pour les mêmes motifs ; mais ce n'est qu'un leurre. De la poudre aux yeux des citoyens foncièrement niais qui pourraient croire qu'ils ont investi un Robin des bois en juin 2020 qui volera aux riches pour donner aux pauvres.
En parlant de la corruption qui gangrène l'appareil judiciaire, le Chef de l'Etat burundais n'apprend rien au citoyen Lambda. Mais il étonne en ce sens qu'il se plaint de la corruption qui sévit dans le secteur de la justice alors que tous les services publics, quel que soit le domaine, sont monnayés au vu et au su de tous. Ndayishimiye le sait mieux que quiconque.Son épouse, Angéline, est l'un des artisans clé de cette gangrène qu'il prétend combattre. Elle est allée jusqu'à céder aux Guinéens, du riz gracieusement donné au Burundais en proie à la faim.
Le message de cette théorie est clair : si nous voulons construire une société cohésive et ordonnée, nous devons commencer par résoudre les désordres et les crimes évidents si petits soient-ils. Les ordures dans les marchés et dans les rues locales doivent être enlevées rapidement, les rues et les routes doivent être propres, les passagers doivent faire la file d'attente aux arrêts de bus selon le principe du premier arrivé, premier servi, les clients des banques doivent être servis dans l'ordre de leur arrivée.
Il semble que l'actuel président Evariste Ndayishimiye aurait décidé d'en découdre avec ces oligarques de l'ère Nkurunziza, non pas par excès de patriotisme mais pour en faire émerger d'autres, religieusement soumis à lui et placés sous sa coupe afin d'en tirer personnellement profit.Cela pourrait pudiquement s'appeler faire comme Nkurunziza sans Nkurunziza.
Sa détention, visiblement commanditée par le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye qui chapeaute le système CNDD-FDD est tout un symbole. Pour certains observateurs, un symbole d'une haine poisseuse envers les tutsis qui ronge encore certains hommes forts du régime CNDD-FDD. Car s'il avait été un hutu tel Côme Manirakiza, ancien ministre de l'énergie qui a impunément bouffé tout un projet de barrage hydroélectrique, ou Barthélémy Ntakarutimana alias Shopping, ou encore Adrien Ntigacika Christophe n'aurait jamais été inquiété.
Depuis quelques mois, les habitants des provinces riveraines de l'est de la RDC ont le blues. Les Imbonerakure missionnés par le pouvoir pour collecter les cotisations écument monts et vallées pour amasser les fonds qui, ensuite, sont acheminés en RDC pour nourrir les combattants burundais en proie au feu rebelle hyper nourri, à la faim et à la maladie. Il s'agit d'un effort de guerre qui ne dit pas son nom. Et qui révolte plus d'un.
Ancienne membre de la cour constitutionnelle, la grande histoire du Burundi la retiendra en effet comme l'une des artisans clés du 3ème mandat ravageur comme le brave Sylvère Nimpagaritse, à l'époque vice-président de la cour constitutionnelle, en a fait un poignant témoignage. Kanyana serait donc l'alter ego de Nduwimana. Car de l'avis de nombreux observateurs, c'est du pareil au même. Les deux militants zélés du CNDD-FDD s'équivalent intrinsèquement.
Même si la condamnée reste encore libre car elle a le droit à interjeter l'appel, le jugement en première instance est tout un symbole pour celle qui se trouve être la propre épouse de l'honorable Côme Manirakiza, ancien ministre de l'énergie, lui-même comptable de plusieurs milliards de Fbu volés à l'Etat.Aujourd'hui, d'aucuns se demandent alors si ce verdict ne serait pas un signe avant-coureur de la descente aux enfers pour son époux, le multi milliardaire Côme Manirakiza, député élu dans la circonscription de Bubanza.
Tenez : Même si le feu vert est officiel depuis le 18 novembre 22022, chaque aspirant doit garder à l'esprit que le montant requis pour l'ouverture d'un point de vente officiel des devises est de 551 millions de francs burundais. D'après Ferdinand Nsabimana, Directeur des opérations à la Banque centrale, BRB, à compter du 21 novembre 2022, toute personne souhaitant ouvrir un bureau de change pourra déposer sa demande auprès de la BRB à condition de se conformer à bien d'autres préalables. Pour les opérateurs économiques burundais, ils devront s'assurer d'avoir un capital
Il s'agit, pour certains observateurs, des produits extorqués par le gouvernement pour, finalement, périr dans des hangars inappropriés à la conservation des produits agricoles. Dans ce domaine comme dans bien d'autres, le régime agit par tâtonnement, uniquement guidés par les intérêts des oligarques du CNDD-FDD.Le gouvernement devrait repenser sa stratégie et laisser la loi de l'offre et de la demande réguler le marché sans plus.
Tout en rappelant que la société Suissmed International est l'actionnaire principal de Kira Hospital, Jean David Pilliot se dit indigné qu'un conseil d'administration puisse se tenir à son insu. « Nous nous opposons formellement à la convocation d'une telle instance », a-t-il déclaré, en s'associant à son collège Martinault, également membre du Conseil d'administration et mandataire de SuissMed International.«Nous sommes indignés de constater qu'une instance en l'occurrence le conseil d'administration puisse être convoquée sans que nous en soyons informés officiellement»
Selon des sources bien informées, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aurait mis en place une équipe d'experts chargés d'élucider tout un tas de dossiers économiques impliquant le général Bunyoni avec un fort relent de corruption.Il s'agit notamment de la récente longue pénurie de carburant née de la perturbation des activités du patron de la société Interpetrol à qui Bunyoni aurait demandé une rançon en échange des exonérations abusives et imméritées. Il avait tissé un réseau mafieux avec lequel il partageait le butin, en pétrole ou dans bien d'autres affaires
Me Sandra Ndayizeye a prouvé qu'elle est une fine tacticienne juridique. Elle a su défendre les intérêts de son client, déjouant toutes les pièges tendues par Charles Ndagijimana et démolissant savamment tous les arguments du ministre publique. Pour nombreux observateurs et experts en droit, le ministère publique manque l'expertise nécessaire pour comprendre la complexité de la structuration juridique et financière d'une entreprise qui regroupe des investisseurs locaux et internationaux.
A peine rentré de New York où il avait eu l'occasion de rouler dans la farine la communauté internationale en martelant que le Burundi est devenu un havre de paix et de justice, le président Evariste Ndayishimiye a sorti son artillerie pour rappeler aux Burundais que ce genre de discours n'engagent que ceux qui y croient. Le pays reste en mode «terreur» et les policiers réputés sanguinaires comme Kazungu ont encore pignon sur rue. C'est justement ce dernier qui a été sollicité pour arrêter maître Sandra, avocat de Christophe Sahabo
Il y a d'autres obervateurs qui disent que le régime de Gitega veut mettre la main sur le seul hôpital moderne du pays et le seul hôpital qui génère suffisamment de revenus pour attirer la convoitise des faucons du régime. D'autres suggèrent même qu'Evariste Ndayishimiye estime que la clinique appartiendrait en partie ou en totalité à son prédécesseur, feu Pierre Nkurunziza.Ces derniers jours, il a été noté que Ndayishimiye est entrain de défaire tous les grands projets initiés par son prédécesseur.
Apparemment, chaque membre du Comité de riposte contre la Covid-19, présidé par le Ministre de l'Intérieur Gervais Ndirakobuca, le super ministre devenu propriétaire de tous les dossiers, a toujours eu ses 300.000 Fbu à chaque réunion. Mais que ce soit à l'échelle nationale, provinciale ou du district sanitaire, ceux qui ont casqué pour assister les malades nuits et jours n'ont rien eu. Chacun avait pourtant droit à une modique prime de 200.000 Fbu. Sur l'ordre d'on ne sait quel cacique du régime, les premiers bénéficiaires sont des responsables provinciaux du CNDD-FDD.
Pourtant, son fils n'a aucune fonction officielle au sein de l'appareil de l'Etat. Sa présence dans la délégation du chef de l'Etat en mission officielle à l'étranger est une insulte aux citoyens, contribuables, qui casquent pour financer ces déplacements et prendre en charge les différentes délégations.Alors que le chef de l'Etat s'active pour fermer les vannes financières des autres (motos-taxis, vélos tricycles, commerçants de rues, conseils d'administrations des entreprises publiques/parapubliques....), il se ménage des passe-droits insoutenables pour sa famille
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier.
"Quand un sujet est largement médiatisé, ça permet ensuite de mobiliser les négociateurs ou les bailleurs de fonds internationaux qui sont eux-mêmes sollicités par les parlements, par les électeurs. Il y a une chaîne qui va se faire et qui va permettre d'apporter davantage d'aides ou d'essayer d'avancer dans la résolution de conflits."
Dans la zone urbaine de Ngagara, au nord de Bujumbura, deux vastes terrains abritant respectivement le Lycée central Saint Gabriel et le Lycée de l'amitié (ex lycée Saint Albert) doivent être publiquement rétrocédés à l'Etat burundais.Ces deux sites avaient été attribués par l'Etat aux réfugiés rwandais ayant pris refuge au Burundi en fuyant le génocide perpétré contre les tutsis par le régime hutu.La diaspora rwandaise du Burundi y avait alors érigé deux lycées indépendants (privés).
Quoique provisoire, sa libération donne raison à ceux qui ont toujours dit que les magnans de la contrebande et de l'illicite sont plus forts que l'Etat au Burundi. Prosper Hakizimana a acheté sa liberté à coups de centaines de milliers de dollars. Selon le ministère public, il lui a été demandé de «payer entre les mains du greffier-comptable la somme de 788.640.000 francs burundais (FBU) équivalant de 400.000 dollars sur un taux de 1971 Fbu le dollar».
Porté à bout de bras par les caciques du régime, il est l’un des rares hommes d’affaires burundais qui surfe sur les vagues du succès alors que rien ne le prédestinait à cette gloire inattendue il y a quelques années.D’un simple quidam prestant à la Société sucrière de Moso (SOSUMO) vers la fin des années 2000, il caracole aujourd’hui au sommet du monde des affaires avec, à son compte plusieurs entreprises privées.Le nouveau président, Evariste Ndayishimiye, a d’ailleurs déjà inauguré quelques entreprises prétendument montées par Ziranotse (Adrien Ntigacika).
Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle : irrésistiblement subjuguées par le fric, les grosses pointures du régime CNDD-FDD veulent tout contrôler, de gré ou de force. C’est ainsi que l’attribution de ce marché échappe aux règles de transparence et de compétition qui régissent les marchés publics.
D’aucuns disent que le ministre Gervais Ndirakobuca aurait des actions dans Star Times. D’autres estiment encore que l’entreprise chinoise a soudoyé le ministre pour faire la promotion de ses produits en cette période de crise financière due à la Covid-19.
Officiellement, le Burundi n’a pas d’avion qui vole, depuis 2012. Sa compagnie AIR Burundi est en mode « sous-traitance ». Son embarras vaut donc tout son pesant d’or. C’est d’ailleurs pour cette raison que directeur général de la société burundaise AACB (Autorité de l’aviation civile du Burundi) s’est immédiatement fendu d’une « note » à l’intention de sa hiérarchie pour montrer pattes blanches dans cette affaire.
« MediaBox Digital est une boîte où exercent des agents qui ont des connexions avec des entités proches de l’Etat Français. Ils ont été formés en France, c’est vrai, mais cela ne signifie pas qu’ils travaillent tous nécessairement pour les services secrets français », explique une source proche des dossiers sécuritaires au Burundi. Donatien Ndayishimiye, le patron de MediaBox Digital, un brillant ingénieur, formé en France, multilingue, dispose aussi de puissants relais aux Etats Unis d’Amérique où il aurait été formé (à Boston). Qui a payé sa formation aux USA ? Personne ne le sait.
Depuis quelques jours, des informations persistantes font état d’une guéguerre entre la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, et les résidents de deux provinces du sud du Burundi, en l’occurrence Makamba et Rumonge. Au moins 30.000 dossiers sont concernés par ce drôle de branlebas de combat. Si ces dossiers font couler encre et salive plus que d’autres, c’est que les résidents en instance d’expropriation sont quasiment tous des militants du parti CNDD-FDD, au pouvoir. Normalement, à l’instar de la Commission vérité/réconciliation, CVR, qui n’a d’yeux que pour des fosses communes recelant des restes des présumés hutus victimes de la crise de 1972, la Commission nationale Terres et Autres Biens, CNTB, ne braque ses projecteurs que sur des terres occupées par des Tutsis
Les soldes des soldats burundais en Mission de l’Union africaine pour le maintien de la paix en Somalie (AMISOM) accusent d'un retard de 10 mois. Selon Alain Tribert Mutabazi, le ministre de la defense, la pandémie «n’a pas permis aux bailleurs d’honorer leurs engagements en décaissant les soldes en temps utiles ». A l’interne, la mayonnaise a pris. Les soldats se résignent et attendent que le moment soit favorable.Mais du côté du principal bailleur de l’AMISOM qu’est l’Union européenne, les propos éhontés du Ministre burundais de la défense sont vus et perçus comme un mensonge cousu de fil blanc.En effet, la Covid-19 n’a jamais entravé le décaissement des fonds destinés aux militaires en Mission de Maintien de la Paix, que ce soit en Somalie ou ailleurs. La preuve en est que les contingents des autres pays contributeurs de troupes de maintien de la paix perçoivent leurs soldes avec régularité électronique.
Lors d'une descente effectuée mercredi dans cette entreprise publique qui, comme les autres, est en piteux état car siphonné par les caciques du régime CNDD-FDD, le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a déclaré que cette entreprise ne donne rien à l'Etat burundais depuis dix ans. Alain Guillaume Bunyoni a clairement déclaré que les fonds de la REGIDESO sont pillés au su et au vu de tous. Il a promis des sanctions. « Vous pouvez me rétorquer que les autres ont aussi parlé bien avant moi et que cela est resté sans effet, moi je vous dis que l'heure des sanctions a sonné », a-t-il déclaré. Mais la mayonnaise aura du mal à prendre. Car en matière de lutte contre la corruption et les malversations économiques, les crampons de donneur de leçon vont si mal à Alain Guillaume Bunyoni, présenté comme étant lui-même plus riche que l'Etat burundais qu'il prétend servir à cause des magots illicitement encaissés.
Pour donner le ton, le Chef de l'Etat a promis une cagnotte de 5 millions de francs burundais. Les plus fortunés du parti CNDD-FDD n'ont pas tardé à lui emboiter le pas. Ainsi, Vénérand Kazohera, dont on dit qu'il vient de construire un vaste complexe commercial aux abords de ce qui fut le marché de Kamenge, a promis 200.000.000 de Francs burundais sur-le-champ.