La Tanzanie s'apprête à fermer le camp de Mtendeli qui abrite plus de 26 000 réfugiés burundais
En complicité avec le régime burundais, les autorités tanzaniennes s'apprêtent à effacer toute trace de réfugié burundais sur le sol tanzanien. La consigne non officielle est de les acculer à rentrer de «gré ou de gré».Dans les prochains jours, le camp des réfugiés burundais de Mtendeli sera démantelé et les réfugiés n'auront plus qu'à choisir entre rentrer au Burundi ou changer de camp. Les irréductibles qui estiment que la machine à tuer reste encore plus huilée que jamais au Burundi affirment qu'ils s'accrocheront becs et ongles sur le sol tanzanien.
En complicité avec le régime burundais, les autorités tanzaniennes s'apprêtent à effacer toute trace de réfugié burundais sur le sol tanzanien. La consigne non officielle est de les acculer à rentrer de «gré ou de gré».
Dans les prochains jours, le camp des réfugiés burundais de Mtendeli sera démantelé et les réfugiés n'auront plus qu'à choisir entre rentrer au Burundi ou changer de camp.
Au 31 décembre 2020, ce camp de réfugiés burundais de Mtendeli abritait au moins 26 446 réfugiés burundais, selon le décompte officiel du HCR.
Stratégiquement, la Tanzanie et le Burundi expliquent cette démarche par « l'engouement des réfugiés burundais à rentrer de leur plein gré ».
« À voir comment les réfugiés burundais du camp de Mtendeli répondent massivement à l'appel au rapatriement volontaire, dans les trois prochains mois, il n'en restera que moins de la moitié. Près de 10.000 sont déjà retournés au pays natal en provenance de ce camp. Ceux qui n'auront pas opté pour le rapatriement pourront être réinstallés à Nduta », a déclaré aux médias locaux le responsable du camp et représentant du Ministère tanzanien en charge des réfugiés.
Les irréductibles qui estiment que la machine à tuer reste encore plus huilée que jamais au Burundi affirment qu'ils s'accrocheront becs et ongles sur le sol tanzanien.
Ils seront alors acheminés vers le camp de Nduta qui abrite déjà 66 914 réfugiés burundais.
« Nous avons peur d'aller à Nduta, un camp qui enregistre plus de cas d'insécurité que les autres. Chaque semaine on y rapporte des assassinats ciblés, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires surtout à l'encontre des opposants farouches ou pris comme tel par les autorités burundaises », s'inquiètent les réfugiés réfractaires à l'idée de regagner le Burundi dans le contexte actuel.
En réalité, ils redoutent la répression des Imbonerakure et des policiers qui, une fois sur le sol burundais, les traquent et les tuent souvent incognito.
Une bonne frange de réfugiés a déjà décidé de se laisser transférer, malgré tout, à Nduta.
Selon les chiffres officiels du HCR publiés le 31 décembre dernier, l'effectif total des réfugiés burundais vivant en Tanzanie était estimé à environ 1470 00. Ils sont répartis entre trois camps à savoir Nduta, Mtendeli et Nyarugusu.
