Englué dans une crise politique et socioéconomique qui risque de mener à l'implosion généralisée dans pas longtemps, en froid contre Kigali pour des raisons étonnamment puériles, militairement en guerre contre le M23 pour le grand plaisir de Kinshasa, le Burundi est en porte-à-faux dans ce puzzle dont les autorités ont du mal à déceler les enjeux stratégiques, mis à part les réflexes ethnistes.
En dépit de la haine et de la méfiance entre Kigali et Kinshasa, les autorités congolaises n'ont jamais daigné fermer les frontières terrestres avec le Rwanda. Car dans son for intérieur, la RDC est pertinemment convaincue qu'elle a besoin du Rwanda pour tenir un minimum de vie dans sa partie de orientale.Et pour preuve. A l'est de la RDC, la population congolaise, réclame déjà le début d'un dialogue entre les deux parties pour trouver un terrain d'entente et rétablir la paix.
Emery Igiraneza, président de MAP - BURUNDI BUHIRE: « En ce jour de commémoration du 30ème anniversaire du génocide contre des tutsis du Rwanda, le Mouvement d'Actions patriotique se joint à vous pour commémorer cette tragédie sans nom qui a emporté des centaines de milliers de tutsis simplement à cause de leur ethnie»
Depuis sa nomination, le Rapporteur spécial a demandé au Gouvernement burundais d'avoir accès au pays pour se rendre dans le pays.En l'absence de réponse, le Rapporteur spécial a décidé de recueillir des informations de première main auprès de la diaspora burundaise et d'autres parties prenantes basées au Rwanda.Que ce soit sous l'ère Nkurunziza ou celle de son successeur Ndayishimiye, les autorités burundaises ont toujours été réfractaires à l'idée de collaborer avec l'ONU en matière des droits de l'homme.
Le Président rwandais affirme avoir appelé au téléphone son homologue burundais pour lui demander si réellement, en plus de l'engagement de son armée au sein de la force de l'EAC, il avait aussi pris l'option de s'allier aux FDLR qui sapent son régime.« Curieusement, le président burundais m'a assuré que non ; qu'en aucun cas, ses militaires ne pourraient s'adjoindre aux FDLR ; là je lui ai dit que j'étais heureux d'apprendre de sa bouche que rien n''était vrai....mais curieusement quelques jours après, j'ai vu les militaires burundais à Goma, se battant aux côtés des FDL
Du côté de l'armée burundaise, cette nouvelle donne va changer les choses : d'abord parce que les soldats burundais vont se battre sous un commandement autonome et professionnel. Ensuite car leur mission sera plus valorisée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Enfin, les victimes seront honorées et leurs familles assistées. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. C'est aussi pour la première fois que le Burundais communique sur la présence de ses troupes à l'est de la RDC, dans un cadre bilatéral.
Cette audience était consacrée aux échanges autour des questions liées au développement, à la paix et à la sécurité dans la Région des Grands Lacs. Le fait que Ndayishimiye ait choisi d'insérer ses problèmes avec le Rwanda dans une telle réunion est la preuve de ses priorités : faire plaisir à Tshisekedi en poussant l'agenda anti-rwandais de la RDC.
L'implication des forces burundaises aux côtés des FARDC et tous leurs alliés y compris les FDLR en RDC contre le M23 a divisé l'opinion. Présentée comme un devoir régional par Ndayishimiye, cette intervention est vue à l’échelle interne comme risquée et impopulaire, car elle laisse bien de questions sans réponse, notamment au sujet de la pertinence d’un tel engagement soulevant des questions sur sa pertinence ainsi que sur les coûts humains et financiers y afférents.
Un communiqué du gouvernement burundais a fait le tour de la toile ce mardi pour dire, notamment, que « le gouvernement du Burundi a appris avec stupéfaction les allégations non fondées et fallacieusement attribuées sciemment à son excellence Evariste Ndayishimiye, président du Burundi, sur des désinformations savamment entretenues par les propagandistes du régime rwandais ».
Pour rappel, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, qui était à Kinshasa, en RD Congo, pour l'investiture du président congolais, samedi, s'est entretenu avec la jeunesse congolaise des questions de sécurité dans la région. Le chef de l'État burundais, qui est le champion de l'Union africaine pour l'agenda jeunesse, paix et sécurité, a déclaré qu'il était nécessaire de poursuivre la lutte jusqu'à ce que les Rwandais commencent à se lever.
La justice rwandaise a déjà transmis au Burundi les dossiers de 670 ressortissants burundais accusés d'avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda, et a même lancé des mandats d'arrêt internationaux contre certains accusés qui se la coulent douce à Bujumbura ou ailleurs dans le pays.
D'après les données renseignées par l'ONG SOS Torture/Burundi, une trentaine de ressortissants rwandais ont été remis aux autorités rwandaises jeudi et vendredi, rien qu'au poste-frontière de Ruhwa, dans la province de Cibitoke. Selon des observateurs, les autorités burundaises avaient déjà ciblé les citoyens rwandais à arrêter, en intimant aux responsables provinciaux l'ordre de recenser tous les étrangers et de transmettre la liste de ceux qui y vivent au ministre de l'intérieur.
Afin d'aider le M23 à faire face aux dépenses inhérentes à cette dignité demandée, Athanase Karayenga ou plutôt Bene Burundi s'engage à « lancer une collecte publique et transparente de fonds à envoyer intégralement à une organisation humanitaire recommandée par M23 » afin de les lui faire parvenir.
Mystère et désolation pour les autorités du Burundi. Pourtant, le pays vient d'être brillamment élu membre du Conseil des droits de l'homme pour la période allant de 2024 à 2026.Le ministère des Affaires étrangères s'était réjoui, sur le réseau X, « d'une élection qui témoigne de la confiance de plus en plus grandissante des États membres de l'ONU ». Il aura vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.Le Burundi n'inspire pas encore confiance à la communauté internationale.
A vrai dire, Evariste Ndayishimiye se sait honni par ses compagnons de maquis qu'il ne cesse de dépouiller de leur trop-plein de pognon mal acquis ou de les embastiller comme c'est le cas pour l'ancien dinosaure du régime Alain Guillaume Bunyoni ou encore son garçon de course pour des sales besogne, Désiré Uwamahoro.Il est donc obsédé par un coup d'état dont la cherté de la vie, la pénurie tout azimut, les prix des produits et services de base qui prennent l'ascenseur, font le lit.
Selon Martina Borovac Pecarevic, cheffe adjointe de la Délégation de l'Union européenne au Burundi, il y a encore des points sur lesquels les deux parties doivent s'accorder, notamment la question des droits de l'homme qui reste un véritable talon d'Achille pour le gouvernement burundais.C'est ainsi que les participants au 5ème épisode vont piocher sur des ministères impliqués dans cette thématique.« Pour les thèmes qu'on aimerait aborder, c'est toujours la question des droits de l'Homme qui reste en haut de l'agenda.
"Il s'agit du premier programme pour le FMI (au Burundi) depuis 2015. Il vise à soutenir une politique de réformes visant à rétablir la soutenabilité extérieure et la soutenabilité de la dette tout en permettant la reprise économique face aux chocs" qui se sont succédé, a expliqué la cheffe de la mission Mame Astou Diouf, citée dans un communiqué.Mais le FMI reste muet sur le réel programme auquel il s'est engagé au Burundi.
En touchant du doigt la question de sécurité qui ne se pose plus au Rwanda grâce à son leadership visionnaire, Cyriaque Nshimirimana a certainement égratigné son parti, le CNDD-FDD, qui a fait du Burundi un terreau d'agression et de violations tous azimuts de tous les droits, à commencer par le droit à la vie.Un leader du parti présidentiel au Burundi qui se laisse séduire par le bilan du FPR rwandais en l'espace de près de quatre décennies attire l'attention de l'opinion sur le fiasco dont le CNDD-FDD est comptable au Burundi.
« Environ 1,5 million de personnes auront besoin d'une assistance humanitaire au Burundi en 2023 », a en effet déclaré le Bureau local de l'Onu pour la coordination des affaires humanitaires, OCHA.«Notre réponse humanitaire pour le Burundi en 2023 est le résultat d'une analyse approfondie des besoins et des défis auxquels sont confrontées les populations les plus vulnérables », a déclaré, John Agbor, Coordonnateur résident par intérim des Nations Unies dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Des Burundais de tous âges et de tous horizons, tous sexes et ethnies confondus ont déjà pris l'option de brader leurs propriétés foncières et autres biens pour tenter de gagner un des pays de l'espace Schengen, via la Serbie.Depuis 2018, ils seraient environ cinq mille ceux qui sont déjà arrivés sur le vieux continent par le biais de cette route, selon une source proche de la compagnie éthiopienne, Ethiopian Airways.
Le casting de la délégation burundaise à Kigali est hyper symbolique. Issu de la communauté ethnique tutsie, le général André Ndayambaje est aux affaires avant et pendant la crise du 3ème mandat présidentiel du défunt président, Pierre Nkurunziza. Aux yeux du régime, il est censé être à même de convaincre les autorités rwandaises et les réfugiés burundais de la paix retrouvée et de la nécessité, pour tous les réfugiés burundais, de regagner le bercail.
Il ne tarit pas d'éloges face au nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye qui lui en sait gré, cela va sans dire. Et pour cause. Lors de la commémoration du 60ème anniversaire de l'indépendance du Burundi en juillet dernier, Ndayishimiye lui a décerné un certificat d'honneur estampillé « Décernement de l'ordre de l'amitié des peuples » avec ce message combien élogieux :« Nous soussigné, Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Grand Chancelier des ordres nationaux décernons, à la classe de commandeur et à titre exceptionnel...»
Jusqu'à présent, Gitega reste, évidemment, muet sur le nombre de ses victimes, morts ou blessés, mais des médias congolais et bien d'autres sources indépendantes font état de nombreux dégâts humains, du côté de l'armée burundaise et des Imbonerakure (membres de la Ligue des Jeunes du parti présidentiel).Selon des témoignages concordants, plus d'une centaine de Burundais (militaires et Imbonerakure confondus) ont péri dans ce mouroir que devient progressivement le Nord Kivu.
Aujourd'hui, ce sont les sanctions ciblées qui visaient jusqu'ici quatre personnalités du régime qui sont levées, au moins pour trois d'entre elles, à commencer par le premier ministre Gervais Ndirakobuca. Tout comme les sanctions économiques contre le régime, les sanctions individuelles contre les généraux Léonard Ngendakumana, en exil, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika ("je te tue"), actuel premier ministre, et Godefroid Bizimana, ne sont plus qu'un vague souvenir. Ils étaient pourtant cités dans de graves violations des droits humains depuis 2015
Du coup, le gouvernement burundais les invite à «utiliser ces dépenses d'un voyage incertain dans les activités d'auto-développement au Burundi ». Mais il ne suffit pas d'avoir un capital pour surfer sur les vagues du succès au Burundi. Là où le bât blesse, c'est qu'il est fatalement impossible d'initier des activités de développement et de prospérer dans un climat sociopolitique et sécuritaire hautement toxique comme c'est le cas au Burundi aujourd'hui plus qu'hier. Tous les horizons sont bouchés pour les jeunes Burundi.
A peine arrivé à Bujumbura, il s'est retrouvé cueilli par une armada de policiers qui l'attendaient de pied ferme pour lui rappeler que tant que Kigali continuera à choyer putschistes et opposants burundais, l'heure aucun artiste rwandais n'aura le droit d'égayer des foules à Bujumbura.Bruce Itahiwacu alias Bruce Melodie, a donc été arrêté mercredi au Burundi «pour escroquerie» alors qu'il s'apprêtait à animer des concerts à Bujumbura, a-t-on appris de sources concordantes.Il devait animer, les 2 et 3 septembre 2022, deux concerts à Bujumbura, capitale économique
Pour le régime CNDD-FDD qui noyaute le pays depuis près de deux décennies, la décision de l'EAC d'engager une force régionale à l'est de la RDC était déjà une aubaine.Elle lui a en effet permis d'officialiser la présence massive de ses militaires, policiers et autres Imbonerakure, qui s'y meuvent depuis près d'une année dans le cadre d'une traque non officielle des combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA, engagé à faire plier le régime burundais en vue des négociations pour des élections libres, inclusives et transparentes au Burundi.
Confiant en ses services de renseignements qui, localement, ne ratent aucun opposant ciblé, le Chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye a missionné son homme de paille, Innocent Museremu, pour piocher sur le dossier à Genève avec l'appui de l'ambassadeur Rénovat Tabu, un autre laudateur zélé du régime CNDD-FDD. Habitué des dédales du milieu suisse pour prester depuis des lustres comme représentant du Burundi auprès de la Mission permanente de l'ONU à Genève, Tabu a décroché son téléphone pour appeler Dominique Liardet, une avocate jugée proche de Swissmed International.
Le Burundi vient donc de couper l'herbe sous les pieds de ses voisins de la région en pactisant avec le camp rebelle. Cette main tendue du mouvement rebelle rwandais va également aggraver les tensions entre Kigali et Gitega, au moment où les relations entre ces deux pays étaient déjà au plus mal depuis près de 7 ans.
Le régime CNDD-FDD continue à rouler tout le monde dans la farine. Selon des observateurs, la levée des mandats d'arrêt lancés par Gitega contre ses opposants en exil, y compris au Rwanda, est une des conditions sine qua non pour la réouverture des vannes financières envers le Burundi. En mai dernier, le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro, a déclaré que le processus de normalisation des relations avec le Rwanda avance normalement et qu'il est à un niveau satisfaisant. Le seul point d'achoppement reste les putschistes du 13 mai
En dépit des sanctions économiques prises en 2016 contre ce pays, malgré les joutes injurieuses et éhontées débitées à longueur de journaux par l'ancien porte-parole du parti présidentiel, (Gélase Ndabirabe), l'Union européenne a été le premier partenaire du Burundi au chapitre des dons. L'UE a en effet décaissé, entre 2015 et 2021, plus de 900 millions d'euros. Soit 33% des dons amassés par le pays auprès de ses partenaires bi et multilatéraux au cours de cette période. L'annonce a été faite le 10 juin dernier par l'ambassadeur Claude Bauchu, délégué de l'UE à Bujumbura
Assassinats ciblés, enlèvements, torture, corruption aggravée....Comme sous l'ère Nkurunziza, le Burundi est le théâtre de graves violations des droits de l'homme. Le monde entier ne le sait que trop. Le pays ne connaît aucune embellie. Les occidentaux bernés par ce ripolinage d'un président voyageur se laissent berner à dessein, dans le souci de privilégier leurs propres intérêts, lassés d'attendre à jamais la restauration d'un Etat de droit qu'ils appelaient de tous leurs vœux en 2015.
Selon des statistiques dont le Pape est personnellement au courant, la population burundaise de l'Eglise Protestante est passée de 5% en 1990 à 21,6% en 2020, pendant que la proportion de l'Eglise Catholique est passée de 80% à 61% entre 1990 et 2020.La courbe va décidément decrescendo pour les catholiques et Vatican s'en émeut.Il sied de rappeler, à toutes fins utiles, que le Pape Jean Paul II a effectué une visite au Burundi en 1990. C'est la dernière visite si haute autorité ecclésiastique catholique au Burundi.
L'UE a également déclaré qu'elle avait pris acte des progrès accomplis par le gouvernement burundais, depuis les élections de 2020, « en ce qui concerne les droits de l'homme, la bonne gouvernance et l'Etat de droit, ainsi que des engagements pris dans sa feuille de route en vue de nouvelles améliorations dans ces domaines».Voilà pour le factuel. Et les autorités burundaises, conscientes de leurs arnaque et supercherie (elles décrochent une bonne cote européenne alors que le tableau des droits humains est aujourd'hui aussi sombre qu'hier) s'en frottent les mains.
Résignée, l'UA étonne par son virage à 180° pour saluer des prétendues avancées inégalées du Burundi à tous points de vue.Davantage. Cette Organisation panafricaine franchit une autre Rubicon en intégrant le Burundi dans le cercle restreint des Etats membres de son Conseil Paix et Sécurité.Ironie du sort, c'est précisément le même Conseil Paix et Sécurité de l'UA qui, en 2015, avait pris des sanctions contre le Burundi, alors et encore englué dans une spirale de violences, assassinats ciblés et autres enlèvements ou arrestations arbitraires.
Selon ces organisations, l'annonce de la levée des sanctions intervient « alors qu'aucun progrès significatif n'a été constaté dans le domaine des droits humains dans le pays ». Au contraire, estiment-elles, aucun des éléments sur lesquels l'Union européenne attendait des avancées (listés dans la « matrice des engagements » de 2016) n'a fait l'objet de véritables réformes ces six dernières années. « On ne peut pas s'empêcher de penser que la levée des sanctions est contraire aux valeurs sur lesquelles est fondée l'Union européenne »
Ce journal en ligne confirme ce que rapportait, il y a trois mois, Burundi-Forum.org, alter ego de Burundi-Agnews.org. L'un et l'autre étant des journaux en ligne de l'aile extrémiste hutue du Burundi, qui rêve d'un Burundi littéralement conquis et contrôlé par des Hutus, seuls fils légitimes de la Nations, selon sa ligne éditoriale. Selon médias burundais « hutisants », en octobre dernier, « L'Élément Français au Gabon (EFG), pôle opérationnel de coopération FRANCE-AFRIQUE, proposant des formations aux armées des États d'Afrique centrale
Les présidents rwandais et burundais semblent déterminés à tourner la page sombre des relations entre leurs deux pays à travers le réchauffement des relations diplomatiques. La seule pomme de discorde entre les deux est le renvoi au Burundi des opposants et acteurs politiques exilés au Rwanda et activement recherchés par Gitega qui les a déjà placés sous mandats d'arrêt international.Selon une source proche du parti présidentiel au Burundi, l'aile radicale incarnée par le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni ne voit pas d'un bon œil cette démarche du Chef de l'Etat
Sur la base des éléments de preuve fournis par des requérants, le Comité a déterminé que « le Burundi n'avait pris aucune disposition pour empêcher les actes de torture ».« Le manque de coopération du Burundi au cours de la procédure constitue une violation manifeste des obligations de l'État partie au titre de l'article 22 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui permet au Comité d'examiner des plaintes individuelles ».
Ainsi, placer en première ligne dans le monitoring et la coordination des aides une telle personnalité frappée par « une restriction de voyage » et le « gel des avoirs », est, pour le général Evariste Ndayishimiye, tout sauf une improvisation.Il s'agit d'un véritable bras d'honneur adressé à l'UE, son principal bailleur de fonds qui vient de décevoir Gitega en reconduisant les sanctions prises contre le régime CNDD-FDD depuis mars 2016.Car les autorités burundaises avaient placé tous leurs espoirs dans une levée des sanctions budgétaires de l'Union européenne.
Deux des quatre personnalités visées faisaient partie du gouvernement. Il s'agit du général Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la sécurité publique à l'époque actuel premier ministre et du général Godefroid Bizimana qui était, à l'époque, directeur général adjoint de la police. Les deux autres étaient les généraux Godefroid Niyombare (ex-chef d'état-major de l'armée) et Cyrille Ndayirukiye (ex-ministre de la défense). Anciens du régime, ces deux derniers ont participé à la tentative de coup d'Etat le 13 mai 2015. Joe Biden a aussi mis fin à ces sanctions individuelles.
Tout en avouant qu'il y a encore des zones d'ombre sur le tableau des droits humains au Burundi, Albert Shingiro a exhorté la Communauté internationale à renforcer les capacités des mécanismes locaux de monitoring sur les droits humains.« Nous reconnaissons que le Burundi n'a pas encore atteint le plafond en matière des droits de l'homme, nous demandons alors à la communauté internationale d'appuyer le Burundi dans le renforcement des capacités des mécanismes nationaux des droits de l'homme », a ajouté le MAE du Burundi.
Pour les gros poissons du régime CNDD-FDD, l'enjeu est de taille : les revenus tirés des missions de maintien de la paix à l'étranger représentent aujourd'hui la première source de rentrée de devises dans le pays, lesquelles sont siphonnées à vue d'œil par les mêmes autorités qui supplient l'ONU pour ouvrir la porte à davantage de soldats burundais.Outre le chef d'état-major de l'armée burundaise, le diplomate onusien s'est aussi entretenu avec les ministres en charge de l'Intérieur et de la Défense.
Vis-à-vis du Rwanda, ennemi juré d'hier pour le Burundi, le nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye veut cultiver une image d'un homme gentil, foncièrement différent de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza. Mais dans son for intérieur, le général Evariste Ndayishimiye en veut toujours au Rwanda qui héberge encore ses opposants politiques. Fidèle à son stratagème, c'est aussi cette image d'un président qui a du «cœur» que le chef de l'Etat balance à l'interne afin d'endormir le peuple pour mieux l'asservir.
D'aucuns estiment que le Burundi signe encore de la main de la honte une autre insulte à l'histoire. Ce pays alimente le débat sur l'esclavage moderne en naviguant à contre-courant. Car les autorités burundaises participent à l'asservissement du peuple, vendu comme des marchandises de seconde main.Enfin, le Burundi se pose en pourvoyeur officiel de domestiques ; en produit à la pelle à travers la promotion de la médiocrité.Voilà qui dévoile le secret du régime CNDD-FDD qui a toujours tourné le dos à l'enseignement de qualité générateur d'intellectuels.
La dernière participation physique d'un Chef d'Etat burundais à l'Assemblée Générale de l'ONU remontait à 2011. En 2012, le chef de l'Etat burundais d'alors (Pierre Nkurunziza), s'était fait représenter par Thérence Sinunguruza ; en 2013, ce fut le tour de Laurent Kavakure et, en 2014, Prosper Bazombanza. Depuis 2015, la priorité était à la répression des opposants réels ou supposés. La présence du président burundais à New-York est donc loin d'être un non-événement. C'est pourquoi ses ménestrels s'en réjouissent jusqu'à balancer parfois des tweets indélicats.
Dans les prochains jours, la Tanzanie enverra au Burundi des centaines de réfugiés venus pour s'enquérir sur la situation des autres ex-réfugiés qui ont déjà regagné leur pays. Les réfugiés-témoins retourneront ensuite en Tanzanie pour convaincre les autres à rentrer « volontairement ».« Ils auront pour mission de sillonner tout le pays surtout des provinces d'où proviennent beaucoup de réfugiés, ils entretiendront avec des rapatriés pour témoigner de l'accueil qui leur a été réservé depuis qu'ils sont retournés...»
Devant une armada de caméras et autres micros, le premier ministre burundais s'est officiellement réjouit des réalisations du gouvernement, a réitéré sa ferme volonté de servir la population et d'intensifier le développement pour que tout citoyen burundais ait à manger et toutes ses poches aient de l'argent pour subvenir à ses besoins. Voilà pour le côté cour. Côté jardin, et c'est là où se situe le clou du spectacle du jour, Alain Guillaume Bunyoni s'est exprimé sur les relations entre le Burundi et le Rwanda ; les quelles vont en s'améliorant, d'après le chef de l'Etat.
Il est à rappeler, cependant, que les USA n'ont pas encore annulé les sanctions prises en 205 contre certains ténors du régime burundais, notamment ceux qui ont farouchement réprimé les manifestants au plus fort de la contestation du 3ème mandat de l'ancien président Pierre Nkurunziza. Les deux personnalités burundaises encore visées par les sanctions américaines, ciblées, sont : l'actuel premier ministre Alain Guillaume Bunyoni et l'ancien directeur adjoint de la police burundaise, Godefroid Bizimana.
Alors que Pierre Nkurunziza, le Néron burundais des temps moderne, s'était enfermé, cinq ans durant, dans sa tour d'ivoire pour mieux tyranniser le peuple et avait coupé le Burundi du reste du monde, son successeur se pose comme un véritable Robin des bois, qui vole aux riches pour distribuer aux pauvres. Davantage. Un globetrotter. En une année au pouvoir, le nouveau président burundais a fait le tour de plusieurs pays africains. Il ambitionne de survoler l'Europe, dès la levée des sanctions. Cette semaine, le chef de l'Etat burundais a jeté son dévolu sur Kinshasa.
Le nouveau président burundais aurait décidé de tourner la page de l'isolement et de l'auto victimisation écrite par son prédécesseur, Pierre Nkurunziza. Le refus de Kigali d'extrader les opposants burundais qui, en 2015, ont fui la répression du régime CNDD-FDD au plus fort de la contestation du 3ème mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza ne semble pas entamer sa détermination à lui retendre la main. Selon des sources concordantes, le général Evariste Ndayishimiye s'apprête à effectuer, très prochainement, une visite officielle au Rwanda pour s'entretenir avec Kagame
Dans une récente lettre que la ligue ITEKA a adressée au nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, le 18 juin, cette organisation burundaise des droits de l'homme a déclaré avoir constaté qu'« au moins 554 personnes ont été tuées » en l'espace d'une année. «Près de la moitié des victimes ont été retrouvées dans des rivières, lacs, caniveaux et ruisseaux, un phénomène toujours grandissant». El la Ligue d'ajouter : «au moins 53 personnes ont été enlevées et sont portées disparues ». Toutes ces exactions ont été commises par les forces de l'ordre
Les organisations signataires de cette lettre ouverte sont : Agir ensemble pour les droits humains (AEDH) ; Burundi Human Rights Initiative; Committee to Protect Journalists; Defend Defenders (East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project); European Network for Central Africa (EurAc); FIACAT: International Federation of ACAT; Human Rights Watch; International Federation for Human Rights (FIDH); Ökumenisches Netz Zentralafrika (ÖNZ), Open Society European Policy Institute; Protection International ;Tournons La Page.
« Étant donné la situation sur le terrain et l'absence de surveillance, le mandat de la Commission d'enquête devrait être prorogé. L'actuel dialogue entre l'UE et le gouvernement burundais devrait donner à ce dernier certains objectifs clairs comme le rétablissement des libertés de réunion, d'association et d'expression ».Lewis Mudge estime que les gestes purement symboliques et les promesses de changement ne devraient pas être pris pour argent comptant aux dépens de la redevabilité et de la satisfaction des aspirations de la population à la justice et à la liberté.
L'allègement des restrictions pour les voyageurs sonne comme un appât qui leur est lancé au cours de cette période de vacances d'été ; le flux de visiteurs étrangers allant de paire avec celui des devises dans le pays qui en manque cruellement. Les nouvelles autorités burundaises dégainent donc leur stratégie estivale pour engranger des devises. Seuls les quatre poste-frontières avec le Rwanda (Ruhwa, Kanyaru haut, Kanyaru bas et Gasenyi-Nemba) restent fermés.
Victoire Ingabire (Présidente des Forces démocratiques unifiées, opposition) et Bernard Ntaganda, (président du Parti social Imberakuri, opposition) ont appelé la France à fustiger l'autoritarisme du régime rwandais, comme elle le fait pour les autres « régimes dictatoriaux » a-t-on appris de leur communiqué conjoint.« Emmanuel Macron n'hésite pas à fustiger publiquement des régimes dictatoriaux mais demeure silencieux devant le règne autoritaire et les violations des droits humains du régime rwandais », ont-ils déclaré.
Selon un communiqué publié lundi par l'armée rwandaise, après avoir franchi la frontière, la section rebelle a été interceptée par des militaires rwandais et « deux assaillants ont été immédiatement tués et du matériel capturé dont une mitraillette, sept chargeurs, une grenade tortue et une antenne d'une radio Motorola », précise le communiqué diffusé lundi.Repoussés par l'armée rwandaise, la section rebelle s'est repliée au « Burundi à travers la rivière Ruhwa séparant la zone de Ruhororo dans la commune de Mabayi au Burundi et le secteur de Bweyeye au Rwanda
De tels propos, venus directement de l'UA, laissent pantois le Burundais Lambda qui, depuis plus de 5 ans, a toujours été persécuté et grugé par un Etat policier né du régime CNDD-FDD qui squatte illégalement la totalité des institutions.Ils suscitent en effet plus de questions qu'ils n'apportent de réponses. L'UA avait-elle, au Burundi, d' observateurs des droits de l'homme et autres experts ? Si ça se trouve, ont-ils produit le moindre rapport sur les exactions du régime ? Nul n'en a la moindre idée.
Pour elles, l’unique point que Gitega entend capitaliser et vendre auprès de l’UE est « l’alternance à la tête de l’Etat qui a permis l’accession au pouvoir du général Evariste Ndayishimiye après les élections de 2020. Or, ce processus n’a été ni libre, ni transparent, ni démocratique.Plusieurs éléments vérifiables l’attestent : inquiétudes de la Conférence des Evêques catholiques du Burundi, qui avait déployé un nombre important d’observateurs indépendants, les assassinats, intimidations et séquestration des opposants pendant la campagne
Alors qu’il s’apprêtait à rencontrer les autorités belges, le Journal Le soir a publié, sur sa colonne «Carte Blanche», une lettre ouverte adressée au Premier ministre Alexander De Croo afin d’attirer son attention sur « la situation qui prévaut au Burundi » et inciter la Belgique à « faire preuve de vigilance ».« Notre carte blanche du 25 novembre 2015 alertait votre autorité sur un risque de génocide au Burundi. Si à ce jour cette catastrophe n’a pas eu lieu, le régime a cependant adopté une autre forme de crime contre l’humanité, à petit feu, dit : «Kamwe kamwe»
Ex-patron des services de renseignements extérieurs et ex-ambassadeur du Burundi à l’Onu, Albert Shingiro a donc été reçu mardi à l’Union européenne, à Bruxelles, SUR invitation de cette dernière.Cette invitation européenne d’une autorité burundaise après plus de 5 ans de joutes injurieuses, méfiance et calomnie (cf. les discours de l’ancien porte-parole du parti présidentiel au Burundi Daniel Gélase Ndabirabe) son pesant d’or pour le Burundi. Une main secourable inespérée.
Ironie du sort, Albert Shingiro que reçoit aujourd’hui Bruxelles avec fanfares et trompettes n’est autre que cet ancien ambassadeur du Burundi à l’ONU qui, le 29 octobre 2017, dans une réunion de l'Assemblée Générale des Nations Unies, a daigné nier le génocide contre les Tutsi du Rwanda en ces termes : "Le Rwanda est un pays qui se dit victime d'un génocide présumé...". C’est du négationnisme pur jus et l’Europe qui, pour rien au monde, n’oubliera pas le génocide juif, ne devrait pas flirter avec ceux qui banalisent le génocide rwandais.
Ainsi, connu plutôt pour ses accointances avec le régime CNDD-FDD (particulièrement sous l’ère Nkurunziza), l’Envoyé spécial des USA, Peter Pham, a sauté sur l’occasion après cette annonce publiée jeudi par le pays de l’Oncle Sam pour vanter le pas franchi par le Burundi sur le terrain de la démocratie.« La levée des restrictions sur presque tous les visas de type non immigrant pour les Burundais correspond aux progrès notables réalisés sous le Président Ndayishimiye et augure bien pour l'amélioration des relations entre les », a-t-il déclaré via son compte twitter
Gitega contribue aux efforts de maintien de la paix sur le continent africain où ses militaires sont déployées en Somalie et en RCA. Le pays a plus de 5000 soldats au service de l'AMISOM. Cette contribution de troupes que plus d'un qualifient de chair à canon, a été utilisée ses forces dans les missions internationales une puce de négociation, menaçant souvent de retirer des forces de la Somalie dans ses querelles diplomatiques. Selon certains observateurs, c'est d'ailleurs cette strategie de chantage qui aurait contraint l'UE à se plier à les demandes de Gitega.
Contrairement à son prédécesseur, feu Pierre Nkurunziza, casanier malade de son 3ème mandat controversé mais volé au peuple, non sans dégâts mémorables.Ainsi, à peine rentré du Caire en Egypte (fin mars), le successeur de Pierre Nkurunziza s'envole pour Brazzaville. Il assiste ce vendredi aux cérémonies d'investiture du président fossile Denis Sassou Nguesso, 77 ans et récemment réélu pour un 4ème mandat de 5 ans.
L'heure est au réchauffement des relations et les jours des sanctions prises contre le Burundi, et quelques caciques du régime honni hier, sont comptés.Le dialogue entre les deux parties va son bonhomme de chemin.Le dernier tête-à-tête entre équipes techniques désignées remonte au 31 mars 2021 à Bujumbura.Le Ministère burundais des affaires étrangères l'a annoncé, illico.« Dans le cadre de la normalisation des relations diplomatiques entre le Burundi et l'Union européenne, une réunion d'échanges a été tenue aujourd'hui entre les équipes techniques des deux parties.
Les jeunes du parti au pouvoir et autres sycophants du régime CNDD-FDD semblent avoir été offensés par ces photos, forçant le bureau du président du Burundi à diffuser des photos montrant des soldats burundais qui participent à la garde du convoi du président de la RCA et de son visiteur du Burundi.
La colère égyptienne grandit et la pomme de la discorde n'est autre que le projet du barrage Renaissance que l'Ethiopie a décidé d'ériger sur le Nil bleu, près de sa frontière avec le Soudan. Initié en 2011, ce barrage a conduit à des tensions sur les ressources en eau avec les États en aval, en particulier avec l'Égypte. L'Egypte est inquiète, craignant que ce barrage n'affecte les ressources en eau qu'elle tire du Nil en aval et qui représente un débit annuel de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau.
En embarquant pour Le Caire, Evariste Ndayishimiye s'est fait accompagner par quatre de ses ministres (Relations extérieures, Santé, agriculture et énergie). Curieusement, le président burundais a laissé sur le carreau son ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo. Son absence dans l'attelage présidentiel a inquiété plus d'un. Serait-il en instance d'éjection ? D'aucuns le disent assis sur une chaise éjectable en raison de plusieurs dossiers de malversations dans lesquels il est impliqué.
L'Ethiopie promet du courant électrique aux pays tributaires du Nil blanc tandis que son rival, l'Egypte, va donner un hôpital, une école et un programme de gestions des eaux d'irrigation au Burundi, une coopération militaire au Rwanda et à l'Ouganda.Visiblement, en effectuant une visite officielle en Egypte, au lendemain d'une visite officielle de la présidente Ethiopienne, à Bujumbura (février 2021), Evariste Ndayishimiye jette son dévolu sur le pays des Pharaons au grand dam de celui du grand Empereur Hailé Sélassié. Il fait fi du déficit abyssal de l'énergie.
Selon Bob Rugurika, directeur de la RPA, il s'agit d'une sage décision, dictée par le contexte. Mais il promet qu'il ne s'agit que d'une partie remise.«Aujourd'hui, il est difficile de faire taire tout le monde et partout dans le monde ; c'est ainsi que dans les prochains jours nous vous annoncerons la suite», a-t-il déclaré.Il est à rappeler que le Burundi avait toujours demandé la fermeture de ces médias accusés de vilipender le régime de Gitega.
«Des premiers gestes symboliques et ponctuels ont bien eu lieu, mais ces derniers, tout comme les déclarations d'intention du Président Ndayishimiye, ne sauraient suffire à améliorer durablement la situation», a expliqué Doudou Diène, le Président de la Commission. «L'évolution en matière de droits humains dans ce pays depuis les élections de 2020 reste «confuse et empreinte d'incertitudes», a-t-il ajouté.
Les nouvelles autorités burundaises ont cruellement besoin d’argent et font les yeux doux à l’UE, son principal partenaire financier, pour rouvrir les vannes et sauver la situation. Selon des experts, la mauvaise gestion des autorités burundaises, les sanctions pour leurs abus, les coûts de la campagne électorale de 2020 et les effets de la pandémie de Covid-19 ont eu raison d’une économie qui était déjà chancelante.
Avant de cheminer vers la levée des sanctions économiques contre le Burundi, ces parlementaires européens exigent, notamment, la levée des mandats d’arrêt injustement émis contre les journalistes et les défenseurs des droits humains qui ont été accusés d’avoir trempé dans la tentative de coup d’Etat raté du 13 mai 2015.Cette prise de position des députés européens a, illico, irrité les autorités burundaises.
Alors que parmi les conditions de relance de la coopération figure la liberté des médias, le nouveau Président vient d'intimer au CNC (Conseil national de Communication) l'ordre de discuter avec les patrons des médias fermés/suspendus pour envisager leur remise en route.Pour prouver que l'annonce n'a rien de « fake », le Président burundais somme son principal Conseiller de le clamer haut et fort via son compte twitter.
Moins d'une année après son ouverture, le Burundi a annoncé la fermeture de son consulat général à Laayoune. Une décision justifiée «par des raisons stratégiques et de réciprocité», a indiqué le ministère des Affaires étrangères burundais sur Twitter avant de supprimé son tweet sans explication. Une annonce très vite relayée par les agences de presse du Polisario et de l'Algérie, sans pour autant apporter de modification suite à la suppression.
En complicité avec le régime burundais, les autorités tanzaniennes s'apprêtent à effacer toute trace de réfugié burundais sur le sol tanzanien. La consigne non officielle est de les acculer à rentrer de «gré ou de gré».Dans les prochains jours, le camp des réfugiés burundais de Mtendeli sera démantelé et les réfugiés n'auront plus qu'à choisir entre rentrer au Burundi ou changer de camp. Les irréductibles qui estiment que la machine à tuer reste encore plus huilée que jamais au Burundi affirment qu'ils s'accrocheront becs et ongles sur le sol tanzanien.
Le tableau des droits de l’homme tel que brossé par la diplomate chinoise est à l’antipode de celui que dépeignent l’ONU et les ONGs. De l’avis des Burundais, eux-memes, et de plusieurs organisations indépendantes des droits de l’homme, le Burundi est un mouroir à ciel ouvert. Le régime CNDD-FDD qui tient le pays en bride brille par le pillage de l’économie nationale et la persécution multiforme et outrancière des citoyens, opposants ou pas.
Avec une aide globale de quelque 430 millions d’euros pour la période 2015-2020, l’UE reste le premier donateur du Burundi.
Le Burundais Lambda ressent de la gêne, de l’insupportable même. Nul ne peut douter de leur complicité, des intérêts défendus. L’UE reprend donc langue avec les autorités burundaises, sans que rien n’ait changé sur le plan des droits de l’homme.Fier de cet inconditionnel comeback, les autorités burundaises se frottent les mains et annoncent gaillardement que l’Union européenne s’engagent à «relancer le dialogue politique » en vue de reprendre la coopération après près de 5 ans de suspension de la coopération, a annoncé lundi sur son site la présidence burundaise.
Le dernier étudiant décédé inopinément le 22 novembre est un certain Egide Nkengurutse, capitaine de l’armée burundaise. Il était étudiant en Master à l’Institut d’économie de Moscou. Les deux autres sont Jolivet Makoroka et Prosper Harerimana respectivement assassinés le 20 octobre et le 1er septembre 2020.
Selon l'envoyé du secrétaire général de L'ONU dans la région des grands Lacs, «le Rwanda a la ferme volonté de remettre les présumés putschistes aux autorités burundaises.....». Visiblement, l'ONU a décidé de caresser le régime de Gitega dans le sens du poil et parlent déjà d'un projet de rapatrier les opposants en commun accord avec le régime burundais. Et séduit par l'engagement de l'ONU qui veut jeter en pâture les opposants en exil, Evariste Ndayishimiye promet au Secrétaire général de l'ONU le délai qu'il avait demandé pour des «formalités administratives» avant la fermeture du bureau de l'Envoyé spécial.
Le Bureau de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU au Burundi avait été créé en 2016 au plus fort de la crise née de la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal. Sa mission fixée par l’ONU était, notamment, de «mener et coordonner les efforts politiques des Nations Unies pour promouvoir la paix et le développement durable au Burundi». Dans son dernier rapport sur le Burundi, le SG de l’ONU avait décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre 2021, la présence du bureau de son envoyé spécial au Burundi.
D'entrée de jeu, il faut admettre que la nouvelle administration aura beaucoup de chats à fouetter et une litanie de situations désordonnées laissées derrière par Trump à résoudre. La crise burundaise est loin d'être résolue et elle est loin d’être une priorité pour les Etats Unis d’Amérique même sous l’administration de Biden. Mais d'emblée, il y a peut-être une raison d'espérer que les choses peuvent changer et que les crises résultant de mauvaises gouvernances et du non-respect des pratiques démocratiques de respect de l'État de droit et de droits humains attireront plus l'attention sous le président Biden qu'elles ne l'ont fait sous Trump.
Il sied de rappeler que le MAE burundais, Albert Shingiro, avait toujours déclaré que la page 2015 est définitivement tournée, précisant que rien ne sera plus comme avant, notamment en ce qui est des relations entre le Burundi et l’ONU.
Accompagné de son épouse et 5 de ses ministres (défense, santé, agriculture, relations extérieures, commerce), le président burundais effectue depuis lundi une visite d’Etat de 5 jours en Guinée équatoriale.
Selon l’Ambassadeur du Burundi à Paris, la levée des mesures restrictives prises contre le Burundi par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) «constitue une avancée diplomatique importante et un message fort envoyé à toute la communauté internationale qui devrait en conséquence tourner définitivement la page de la crise de 2015».
Membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU depuis janvier 2018, la Guinée Équatoriale a toujours été un allié du Burundi et s’est tout le temps opposée à des réunions du conseil sur le Burundi et sanctions à envisager au cours des dernières années.
Les deux pays créent la surprise en s’engageant à cheminer vers la normalisation de leurs relations, a-t-on appris mardi à l’issue d’une rencontre entre Albert Shingiro, MAE du Burundi, et son homologue rwandais Vincent Biruta.
Depuis 2015, le Burundi boycotte multiples rencontres internationales, préférant la confrontation et une diplomatie à tonalités agressives. Avant sa mort, le président Pierre Nkurunziza n'avait quitté le Burundi qu'une seule fois depuis 2015 pour se rendre en Tanzanie voisine par voie routière. C'est cette diplomatie de confrontation qui d'ailleurs avait fait échouer les négociations qu'avait initiées la communauté des Etats de l'Afrique de l'Est pour essayer de résoudre la crise politico-sociale qui frappe le Burundi depuis 2015.
Après une intense activité diplomatique sur l’axe Kinshasa - Gitega menée par la ministre d’État et ministre des affaires des étrangères de la RDC, Madame Marie-Ntumba Nzenza, la situation semble débloquée. Marie-Ntumba Nzeza était arrivée à Bujumbura dans l’après-midi de dimanche le 4 octobre à la tête d’une forte délégation qui devait convaincre le nouveau régime de Gitega pour qu'il prenne part au sommet de Goma.
J. Peter Pham, un ancien président du Centre africain du think-tank conservateur Atlantic Council est le vrai architecte du rapprochement diplomatique entre Washington et Gitega. Une fois nommé envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, il s’est mis à l’œuvre et a supervisé une volte-face diplomatique complète qui a mené à un rapprochement diplomatique entre le pouvoir CNDD-FDD ( dirigé par un premier ministre qui est toujours sous sanctions américaines) et l’administration Trump.
Le texte de la résolution du Conseil demande aux autorités burundaises de garantir l'égalité d'accès à la justice pour tous ; de mener des enquêtes sur toutes les violations des droits de l'homme ; de veiller à ce que les auteurs d'infractions aient à répondre de leurs actes devant un tribunal ; et d'offrir aux victimes des recours équitables.
Ce rappel très succinct de la fin de la Tutelle belge au Burundi, démontre à quel point le Rwanda et le Burundi sont intrinsèquement liés par l’histoire de la colonisation d’abord allemande. Celle-ci s’est poursuivie avec le Mandat de la Société des Nations et la Tutelle des Nations Unies que la Belgique a exercés sur ces deux pays.
Le moins que l’on puisse dire est que depuis 2015 le Rwanda et Burundi vivent à couteaux tirés. A la base, Bujumbura accuse Kigali d’être derrière un mouvement majoritairement Tutsi, qui visait à renverser le régime Nkurunziza. Alors que du côté rwandais, le Burundi est accusé de soutenir des éléments de la fameuse milice interahamwe et autres groupes opposés à Kigali. Avec l’avènement d’Evariste Ndayishimiye, nombreux sont les observateurs qui avaient misé sur la résolution du conflit, chose qui tarde à se matérialiser jusque-là.
Onze organisations de la société civile dénoncent, dans une correspondance adressée au Ministre de l'intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, un financement de plus de 7 millions d'euros accordé par l'Union européenne (UE) aux organisations de la société civile jugées proches de l'opposition. Ce vaste programme d'appui à la société civile sera exécuté pendant trois ans dans les provinces de Kayanza, Muyinga, Rutana, Cibitoke, Gitega et Bujumbura rural.