Le Burundi sauvé in extremis par le FMI avec un programme d'aide de 261 millions de dollars

"Il s'agit du premier programme pour le FMI (au Burundi) depuis 2015. Il vise à soutenir une politique de réformes visant à rétablir la soutenabilité extérieure et la soutenabilité de la dette tout en permettant la reprise économique face aux chocs" qui se sont succédé, a expliqué la cheffe de la mission Mame Astou Diouf, citée dans un communiqué.Mais le FMI reste muet sur le réel programme auquel il s'est engagé au Burundi.

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Burundi Daily
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11.4.2023
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Diplomatie

Alors que la courbe de l'inflation va crescendo, que les prix des denrées de base ont pris l'ascenseur, que la pauvreté est de plus en plus générale et massive, le Burundi vient d'être sauvé in extremis de la noyade par le  FMI avec un programme d'aide de 261 millions de dollars.

La nouvelle a été annoncée lundi soir par cette Institution de Bretton Woods  à l'issue d'une mission de son équipe à Bujumbura, début avril 2023.

Ce programme d'aide s'étend sur 40 mois et intervient dans le cadre de la « facilité étendue de crédit, pour un montant total de 200,2 millions de droits de tirage spéciaux » (ou DTS, l'unité de compte du Fonds correspondant à un panier des cinq principales devises mondiales).

"Il s'agit du premier programme pour le FMI (au Burundi) depuis 2015. Il vise à soutenir une politique de réformes visant à rétablir la soutenabilité extérieure et la soutenabilité de la dette tout en permettant la reprise économique face aux chocs" qui se sont succédé, a expliqué la cheffe de la mission Mame Astou Diouf, citée dans un communiqué.

Mais le FMI reste muet sur le réel programme auquel il s'est engagé au Burundi.

Mais chacun sait que le FMI tient avant tout à la gestion transparente de la banque centrale ou encore d'une dévaluation du Fbu.

«Les pressions inflationnistes n'ont pas diminué. L'inflation s'est établie en moyenne à 18,9 % en 2022 et a continué de s'accélérer (28,6 % en glissement annuel à fin janvier 2023), tirée par les prix des produits alimentaires. Il devrait rester élevé, à environ 18 % en 2023 », a tout de même alerté le FMI.

Outre la crise du 3ème mandat et les sanctions économiques qu'elle a suscitées (UE, USA, etc.), l'économie du Burundi a été frappée par plusieurs chocs, stoppant sa reprise après les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 et accentuant ses déséquilibres macroéconomiques.

Le FMI relève notamment « des précipitations tardives au dernier trimestre de 2022 et une disponibilité limitée d'engrais - en raison de la hausse des prix dans le contexte d'une disponibilité limitée des devises (FX) pour les importations, des perturbations de l'approvisionnement liées à la guerre en Ukraine et d'une production nationale insuffisante pour couvrir les besoins des agriculteurs locaux ».

Le Burundi avait fait début octobre une demande d'aide auprès du FMI, alors qu'il faisait face à une diminution de ses réserves de change, entre pression inflationniste et conséquences de la guerre en Ukraine.

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