Le major Pierre Buyoya passe l’arme à gauche à 71 ans
Dans les milieux extrémistes hutus, sa mort est vivement regrettée et à la fois célébrée car elle intervient avant que Buyoya, activement recherché par la justice, n’ait été rapatrié pour répondre des crimes dont il est accusé. « Je parie que Pierre Buyoya s'est suicidé, pour échapper au jugement contre les crimes qu'il a commis au Burundi », a déclaré un internaute via twitter.
Après Pierre Nkurunziza, inopinément disparu le 8 juin dernier, le Burundi perd un autre ancien président en la personne du major Pierre Buyoya. Selon plusieurs médias étrangers, dont la Voix d’Amérique (VOA), Pierre Buyoya vient de mourir.
Selon des sources proches de sa famille, Pierre Buyoya aurait été fauché par la pandémie de Covid-19.
Sa mort intervient trois semaines après sa démission de sa fonction de Haut Représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel.
En octobre, la Cour suprême de justice du Burundi l’avait condamné «in absentia » à la prison à perpétuité, en même temps que 18 autres accusés dans le procès de l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu, tué en octobre 1993.
Né le 24 novembre 1949, à Rutovu dans la province de Bururi au sud du Burundi, Pierre Buyoya a dirigé deux fois le pays : de 1987 à 1993 puis de 1996 à 2003.
Dans les milieux extrémistes hutus, sa mort est vivement regrettée et à la fois célébrée car elle intervient avant que Buyoya, activement recherché par la justice, n’ait été rapatrié pour répondre des crimes dont il est accusé.
« Je parie que Pierre Buyoya s'est suicidé, pour échapper au jugement contre les crimes qu'il a commis au Burundi », a déclaré un internaute via twitter.
Quoi qu’on dise de lui, Pierre Buyoya restera toujours le grand artisan de l’Accord d’Arusha signé en août 2000 et qui avait conduit à la stabilité du Burundi avant que le régime CNDD-FDD ne fasse tout capoter.