L'impunité persiste et l'espace démocratique reste très rétrécis au Burundi selon l'ONU
« L'impunité persiste et l'espace démocratique reste très restreint ; rien n'indique que le niveau des violations des droits de l'homme ait diminué sous le nouveau gouvernement », a fait valoir, le Sénégalais Doudou Diène, Président de cette Commission lors de la présentation des résultats du 4ème rapport annuel sur le Burundi.La Commission a particulièrement dénoncé l'impunité « dont jouissent des responsables administratifs locaux et surtout les membres de la ligue des jeunes du parti CNDD-FDD, les Imbonerakure, qui sont les principaux auteurs de toutes ces violations, tout comme des agents sur Service national de renseignement (SNR) et de la police et des autorités administratives locales ».
La Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi a dénoncé, jeudi, la persistance de l'impunité et le rétrécissement de l'espace démocratique au Burundi.
« L'impunité persiste et l'espace démocratique reste très restreint ; rien n'indique que le niveau des violations des droits de l'homme ait diminué sous le nouveau gouvernement », a fait valoir, le Sénégalais Doudou Diène, Président de cette Commission lors de la présentation des résultats du 4ème rapport annuel sur le Burundi.
La Commission a particulièrement dénoncé l'impunité « dont jouissent des responsables administratifs locaux et surtout les membres de la ligue des jeunes du parti CNDD-FDD, les Imbonerakure, qui sont les principaux auteurs de toutes ces violations, tout comme des agents sur Service national de renseignement (SNR) et de la police et des autorités administratives locales ».
« Dorénavant, la question centrale de la Commission et de la communauté internationale est de voir si les nouvelles autorités vont opérer des transformations profondes et durables sur la question des droits de l'homme au Burundi », a déclaré Doudou Diène.
Les enquêteurs indépendants de l'ONU estiment que reste toujours tendue au Burundi avec de graves facteurs de risque. Parmi ces derniers, le plus important reste « le rétrécissement continu de l'espace démocratique depuis 2015 ».
« Le parti au pouvoir concentre les pouvoirs à tous les niveaux dans une proportion tout à fait inédite. Dans ces conditions, l'opposition politique, la presse et la société civile n'ont plus vraiment la capacité d'agir comme contre-pouvoirs légitimes et demander des comptes au gouvernement burundais », a fait remarquer le Président de la Commission.
La Commission dénonce en outre le viol comme arme de répression, lequel vise à « intimider, à contrôler, à réprimer ou à punir des femmes et des hommes pour leur opinion politique supposée ou réelle, leur refus d'adhérer au parti au pouvoir ou leurs liens avec un mouvement armé ».
Ces violences ont principalement été commises par des « Imbonerakure » ou des membres de la police, lors de visites ou d'attaques du foyer des victimes, mais également dans le cadre d'arrestations et de détentions sous la responsabilité du SNR.
Gitega n'a pas encore réagi à ces allégations. Les autorités burundaises donneront leur version des faits le 23 août prochain.