L'Onu demande la levée des «incertitudes» sur la politique des droits humains au Burundi
«Des premiers gestes symboliques et ponctuels ont bien eu lieu, mais ces derniers, tout comme les déclarations d'intention du Président Ndayishimiye, ne sauraient suffire à améliorer durablement la situation», a expliqué Doudou Diène, le Président de la Commission. «L'évolution en matière de droits humains dans ce pays depuis les élections de 2020 reste «confuse et empreinte d'incertitudes», a-t-il ajouté.
La Commission d'enquêté de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi a demandé, jeudi, la levée des incertitudes sur «la politique des droits humains», a rapporté l'Organisation des Nations Unies sur son site.
«Des premiers gestes symboliques et ponctuels ont bien eu lieu, mais ces derniers, tout comme les déclarations d'intention du Président Ndayishimiye, ne sauraient suffire à améliorer durablement la situation», a expliqué Doudou Diène, le Président de la Commission.
«L'évolution en matière de droits humains dans ce pays depuis les élections de 2020 reste «confuse et empreinte d'incertitudes», a-t-il ajouté.
Doudou Diène s'exprimait jeudi lors de la 46ème session du Conseil des droits de l'homme à Genève en cours à Genève.
Selon cette Commission onusienne d'enquête sur la situation des droits de l'homme au Burundi, depuis septembre 2020, des militaires issus des anciennes Forces armées burundaises , FAB, (avant le brassage des combattants en 2003) ainsi que des membres de leur famille, des jeunes, souvent d'origine Tutsie (ethnie minoritaire) et des membres des partis d'opposition, «ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, d'arrestations et de détentions arbitraires souvent accompagnées de torture», a déploré M. Diène.
Les autorités burundaises n'ont pas encore réagi à cet appel.
Le Burundi a toujours refusé de collaborer avec cette commission qu'il accuse d'être de mèche avec l'opposition et les ennemis du pays.
Créée en septembre 2016, pour enquêter sur les violations des droits humains et les abus commis au Burundi depuis la crise de 2015 née des contestations contre le 3ème mandat présidentiel de feu président Nkurunziza, cette commission a produit, depuis 2017, plusieurs rapports accablants sur des violations des droits humains ont été émis.
Son mandat a été régulièrement prorogé d'une année.