Plus de 220 millions de dollars sont nécessaires pour plus de 315.000 réfugiés burundais en 2021
Selon le HCR, cet appel de fonds pour 2021 vise à «obtenir un soutien essentiel pour pouvoir garantir la fourniture de nourriture, d'abris et de services éducatifs, ainsi que l'accès aux soins de santé et à l'eau, qui sont particulièrement importants dans le cadre des mesures de prévention et de réponse à la pandémie de coronavirus»
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ainsi que 33 organisations partenaires, ont lancé «un appel de fonds de 222,6 millions de dollars pour pouvoir apporter une aide humanitaire essentielle à plus de 315.000 réfugiés burundais en 2021», a rapporté l'ONU sur son site mardi nuit.
«Un soutien international accru est crucial pour garantir que les réfugiés burundais bénéficient d'une réelle protection et de soins dans les pays voisins», a indiqué Clémentine Nkweta-Salami, Directrice régionale du HCR pour la région de l'Afrique de l'Est, de la Corne de l'Afrique et des Grands Lacs.
La Directrice régionale du HCR a également déclaré que «le fait de mobiliser des ressources est un signe fort qui montre que le monde n'a pas oublié les réfugiés burundais et leurs communautés d'accueil».
Selon le HCR, cet appel de fonds pour 2021 vise à «obtenir un soutien essentiel pour pouvoir garantir la fourniture de nourriture, d'abris et de services éducatifs, ainsi que l'accès aux soins de santé et à l'eau, qui sont particulièrement importants dans le cadre des mesures de prévention et de réponse à la pandémie de coronavirus».
L'Agence onusienne pour les réfugiés a, en outre, rappelé qu'en 2020, «la réponse à la situation des réfugiés burundais était parmi les plus sous-financées au monde, l'appel de fonds de 293 millions de dollars de l'année dernière n'ayant été financé qu'à hauteur de 40%».
D'après le décompte de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, HCR, plus de 300.000 réfugiés burundais étaient encore éparpillés dans le monde au 31 janvier 2021.
Selon Nestor Bimenyimana, directeur général du rapatriement au ministère burundais de l'Intérieur, au moins 142.000 réfugiés burundais éparpillés dans les pays voisins (Tanzanie, Rwanda, République démocratique du Congo, Ouganda, Kenya...) seront rapatriés cette année.
La plupart de ces réfugiés ont fui le pays en 2015 suite à la crise politique et sécuritaire consécutive à la décision du Président de l'époque Pierre Nkurunziza, de briguer un 3ème mandat jugé illégal par l'opposition et la société civile.
Au lendemain des élections générales de mai 2020, un intérêt accru pour le retour volontaire a été exprimé par les réfugiés vivant dans plusieurs pays. Au moins 50.000 réfugiés ont regagné leur pays au cours des six derniers mois, selon le ministère de l'Intérieur.
En complicité avec les autorités burundaises, la Tanzanie menace de fermer les camps des réfugiés burundais et accule tous les réfugiés à rentrer, arguant que le Burundi a recouvré la paix.