Pour le régime du CNDD-FDD, l'impunité du crime de sang n'est pas acquise pour certains : Une administratrice communale écrouée dans le nord.

Poursuivie pour complicité de meurtre et arrêtée, illico, par la police sur un mandat d'arrêt émis par le procureur général près la Cour d'appel de Ngozi, elle est actuellement détenue dans le compartiment de femmes à la prison centrale de Ngozi.Mais cette scène presque cocasse, sous d'autres cieux, n'a rien de singulier au Burundi. Mais l'arrestation de l'administration communale qui, de surcroît, est issue du parti de l'aigle, cela va sans dire, est exceptionnelle.

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Burundi Daily
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1.10.2021
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Justice

Alors que les actes d'enlèvements et d'assassinats sont devenus comme une tasse de thé pour les policiers, agents du SNR ou autres administratifs missionnés par le régime CNDD-FDD au Burundi, certaines indélicatesses deviennent fatales ou presque.

Madame Césarie Nizigiyimana, Administratrice de la commune Nyamurenza, province Ngozi au nord du Burundi, l'a appris à ses dépens, ce jeudi, lorsqu'elle s'est retrouvée dans la case « prison », après avoir personnellement ordonné l'assassinat d'un de ses dirigés, en la personne de Claver Sindayigaya, sexagénaire.

Selon des sources proches du parquet, Mme Césarie Nizigiyimana, militante percutante du parti au pouvoir (CNDD-FDD) se retrouve dans la nasse de l'appareil judiciaire en raison de sa complicité avérée dans l'assassinat d'un homme qu'elle a elle-même «fait sortir du cachot communal avant de le livrer à des habitants qui l'ont tué».

Elle l'accusait d'avoir empoisonné sa belle-fille, tombée raid morte, alors qu'elle s'apprêtait à régulariser son mariage.

Poursuivie pour complicité de meurtre et arrêtée, illico, par la police sur un mandat d'arrêt émis par le procureur général près la Cour d'appel de Ngozi, elle est actuellement détenue dans le compartiment de femmes à la prison centrale de Ngozi.

Mais cette scène presque cocasse, sous d'autres cieux, n'a rien de singulier au Burundi. Mais l'arrestation de l'administration communale qui, de surcroît,  est issue du parti de l'aigle, cela va sans dire, est exceptionnelle.

Que ce soit au niveau local ou central, les cas d'assassinats sous l'œil complice des administratifs sont légion au Burundi. En témoigne la campagne Ndondeza, qui les renseigne au quotidien.  Des centaines de personnes ont été mortellement happées la main de l'Etat via sa police, armée ou des administratifs ; les uns et les autres jouissant d'un appui peu feutré des Imbonerakure, bras civil armé du parti au pouvoir, officiellement qualifiés de milice par les Nations-Unies.

Comme l'attestent plusieurs rapports récurrents de l'ONU et d'autres ONG des droits humains sur le pays, depuis plus de six ans, « les autorités du Burundi s'en prennent avec une brutalité accrue aux opposants présumés » ; tandis que « les forces gouvernementales tuent, enlèvent, torturent et arrêtent arbitrairement de nombreuses personnes, à un rythme alarmant ».

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