See no evil, hear no evil, speak no evil: L'EU ne voit pas les 500 victimes de la machine à tuer qui reste plus huilée que jamais au Burundi

Dans une récente lettre que la ligue ITEKA a adressée au nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, le 18 juin, cette organisation burundaise des droits de l'homme a déclaré avoir constaté qu'« au moins 554 personnes ont été tuées » en l'espace d'une année. «Près de la moitié des victimes ont été retrouvées dans des rivières, lacs, caniveaux et ruisseaux, un phénomène toujours grandissant». El la Ligue d'ajouter : «au moins 53 personnes ont été enlevées et sont portées disparues ». Toutes ces exactions ont été commises par les forces de l'ordre

Par
Burundi Daily
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30.6.2021
Categorie:
Diplomatie

Même après le tardif changement au sommet de l'Etat, le Burundi ne quitte pas pour autant la une de l'actualité sous le registre de l'horrible, de la cruauté.

Selon la Ligue des droits de l'homme, ITEKA, une des rares ONG à travailler encore au Burundi, mais de manière clandestine, les violences politiques n'ont pas diminué depuis un an.

Dans une récente lettre que cette Organisation a adressée au nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, le 18 juin, cette organisation burundaise des droits de l'homme a déclaré avoir constaté qu'« au moins 554 personnes ont été tuées » en l'espace d'une année.

«Près de la moitié des victimes ont été retrouvées dans des rivières, lacs, caniveaux et ruisseaux, un phénomène toujours grandissant».

El la Ligue d'ajouter : «au moins 53 personnes ont été enlevées et sont portées disparues ».

Toutes ces exactions ont été commises par les forces de l'ordre (policiers/militaires) et des jeunes Imbonerakure, miliciens rattachés au pouvoir.

A l'instar de la Ligue ITEKA, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont, ces derniers jours, mis en garde la communauté internationale sur le risque qu'il y a à baisser la garde, au Burundi. Elles estiment en effet que ce pays devrait rester sous les radars, au regard des violations des droits de l'homme dont il est toujours le théâtre.

Selon Human Rights Watch,  «les autorités envoient toujours des signaux contradictoires. Elles ont levé certaines restrictions imposées à la société civile et aux médias depuis le début de la crise politique en 2015. Mais elles ont aussi renforcé les restrictions pesant sur les défenseurs des droits humains et les journalistes qui sont perçus comme critiques à l'égard du gouvernement ».

Aujourd'hui, au lendemain du carnage de Rutegama qui a fait des dizaines de morts samedi, le régime est plus que jamais en mode « répression ». Plusieurs militants du parti CNL (Congrès national pour la liberté) d'Agathon Rwasa ont déjà été arrêtés.

Pendant ce temps, le Sénat et la CVR multiplient les fora pour étayer les événements de 1972 que les autorités nomment désormais « génocide contre les hutus ».

L'opposition et la société civile accusent les autorités de chercher à instrumentaliser la question ethnique au Burundi.

Vendredi dernier, lors d'une conférence publique des porte-paroles des institutions, celui du ministère ayant en charge l'Intérieur, Pierre Nkurikiye, avait annoncé l'arrestation des responsables des attaques armées perpétrées en mai dernier à Muramvya et ailleurs, en pointant du doigt des retraités ex-FAB, membres de l'ancienne armée.

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