Vibrant hommage au Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE: Un Grand Homme ne meurt jamais
Il était un homme d'une simplicité extraordinaire, un véritable leader charismatique et très respecté, un patriote dévoué hors de commun, un véritable militaire courageux qui a conduit une carrière exceptionnelle. Un homme engagé, pas pour des intérêts personnels, mais pour la Patrie et le bien-être des Burundais. Un homme ayant un sens du devoir patriotique qui a assumé ses actes et qui n’a jamais regretté d’avoir recherché de sauver la Nation Burundaise en 2015.
J'ai eu la chance exceptionnelle de connaître le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE au Petit Séminaire Notre Dame de Fatima de Kanyosha à Bujumbura. J'étais en 7ème année, lui en dernière année des humanités Gréco-latines. Il était notre Doyen et son Vice-doyen le Père Zacharie BUKURU, si ma mémoire est bonne. Sans risque de me tromper, les deux font partie de la galaxie des grands hommes de valeur au Burundi.
Très jeune, pendant une année, j'ai aussi côtoyé le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE au sein du Mouvement d’Action Catholique Xaveri dont il coordonnait les activités. Grand sportif, il aura aussi marqué son époque scolaire dans l’équipe de footballeur du Petit Séminaire de Kanyosha. Nous allions encourager notre équipe quand elle croisait le fer avec l'équipe du Saint-Esprit avec les BUCUCU pour ceux qui l'ont connu.
Plus tard, le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE a rejoint le prestigieux Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM). Après une longue et brillante carrière militaire allant de chef de peloton au Commandant de l'East African Standby Force (EASF), en passant par le ministère de la Défense, il a été nommé au poste d'attaché militaire à l'ambassade du Burundi à Bruxelles au lendemain de la fin de la transition post-Arusha et de la formation de la Force de Défense Nationale. Il y est resté quelques années. Bien sûr, qu'il ne se rappelait plus de moi car je n'avais jamais eu l'occasion de le rencontrer depuis cette année passée ensemble au Petit Séminaire de Kanyosha. Ce fut une occasion de le revoir, de nous revoir. Nous sommes vus souvent à Bruxelles et on est revenu sur cette année-là passée ensemble au Petit Séminaire de Kanyosha. J'avais un surnom suite à mes gros yeux et j'étais le plus jeune de l'école sur 384 élèves. Naturellement, je m'étais fait un nom en tant qu'acteur comédien dans des pièces de théâtre où je jouais le rôle d'un petit gamin, un enfant d'une famille. Lui, il était le chef de famille dans "Semasunzu yasize araze" pour mes camarades anciens séminairearistes de la même période. Et un certain Emmanuel jouait parfaitement bien le rôle de la maman. Depuis notre rencontre à Bruxelles, nous sommes restés en contact. Tout simplement, nous partagions certaines valeurs de «l’école de l’Ubuntu».
Je connais donc quand même un peu le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE. Je tiens à lui rendre un vibrant hommage. D'où le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE tirait sa personnalité? Certainement de ses parents que je n’ai jamais connu mais aussi de l’école de l’Ubuntu: le Petit Séminaire de Kanyosha. Cette école de l’Ubuntu est l’œuvre de Monseigneur Lazare BAHUMWANSI. C'est bien lui qui est fortement inculqué des valeurs d'Ubuntu et d'Ubushingantahe aux anciens séminaristes. On nous racontait que Monseigneur Lazare BAHUMWANSI prodiguait aux séminaires des conseils en ces termes: «Nzobagira abantu hanyuma abakritsu bishobotse naho abasaseredoti». En français, «Je ferai de vous d’abord des hommes de valeurs puis des chrétiens et si possible des prêtres».
Et cette Ubuntu était retransmise de génération en génération par les responsables du Petit Séminaire de Kanyosha (Abbés Nkanira, Murumba, Ruragaragaza et bien d’autres) mais aussi des anciens séminaristes. Le Général-Major NDAYIRUKIYE Cyrille est bien de ceux-là.
Il était un homme d'une simplicité extraordinaire, un véritable leader charismatique et très respecté, un patriote dévoué hors de commun, un véritable militaire courageux qui a conduit une carrière exceptionnelle. Un homme engagé, pas pour des intérêts personnels, mais pour la Patrie et le bien-être des Burundais. Un homme ayant un sens du devoir patriotique qui a assumé ses actes et qui n’a jamais regretté d’avoir recherché de sauver la Nation Burundaise en 2015.
Il faudrait y avoir un sondage post mortem auprès des Burundais, je n’ai pas de doute que le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE ferait l’unanimité comme un patriote, un homme respectueux, super gentil et humble, généreux et serviable. Des témoignages qui nous parviennent à la prison de Gitega affirment que le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE était un homme heureux et joyeux, certainement en fait du devoir accompli sur Terre, mais qui a été peut-être trahi à la dernière minute comme Jesus Christ qui a été trahi Judas.
Le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE restera dans les annales de l'histoire burundaise. Oui, vrai croyant, catholique convaincu, il a quitté cette planète Terre. Oui, les Grands Hommes ne meurent jamais. Il nous laisse un héritage que nous avons le devoir de perpétuer, celui d’un patriotisme éclairé, d’humilité hors de commun, de courage sans nom et surtout d’aimer les autres comme Dieu l’aimé. Il a rendu son dernier souffle comme un Grand Homme visionnaire, il a publié une sorte de testament sous forme de plaidoirie devant le siège dans un français simple et exceptionnel, héritage qui marquera l'histoire des Forces de défense et de sécurité burundaises: il fut un Grand Général Cyrille NDAYIRUKIYE des FAB qui souhaite sauver la Nation Burundaise de la dérive et du délabrement socio-politico économique. A défaut de reprendre tout, une petite emphase sur sa conclusion:
«Au terme de ce mémoire, je redis que mon seul souci fut le respect de la loi et du peuple burundais. Si la justice inéquitable de Gitega ne veut pas rendre compte de la loyauté de notre démarche, le jugement de l’histoire subsistera à tout jamais. J’ai servi mon peuple. Je veux être jugé sur mes actes. Vite le Burundi Libre, vive le Peuple Burundais, vive les Accords d’Arusha, vive l’État de droit et la démocratie »(Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE).
REPOSEZ-VOUS EN PAIX MON GÉNÉRAL. VOUS RESTEREZ DANS NOS MÉMOIRES ET LES GÉNÉRATIONS FUTURES APPRENDRONT QUE VOUS FÛTES UN GÉNÉRAL HORS DU COMMUN. NOUS NOUS RETROUVERONS DANS L'AU-DELÀ QUAND MON TOUR VIENDRA. UNE TROISIÈME RETROUVAILLE, CETTE FOIS-CI POUR L'ÉTERNITÉ.
TOUTES MES CONDOLEANCES A LA FAMILLE DU GENERAL-MAJOR CYRILLE NDAYIRUKIYE, AUX COMPAGNONS DE LUTTE, A TOUT.E.S LES PATRIOTES BURUNDAIS.E.S ET A TOUS LES ANCIENS DE L'ECOLE DE L'UBUNTU