Burundi/Rwanda : Gitega ronge ses freins pour mettre la main sur les présumés putschistes, ces hommes à abattre
Le régime CNDD-FDD continue à rouler tout le monde dans la farine. Selon des observateurs, la levée des mandats d'arrêt lancés par Gitega contre ses opposants en exil, y compris au Rwanda, est une des conditions sine qua non pour la réouverture des vannes financières envers le Burundi. En mai dernier, le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro, a déclaré que le processus de normalisation des relations avec le Rwanda avance normalement et qu'il est à un niveau satisfaisant. Le seul point d'achoppement reste les putschistes du 13 mai
Les autorités burundaises se frottent les mains, en attendant de mettre la main sur les putschistes du 13 mai 2015 que Kigali s'apprêterait à leur livrer, dans un ultime élan de normalisation des relations entre les deux pays, en froid depuis plus de 7 ans. Selon Sonia Niyubahwe, porte-parole au ministère burundais des relations extérieures et de la coopération internationale, tout est fin prêt pour que Kigali remette le « colis » tant convoité à Bujumbura.
« D'un moment à l'autre, les autorités rwandaises peuvent remettre au Burundi les auteurs de la tentative de coup d'Etat du 13 mai 2015 qui séjournent au Rwanda ; les négociations sont très avancées », a-t-elle déclaré aux médias locaux.
Kigali n'a pas encore commenté cet optimisme béat des autorités burundaises. Bien plus, jusqu'ici, aucune déclaration d'une autorité rwandaise ne va dans le sens d'un renvoi précipité des acteurs politiques burundais vivant en exil au Rwanda.
Le régime CNDD-FDD continue à rouler tout le monde dans la farine. Selon des observateurs, la levée des mandats d'arrêt lancés par Gitega contre ses opposants en exil, y compris au Rwanda, est une des conditions sine qua non pour la réouverture des vannes financières envers le Burundi.
En mai dernier, le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro, a déclaré que le processus de normalisation des relations avec le Rwanda avance normalement et qu'il est à un niveau satisfaisant.
Le seul point d'achoppement reste les putschistes du 13 mai, selon le ministre.
« La remise des putschistes en cavale à Kigali à la justice burundaise sera un point catalyseur et un tournant majeur dans la normalisation des liens d'amitié et de coopération entre nos deux pays frères condamnés, comme vous le savez, à vivre ensembles de par leur géographie et leur histoire », a-t-il souligné.
Les relations entre le Rwanda et le Burundi se sont dégradées depuis fin avril 2015, suite à une crise née de la contestation contre le troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza.
Le Burundi accusait le Rwanda d'héberger ses opposants, dont des putschistes auteurs de la tentative de coup d'État du 13 mai 2015 et de son côté, Kigali accuse Bujumbura de collaborer avec les rebelles FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) accusés d'avoir perpétré le génocide contre les Tutsis du Rwanda en 1994.