Le Burundi légalise l'esclavage moderne sous un pompeux accord sur la «mobilité de main d'œuvre»

D'aucuns estiment que le Burundi signe encore de la main de la honte une autre insulte à l'histoire. Ce pays alimente le débat sur l'esclavage moderne en naviguant à contre-courant. Car les autorités burundaises participent à l'asservissement du peuple, vendu comme des marchandises de seconde main.Enfin, le Burundi se pose en pourvoyeur officiel de domestiques ; en produit à la pelle à travers la promotion de la médiocrité.Voilà qui dévoile le secret du régime CNDD-FDD qui a toujours tourné le dos à l'enseignement de qualité générateur d'intellectuels.

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Burundi Daily
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4.10.2021
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Diplomatie

Le rubicon est franchi : après des années d'exploitation-chosification de jeunes femmes et autres filles burundaises qui migrent vers les monarchies du Golfe persique, le Burundi vient de formaliser les choses en concluant un accord avec l'Arabie Saoudite qui encadre un trafic humain décrié depuis des lustres par les défenseurs des droits humains.

Selon le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro, le Burundi et l'Arabie Saoudite ont en effet signé, dimanche, deux accords de coopération sur la « mobilité de la main-d'œuvre».

Albert Shingiro s'en est réjoui en le déclarant via son compte officiel, twitter.

«Je me réjouis de la signature, ce matin, de deux accords sur le recrutement des travailleurs en général et des travailleurs domestiques en particulier entre le Burundi et le Royaume d'Arabie Saoudite », a-t-il déclaré.

Le ministre burundais des Relations extérieures a précisé que les deux pays se sont accordés sur «un cadre légal de gestion de la mobilité de la main-d'œuvre ».

D'après les autorités burundaises, plusieurs Burundais, en particulier de jeunes dames/filles, se rendent depuis quelques années en Arabie Saoudite et dans d'autres États arabes du Golfe en quête d'emplois ou d'une vie meilleure.

Les organisations de défense des droits de l'homme ont condamné, à plusieurs reprises, le trafic de femmes et de jeunes filles burundaises vers les monarchies du Golfe. Les caciques du régime CNDD-FDD en ont fait un commerce juteux. Ils viennent seulement de légaliser le phénomène pour mieux en profiter.

L'Accord négocié par Gitega a le mérite d'être clair : après des années de scandales et d'appels à l'aide sur des mauvais traitements et un trafic d'humains opéré depuis le Burundi vers le Moyen-Orient,  de femmes burundaises. Le Burundi légalise un esclave moderne vers les pays Arabes.

D'aucuns estiment que le Burundi signe encore de la main de la honte une autre insulte à l'histoire. Ce pays alimente le débat sur l'esclavage moderne en naviguant à contre-courant. Car les autorités burundaises participent à l'asservissement du peuple, vendu comme des marchandises de seconde main.

Enfin, le Burundi se pose en pourvoyeur officiel de domestiques ; en produit à la pelle à travers la promotion de la médiocrité.

Voilà qui dévoile le secret du régime CNDD-FDD qui a toujours tourné le dos à l'enseignement de qualité générateur d'intellectuels, invendables comme « domestiques » aux monarchies arabes.

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