L'UA signe son aveu d'échec face au régime tyrannique du CNDD-FDD, lui déroule son tapis rouge
Résignée, l'UA étonne par son virage à 180° pour saluer des prétendues avancées inégalées du Burundi à tous points de vue.Davantage. Cette Organisation panafricaine franchit une autre Rubicon en intégrant le Burundi dans le cercle restreint des Etats membres de son Conseil Paix et Sécurité.Ironie du sort, c'est précisément le même Conseil Paix et Sécurité de l'UA qui, en 2015, avait pris des sanctions contre le Burundi, alors et encore englué dans une spirale de violences, assassinats ciblés et autres enlèvements ou arrestations arbitraires.
Après avoir vilipendé et sanctionné le régime CNDD-FDD suite à l'insoutenable vague de violations des droits humains au Burundi, après sa vaine tentative d'y dépêcher une force militaro-policière estampillée MAPROBU, l'Union africaine finit par prendre conscience de son incapacité à agir pour changer les choses au Burundi comme ailleurs en Afrique.
Résignée, elle étonne par son virage à 180° pour saluer des prétendues avancées inégalées du Burundi à tous points de vue.
Davantage. Cette Organisation panafricaine franchit une autre Rubicon en intégrant le Burundi dans le cercle restreint des Etats membres de son Conseil Paix et Sécurité.
Ironie du sort, c'est précisément le même Conseil Paix et Sécurité de l'UA qui, en 2015, avait pris des sanctions contre le Burundi, alors et encore englué dans une spirale de violences, assassinats ciblés et autres enlèvements ou arrestations arbitraires.
En vantant les vraies fausses avancées du Burundi sur l'échiquier politique international, l'Union africaine donne du grain à moudre pour ceux qui considèrent cette organisation comme foncièrement inefficace, fantoche et médiocre.
N'empêche. C'est une aubaine pour le président burundais, Evariste Ndayishimiye, héritier idéologique de son co-militant et prédécesseur, Pierre Nkurunziza.
Du coup, les services "com" de la présidence burundaise se sont fendus des tweets de fierté pour vanter les retombées positives de ce come-back du Burundi sur le plan diplomatique à travers la participation du général Ndayishimiye au dernier Sommet de l'Union africaine.
Ils évoquent, en l'occurrence « l'élection du Burundi au Conseil Paix et Sécurité, la nomination de l'ancien président Domitien Ndayizeye au Groupe des Sages de l'UA et le renforcement de la coopération avec l'Ethiopie, la Gambie et la Banque africaine de développement, BAD ».
Pourtant, à l'interne, il y a toujours péril à la demeure et le chef de l'Etat le sait mieux que quiconque : enlèvements et assassinats ciblés, blues des enseignants, menaces de grèves et promesse gouvernementale de répression des grévistes dans le sang, pénurie de carburant, de devises, de médicaments, crocs-en-jambes et prises de becs entre sa ministre du commerce et une fumeuse commission chargée de plancher sur les prix du transports en commun....le tableau est désespérément sombre et nul n'en pipe mot.