Malgré la poursuite de la répression des opposants, le Burundi retrouve sa place à l’OIF
Selon l’Ambassadeur du Burundi à Paris, la levée des mesures restrictives prises contre le Burundi par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) «constitue une avancée diplomatique importante et un message fort envoyé à toute la communauté internationale qui devrait en conséquence tourner définitivement la page de la crise de 2015».
Bien que le Burundi reste toujours, aux yeux de l’ONU et des militants des droits humains, un repaire des gangsters qui tuent, violent et emprisonnent à la pelle des opposants et autres « brebis galeuses », le Conseil Permanent de la Francophonie (CPF) reprend langue avec ce pays.
Le CPF a en effet décidé de lever «toutes les mesures restrictives prises contre le Burundi à la suite de la crise de 2015», a déclaré mercredi dans un communiqué, l’Ambassadeur du Burundi à Paris, Ernest Niyokindi.
Cette décision a été prise au cours de la 112ème session ordinaire du Conseil
«A partir de cette date donc, le Burundi redevient un membre à part entière de la Francophonie et entend participer activement à tous les débats et aux prises de décisions qu’initiera l’Organisation», a déclaré le diplomate burundais.
Les nouvelles autorités burundaises s’engagent à «rattraper le temps perdu en matière de coopération multilatérale».
Selon l’Ambassadeur du Burundi à Paris, la levée des mesures restrictives prises contre le Burundi par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) «constitue une avancée diplomatique importante et un message fort envoyé à toute la communauté internationale qui devrait en conséquence tourner définitivement la page de la crise de 2015».
Les nouvelles autorités burundaises s’engagent à «rattraper le temps perdu en matière de coopération multilatérale».
Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) est l’instance chargée de la préparation et du suivi du Sommet, sous l’autorité de la Conférence ministérielle. Il est à la fois animateur, coordonnateur et arbitre de l’action de l’Organisation. Présidé par la Secrétaire générale de la Francophonie, il se prononce sur ses propositions et la soutient dans l’exercice de ses fonctions.
En juillet 2016, le CPF avait décidé de suspendre temporairement la coopération multilatérale francophone «en faveur du Burundi» en raison de la crise politique et sécuritaire en cours et des violations graves et continues des droits de l’homme qui ont été commises.
Fin avril 2015, le Burundi a plongé dans une crise politique, émaillée de violences, suite à la décision de l’ancien Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé illégal.
Vainqueur de l'élection présidentielle du 20 mai dernier, le général Evariste Ndayishimiye a prêté serment le 18 juin après le décès inopiné de Pierre Nkurunziza (8 juin) dont le mandat devait prendre fin le 20 août.
A l’occasion de son investiture, le nouveau président burundais s’est engagé à «renforcer les relations entre le Burundi et les autres pays et entre le Burundi et les organisations internationales».