Médias sous sanctions: Evariste Ndayishimiye desserre la vis pour empocher la cagnotte européenne
Alors que parmi les conditions de relance de la coopération figure la liberté des médias, le nouveau Président vient d'intimer au CNC (Conseil national de Communication) l'ordre de discuter avec les patrons des médias fermés/suspendus pour envisager leur remise en route.Pour prouver que l'annonce n'a rien de « fake », le Président burundais somme son principal Conseiller de le clamer haut et fort via son compte twitter.
Après quelques jours de conciliabule entre Gitega et Bruxelles (via la Délégation de l'Union européenne au Burundi), le Président burundais Evariste Ndayishimiye se rend à l'évidence et prouve à son interlocuteur de bailleur qu'il a saisi ses conditions pour rouvrir la vanne financière.
Alors que parmi les conditions de relance de la coopération figure la liberté des médias, le nouveau Président vient d'intimer au CNC (Conseil national de Communication) l'ordre de discuter avec les patrons des médias fermés/suspendus pour envisager leur remise en route.
Pour prouver que l'annonce n'a rien de « fake », le Président burundais somme son principal Conseiller de le clamer haut et fort via son compte twitter.
«Le Président Evariste Ndayishimiye demande au Conseil National de la Communication de s'asseoir d'urgence avec les responsables des médias suspendus ou en situation de sanctions pour trouver des solutions pour le bien du Burundi», a annoncé jeudi sur twitter, Willy Nyamitwe, Monsieur «Communication» du régime.
Pendant ce temps, les contacts entre les deux parties se poursuivent au niveau technique. C'est aussi ce qu'a annoncé mercredi le MAE du Burundi via son compte twitter.
« Ce matin, l'Assistant du Ministre des affaires étrangères du Burundi, Ferdinand Bashikako a présidé une réunion d'une équipe technique du Ministère pour poursuivre le dialogue avec la Délégation de l'Union Européenne au Burundi en vue de la levée des sanctions contre le Burundi. Le niveau politique suivra ».
Le nouveau ministre des Relations extérieures, Albert Shingiro, a toujours déclaré que les sanctions de l'Union européenne seraient bientôt levées.
En mars 2016, l'Union européenne, premier donateur du Burundi, a décidé de couper son aide directe au gouvernement pour non-respect de l'accord de coopération en matière de respect des droits de l'homme et de gouvernance démocratique.
L'UE contribuait à environ 20% du budget général de l'Etat au Burundi. Cela permettait de payer des dépenses courantes (fonctionnement des administrations, salaires...).