5ème épisode du dialogue politique entre le Burundi et l'EU: Le Burundi obtiendra-t-il des euros pour le sauver du marasme économique dans lequel il se trouve?
Selon Martina Borovac Pecarevic, cheffe adjointe de la Délégation de l'Union européenne au Burundi, il y a encore des points sur lesquels les deux parties doivent s'accorder, notamment la question des droits de l'homme qui reste un véritable talon d'Achille pour le gouvernement burundais.C'est ainsi que les participants au 5ème épisode vont piocher sur des ministères impliqués dans cette thématique.« Pour les thèmes qu'on aimerait aborder, c'est toujours la question des droits de l'Homme qui reste en haut de l'agenda.
Le dialogue entre les autorités burundaises et l'Union européenne en vue de la reprise effective de l'aide financière directe au gouvernement burundais se poursuit.
Le 5ème épisode est prévu le 22 juin, selon la délégation de l'UE. Au niveau du discours officiel, les autorités burundaises se cramponnent encore sur la souveraineté et la coopération «mutuellement avantageuse», d'après le MAE burundais, Albert Shingiro.
Mais dans les coulisses, Gitega fait les yeux doux à Bruxelles pour rouvrir les vannes. Malgré la levée des sanctions économiques prises en mars 2016, l'UE n'a pas encore décaissé de l'aide financière destinée au Burundi.
Selon Martina Borovac Pecarevic, cheffe adjointe de la Délégation de l'Union européenne au Burundi, il y a encore des points sur lesquels les deux parties doivent s'accorder, notamment la question des droits de l'homme qui reste un véritable talon d'Achille pour le gouvernement burundais.
C'est ainsi que les participants au 5ème épisode vont piocher sur des ministères impliqués dans cette thématique.
« Pour les thèmes qu'on aimerait aborder, c'est toujours la question des droits de l'Homme qui reste en haut de l'agenda. On va travailler sur des recommandations qui ont été faites lors de l'examen périodique universel à Genève », a-t-elle déclaré.
L'UE entend également travailler avec ses autres partenaires à savoir le FMI et la Banque mondiale pour veiller à ce que « les conditions liées à la bonne gouvernance soient remplies ».
«Le jour où ça sera le cas, l'appui budgétaire direct va reprendre progressivement», précise-t-elle.
En outre, l'UE tient mordicus à ce que les autorités burundaises collaborent avec le rapporteur de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi.
« En ce qui nous concerne, le rapporteur spécial est un mécanisme toujours là, nous sommes conscients que le Burundi ne veut pas coopérer avec et il y en a d'autres avec lesquels le Burundi coopère pas. Notre objectif est de convaincre le Burundi de coopérer avec ces mécanismes », a martelé la diplomate.
Sur ce point, les autorités burundaises restent intransigeantes. Comme tous ceux qui l' ont précédé, Fortuna Zongo, Rapporteur onusien des droits humains au Burundi est toujours déclaré persona non grata au Burundi.