Ndayishimiye cache les génocidaires rwandais et il demande à l'ONU de contraindre Kigali à lui rendre ses putschistes du 13 mai 2025
Cette audience était consacrée aux échanges autour des questions liées au développement, à la paix et à la sécurité dans la Région des Grands Lacs. Le fait que Ndayishimiye ait choisi d'insérer ses problèmes avec le Rwanda dans une telle réunion est la preuve de ses priorités : faire plaisir à Tshisekedi en poussant l'agenda anti-rwandais de la RDC.
Le Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye exhorte l'ONU à plancher rapidement sur la question des auteurs de la tentative de coup d'Etat qui ont pris refuge au Rwanda et qui continuent à saper la sécurité au Burundi par le biais du mouvement rebelle burundais.
Selon Evariste Ndayishimiye, c'est ce qui est à l'origine de la récente fermeture des frontières entre le Burundi et le Rwanda, laquelle procède de son engagement à protéger les citoyens burundais.
« C'est l'obligation du gouvernement de protéger les citoyens; donc il faut prévenir pour protéger », a-t-il déclaré lundi.
C'était lors d'une audience conjointe qu'il a accordée lundi à Gitega à l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations pour la Région des Grands Lacs, Houang Xia, et au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique Centrale et Chef du Bureau Régional pour l'Afrique Centrale, Abdou Abarry.
En demandant au Rwanda de livrer ses ennemis, il oublie commodément que le Rwanda a émis des mandats d'arrêt contre plus de 600 génocidaires hutus rwandais qui vivent librement au Burundi après avoir génocidé les Tutsis au Rwanda.
Huang Xia et Abdou Abarry ont exprimé la préoccupation de l'ONU face à ces tensions entre le Burundi et le Rwanda. Ils ont promis au président burundais la disponibilité de l'ONU à soutenir la restauration de la paix et la sécurité dans les pays de la région des Grands Lacs. Un langage diplomatique certes, car ils sont au courant du rôle que joue le Burundi depuis des années en cachant les génocidaires hutus rwandais qui y vivent depuis des dizaines d'années.
Par ailleurs, cette audience était consacrée aux échanges autour des questions liées au développement, à la paix et à la sécurité dans la Région des Grands Lacs. Le fait que Ndayishimiye ait choisi d'insérer ses problèmes avec le Rwanda dans une telle réunion est la preuve de ses priorités : faire plaisir à Tshisekedi en poussant l'agenda anti-rwandais de la RDC.
Officiellement, selon la présidence burundaise, les diplomates ont profité de cette occasion pour féliciter le président burundais qui n'a rien ménagé pour œuvrer à l'édification de la paix dans la région des grands lacs.
« Au nom des Nations Unies nous tenons à vous féliciter pour votre brillante présidence du Mécanisme Régional de Suivi de l'Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région. Les Nations Unies reconnaissent le rôle que joue le Burundi dans la région particulièrement pour stabiliser l'Est de la RDC », ont-ils ironiquement indiqué.
Mais en off, ils n'ont pas fait mystère de leur inquiétude face à la montée de l'insécurité à l'est de la RDC alors que le Burundi a manifestement pris fait et cause la neutralisation du M23 aux côtés des FARDC.
Pour rappel, la RDC et le Burundi sont liés par un accord de coopération militaire signé en août 2023, qui a permis aux troupes burundaises de se déployer sur le territoire congolais pour traquer les groupes armés, notamment les RED-Tabara et les FNL opposés au pouvoir de Gitega et basés au Sud-Kivu.
