Brusque flambée de violences à Bujumbura : Au moins 7 morts dans une pluie de grenades à divers coins
La simultanéité des quatre attaques à la grenade perpétrées aux heures de pointe dans des lieux de forte concentration humaine témoigne de la minutie avec laquelle ce coup a été préparé.Même la police burundaise qui, dans pareilles circonstances, avait l'habitude de parler d'une simple attaque de « bandits armés », a changé de ton en évoquant, des attaques perpétrées par des terroristes. Sur son compte twitter, le Ministère chargé de la sécurité s'est fendu d'un tweet de confirmation dans la fraîcheur même de l'incident.
Une pluie de grenades larguées, la nuit dernière, par des inconnus a secoué plusieurs coins de la ville dans la nuit du 25 au 26 mai. 21 Selon des médias indépendants, auraient fait au moins 7 morts.
Au total, Bujumbura a essuyé au moins quatre attaques à la grenade : La première a été signalée dans le parking des bus au marché de Ngagara, communément appelé "Cotebu". Selon des témoins sur place, il y aurait eu 4 morts et plusieurs blessés. Le suspect présumé a été tué sur-le-champ.
La deuxième attaque à la grenade a été signalée dans le parking des bus desservant le sud de la mairie et une autre explosion de grenade a été entendue près du parking des bus desservant le nord de la mairie, au niveau de l'allée communément appelé "Plaza", à l'ouest de l'ancien marché central de Bujumbura, en face des étals des vendeuses de légumes.
Enfin, la quatrième attaque à la grenade a été perpétrée sur le boulevard du peuple Murundi, au niveau de la zone Bwiza, au parking des bus appelé «Permanence ».
La simultanéité des quatre attaques à la grenade perpétrées aux heures de pointe dans des lieux de forte concentration humaine témoigne de la minutie avec laquelle ce coup a été préparé.
Même la police burundaise qui, dans pareilles circonstances, avait l'habitude de parler d'une simple attaque de « bandits armés », a changé de ton en évoquant, des attaques perpétrées par des terroristes.
Sur son compte twitter, le Ministère chargé de la sécurité s'est fendu de ce message, dans la fraîcheur de l'incident : «Vers 19h : 2 morts (un sur place à l'ex-marché central et un autre après évacuation) et des blessés évacués vers les structures de soins de santé. Un des terroristes blessé par sa grenade est arrêté. Enquête en cours».
Comme d'aucuns s'y attendaient, dans la foulée de ces attaques, la police a procédé à plusieurs arrestations. On craint le pire. Mercredi matin, le Conseiller à la présidence Willy Nyamitwe a d'ailleurs promis la traque et la répression des auteurs.
«Ceux qui investissent dans des actes criminels perdent leur temps et seront tous traqués et châtiés conformément à la loi».
Il sied de rappeler que ce regain de violences intervient alors que le Burundi abrite cette semaine les travaux de la 51ème réunion du Comité de l'ONU sur la sécurité en Afrique centrale.
Difficile, pour les délégations de 11 pays de la région « Afrique centrale » du Conseil onusien pour la sécurité dans cette partie, de continuer à gloser paisiblement sur l'agenda de leur réunion en cours à Bujumbura