En nommant Museremu au sommet du Conseil national de sécurité, Evariste Ndayishimiye prend la mesure des signes des temps. Le pays est sinon dans le gouffre, du moins à son bord et les as du crime seront davantage sollicités pour semer la terreur.Pour rappel, Museremu est un proche et sympathisant du général Adolphe Nshimirimana, assassiné en août 2015 avec plusieurs cadavres dans son placard. Sur le compte X du colonel de police Alfred Museremu, il exprime toujours son admiration envers lui.
Selon des militants des droits humains, très au fait de la situation sécuritaire dans le pays, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a, coup sur coup, délesté sa garde rapprochée du Colonel de Police Marie-Chantal Munezero, native de la province de Bubanza ; du Colonel de Police Christian aka Muganga, natif de la province de Muyinga et d'un certain Major de Police prénommé Émile et natif de la province de Makamba. Les trois sont désormais locataires de la prison centrale de Mpimba.
La sentence a été rendue par l'auditorat militaire en itinérance à la prison centrale de Rutana. Les condamnés ont rejeté cette décision, arguant qu'elle émane plutôt de la hiérarchie militaire ou plus exactement du commandant suprême, en l'occurrence le chef de l'Etat, en personne. Ils l'ont, du coup, qualifié de parodie judiciaire.
Ces récents combats sanglants et mortifères se sont déroulés à Lumbishi, dans les hauts plateaux de Kalehe. A ce niveau, les combattants du M23 ont réussi à capturer la base des Burundais qui était basée à Lumbishi. Le bilan donne le frisson : 25 Militaires Burundais tués, 5 capturés et plusieurs armes et munitions saisies, dont 10 PKM, 12 lance-roquettes et plusieurs AK47. La débandade est donc totale à l'est de la RDC. Après la chute de Rubaya et Ngungu, les hauts plateaux de kalehe passent sous la conquête des M23.
D'après les témoignages concordants, la haute hiérarchie de l'armée burundaise est pertinemment consciente du danger qui guette les infortunés qui héritent de cette mission dans la province de Kivu. Ils sont candidats à la mort.C'est ainsi que, au moment de la composition des listes des militaires préalablement identifiés pour cette mission, aucun cadre hutu (et Dieu sait qu'ils sont nombreux au sein de la FNDB) ne daigne y désigner un proche.
Visiblement, plus que le souci de combler le vide laissé par les militaires en mission de paix ailleurs dans le monde, Révérien Ndikuriyo veut emboîter le pas au chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye en empochant le pactole congolais à son tour.Comme Ndayishimiye touche déjà des milliers de dollars en échange des militaires qui se font canarder par le M23, Ndikuriyo veut en faire autant en y alignant des Imbonerakure.
L'armée burundaise n'a pas encore réagi à ces allégations qui deviennent, pourtant, de plus en plus récurrentes.Pour rappel, en mai dernier, des militaires burundais déployés à l'est de la RDC avaient été accusés de collaborer avec des rebelles rwandais.A cette époque, le Burundi avait fermement rejeté de telles allégations.« Nous déplorons que certaines personnes mal intentionnées comme la télévision rwandaise RTV aient lancé des accusations sans fondement contre les soldats burundais déployés au Nord-Kivu », avait alors déclaré le colonel Floribert Biyereke.
Selon des défenseurs des droits humains qui font le monitoring de cas au quotidien, plus de 80 personnes classées victimes de disparitions forcées en l'espace de deux ans.Selon le Forum pour la conscience et le développement, FOCODE, entre le 18 juin 2020 et le 18 juin 2022, au moins 80 cas de disparitions forcées ont été enregistrés alors que sur les deux dernières années du gouvernement du défunt président, Pierre Nkurunziza, ce chiffre s'élevait à 58 cas documentés.
Au moins 37 policiers ont été victimes « d'accidents de de la route suspects » qui les visent alors qu'ils sont «en plein exercice de leur mission légale partout dans le pays », a déclaré jeudi dans un communiqué le colonel de police Datus Nyandwi, Assistant du ministre chargé de la sécurité publique.Selon l'Assistant du ministre chargé de la sécurité publique, « des accidents de la route suspects visent les policiers en plein exercice de leur mission légale partout dans le pays occasionnant des morts et des blessés parmi ces agents chargés d'appliquer la loi ».
Ce tableau de sang et de malheur corrobore celui des ONG des droits de l'homme comme Human Rights Watch qui, en juin dernier, a déclaré que « les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d'appartenir à des partis d'opposition ou de travailler avec des groupes d'opposition armés ».
Avec près de 5000 hommes, le Burundi est le deuxième pays contributeur de troupes de l'ATMIS dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. ATMIS a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.
Comme pour noyer le poisson, le secrétaire général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo, natif de Makamba, a berné la foule en annonçant que ces jeunes Imbonerakure venaient de boucler une semaine de formation «idéologique, patriotique et entrepreneuriale». Selon Révérien Ndikuriyo, environ 6000 jeunes sont attendus pour subir cette formation à l'échelle nationale. Selon des observateurs avisés, le CNDD-FDD serait entrain de préparer militairement ces jeunes pour une mission bien précise mais inavouable.
Rien ne garantit donc aujourd'hui la paix et la sécurité physique des Burundaises. Car, selon des défenseurs des droits humains, la garantie d'un environnement sûr pour les femmes suppose une protection spéciale pour elles. Les droits des femmes sont particulièrement garantis dans un Etat de droit et les mesures appliquées conformément à la loi et destinées à protéger les droits et la condition particulière des femmes, surtout des femmes enceintes et des mères d'enfants en bas âge, ne sont pas réputées être des mesures discriminatoires.
Les corps des victimes ont été enterrés en province Cibitoke au vu et au su de la population. Pour brouiller les pistes de ce carnage programmé, l'armée burundaise a déclaré que tous ces militaires s'étaient noyés en tentant de traverser la Rusizi. Selon des militants des droits humains, il s'agit bel et bien des cas d'exécutions extrajudiciaires dont les responsables doivent être traduits en justice.
Le bilan de ces affrontements non encore assumés est très lourd, du côté de l'armée burundaise, selon des sources concordantes. Rien que ce week-end, au moins 30 militaires ont été tués et leurs corps furtivement ramenés au Burundi, selon des sources concordantes. Des militaires burundais ont aussi confirmé ce carnage, sous signe d'anonymat, tout en s'étonnant de ce que les autorités burundaises continuent à nier ces faits qui, pourtant, crèvent les yeux. Les victimes sont enterrées sur place en RDC, d'autres ramenées et massées dans la province burundaise de Bubanza
Fin décembre 2021, les médias congolais et burundais avaient signalé une forte présence des militaires burundais, appuyés par des membres de la Ligue des Jeunes Imbonerakure (bras civil armé du parti présidentiel au Burundi) à l'est de la République démocratique du Congo. Ils avaient une mission précise de neutraliser les combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit. Il sied de rappeler que ce mouvement rebelle s'est donné la mission de restaurer, au Burundi, l'Etat de droit et ses valeurs connexes
Selon des observateurs avisés, plus de 250 militaires burundais du 212ème bataillon commando sont déjà sur le territoire congolais. Ils sont commandés par le Lieutenant-colonel Léonidas Nyandwi, missionné par le général Evariste Ndayishimiye, président du Burundi, pour neutraliser RED-TABARA en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Le Mouvement à traquer est bien au courant de cette entreprise périlleuse et l'a déjà annoncé via son compte twitter.
Mais comme toujours en pareille circonstances, la police s'est empressée pour ceinturer le lieu, afin que personne ne soit témoin des scènes d'horreur en live.Des véhicules pick-ups de la police ont rapidement évacué les blessés couverts de bâches. Aucune ambulance n'a été dépêchée sur place. Ce qui est bizarre aux yeux de la population.Le drame s'est précisément déroulé entre la 3ème et la 4ème avenue, un endroit couramment fréquenté par des jeunes du quartier de Bwiza et des quartiers proches comme Buyenzi, Jabe et Nyakabiga.
Pour la première fois depuis plus de 5 ans, un réfugié burundais vient en effet de tomber mortellement sous les balles d'un tireur embusqué qui l'a pisté jusqu'à l'entrée de sa maison d'asile zambienne à Lusaka.Selon des défenseurs des droits de l'homme qui ont lancé l'alerte, la victime s'appelle Christophe Nimbabazi.Christophe Nimbabazi tenait un commerce en Zambie où il avait déjà fondé une famille.Il laisse une veuve et deux enfants.
Pour calmer les esprits, le commissaire provincial de la police à Cibitoke a déclaré, lundi matin, qu'il s'agissait des bandits armés, des Maï-maï en provenance de la République du Congo qui tentaient de voler des vaches sur le territoire burundais. Du mensonge cousu de fil blanc, lui rétorquent les plus téméraires, l'accrochage armé auquel l'on a assisté cette nuit est d'un niveau supérieur au banditisme vulgaire. Il s'agissait d'une attaque armée, dûment préparée.
Selon des sources sur place « certains parmi les corps retrouvés étaient ligotés ensemble et disséminés dans les champs se trouvant au bord de la rivière Rusizi » au moment où d'autres corps étaient «emballés dans des bâches ou grands sacs ».« Tous les corps ont été inhumés sur ordre des autorités sans enquête, comme si ces mêmes autorités ont une vérité sur leur origine mais qu'elles ne veulent pas révéler au public », s'indigne SOS-Torture dans son dernier apport hebdomadaire de monitoring sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
Désormais, la Ligue des Imbonerakure et le célèbre mouvement terroriste Al-Qaida qui fait trembler le monde sont dans le même champ notionnel du « terrorisme ».La classification établie par Facebook est basée sur son algorithme qui surveille les messages, les publications, les commentaires électroniques qui passent sur sa page ou qui sont partagés entre les membres d'un groupe sur Facebook.
Alors que les autorités burundaises se murent toujours dans un silence assourdissant, des témoins oculaires affirment que la forêt de la Kibira est, ces derniers jours, le théâtre d'intenses combats entre l'armée burundaise et des rebelles se réclamant du mouvement RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit, venus de l'est de la République démocratique du Congo, RDC.Pour tenter de barrer la route aux combattants de RED-TABARA, l'armée burundaise a dépêché plusieurs miliciens Imbonerakure (bras civil armé du parti au pouvoir, CNDD-FDD) à l'est de la RDC.
Selon des sources, les mécontents du CNDD-FDD auraient décidé d'en découdre avec ceux qui les humilient en les éloignant de la mangeoire. L'arrivée du général Evariste Ndayishimiye a rebattu les cartes mais le sevrage ne se fait pas sans casses. Les prochains jours nous permettront d'y voir un peu plus clair. En attendant, les uns et les autres enterrent les leurs, sacrifiés à l'autel d'une lutte fratricide dont nul ne sortira gagnant. Le premier ministre Bunyoni et ses frères ont été cités dans un communiqué de décès d'une des victimes de cette folie meurtrière.
De nombreux policiers ont été déployés sur place pour évacuer les nombreux blessés vers différents hôpitaux de Bujumbura.Bujumbura, la capitale économique du Burundi, avait déjà fait l'objet d'une attaque similaire en mai dernier ; elle avait fait au moins 5 morts et des dizaines de blessés, selon la police. En réaction à ces attaques à la grenade, Willy Nyamitwe, Conseiller Principal du Président burundais, Evariste Ndayishimiye, les a qualifiées d'actes « terroristes ». « Les Burundais présentent un front uni face à la lâcheté terroriste », a-t-il déclaré sur son compte
Ces attaques à la grenade intervient juste après celle qui avait visé l'aéroport international de Bujumbura. Alors que le président Evariste Ndayishimiye se préparait prendre son vol pour Washington, des projectiles explosifs ont été lancés sur la ville de Bujumbura, visant le seul aéroport international paysLes autorités burundaises n'ont jusqu'ici pas réagi.
La situation a brusquement viré au cauchemar dans la nuit de samedi à dimanche. Des inconnus ont largué au moins quatre bombes sur la piste de l'aéroport international de Bujumbura. Dans la foulée de ces explosions, le mouvement rebelle, RED-Tabara (Résistance pour un Etat de droit) a revendiqué l'assaut via son compte twitter.«Vers 23 heures du 18 septembre 2021, nous avons lancé plusieurs obus à l'aéroport international de Bujumbura. Nous avons également eu des échanges de tirs d'au moins une heure avec les militaires d'une position qui protègent l'aéroport »
En guise d'illustration, le FOCODE revient sur 7 cas flagrants : Isaïe Ndayahundwa et Seth Gabriel Butoyi ont été arrêtés en commune Buganda le 18 janvier 2020 ; Yvan Ndayishimiye et Jean-Marie Nahayo arrêtés en commune Rugombo le 4 octobre 2020 ; Michel Mbarubukeye, Vianney Rumumba et Félix Irangabiye arrêtés en commune Rugombo en novembre 2020.A ceux-là s'ajoutent 5 autres cas de disparitions forcées, à savoir Japhet Nahayo, happé par la machine à tuer en mai 2021 dans la commune Buganda, Janvier Hakizimana et Joseph Nsengiyumva en mai 2021 dans la commune Rugombo
Présentés comme des combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA (Résistance pour un Etat de droit) qui sape le régime burundais depuis 2015, ces rebelles avaient été capturés en septembre dernier sur le territoire rwandais par les Forces de défense rwandaises (FDR).Les autorités burundaises avaient toujours demandé l'extradition de ces rebelles.C'est la première fois, depuis plus de 5 ans, que le Rwanda remet des rebelles au Burundi.
Ces méthodes brutales et cruelles que le ministère de la sécurité publique qualifie de « terroristes » ressemblent et tristement rappellent aux burundais celles employées par une ancienne rébellion, alors dite tribalo-génocidaire, et menée par les maîtres actuels de Gitega. Les FDD-Intagoheka, la branche armée du CNDD (les deux ont ensuite fusionné pour former l'actuel parti au pouvoir CNDD-FDD) ont utilisé exactement les mêmes méthodes pour terroriser les Burundais dans les années 1990.
La simultanéité des quatre attaques à la grenade perpétrées aux heures de pointe dans des lieux de forte concentration humaine témoigne de la minutie avec laquelle ce coup a été préparé.Même la police burundaise qui, dans pareilles circonstances, avait l'habitude de parler d'une simple attaque de « bandits armés », a changé de ton en évoquant, des attaques perpétrées par des terroristes. Sur son compte twitter, le Ministère chargé de la sécurité s'est fendu d'un tweet de confirmation dans la fraîcheur même de l'incident.
Plusieurs dizaines de jeunes tutsis et anciens militaires (tutsis) en retraite sont donc déjà aux arrêts. Selon des témoignages concordants, chacun est sommé de déclarer ce qu'il sait de l'attaque du 9 mai. Les familles des proches craignent le pire. Dans la mesure où l'embuscade armée dont il est question ici a été mise au dos des « bandits armés », il est difficile de comprendre cette chasse aux tutsis qui ne sont ni armés ni bandits.
Vers le sud de la mairie de Bujumbura, en commune Muha, un autre jeune garçon, dans la fleur de l'âge, a été mortellement poignardé par des inconnus.La victime s'appelait Blaise Bangiricenge, étudiant, 27 ans. Selon ses proches et voisins du quartier Nyabugete II où il habitait, Blaise a répondu à un appel et est sorti attendre quelqu'un (probablement celui qui l'avait appelé au téléphone) sur la route et on ne l'a plus revu vivant.
Selon des témoignages concordants, vu l'ampleur de l'attaque et des dégâts, elle a l'air de tout sauf un semblant d'un simple acte de banditisme. En effet, deux véhicules ont été calcinés, deux autres criblés de balles et de grenades. Parmi les victimes se trouve le colonel Onesphore Nizigiyimana. Ce haut gradé de l'armée burundaise a péri dans son véhicule avec son enfant. Son épouse et ses deux autres enfants qui étaient avec lui ont été grièvement blessés. Il prestait (East Africa Standby Force(EASF) à Addis-Abeba en Ethiopie.
Cette mystérieuse fusillade est intervenue le jour même où le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye et son épouse, s'étaient joints aux paroissiens de Kibumbu, à quelques encablures du lieu du drame, pour célébrer la fête de Pâques. Le Chef de l'Etat l'a annoncé via son compte twitter. «Le Couple Présidentiel s'est joint aux Chrétiens de la Paroisse Kibumbu de la province de Mwaro dans la célébration pascale. Son Excellence Evariste Ndayishimiye s'est réjoui de la réhabilitation de cette église, qui a été rendue possible par la foi et les œuvres des paroissiens».
Sur ordre du Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, plusieurs militaires burundais s’acheminent massivement depuis quelques jours à l’est de la RDC pour traquer des rebelles burundais de RED-TABARA (Résistance pour un Etat de droit) et du FNL (Front national de libération) qui s’apprêtent à saper le régime de Gitega.Selon des témoignages concordants des riverains de la Rusizi, l’horrible tragédie dont l’armée burundaise a fait les frais s’est déroulée au pied de la colline de Kaburantwa à la transversale VI de la commune de Buganda dans la province de Cibitoke.
« Ils sont tombés dans une embuscade d’hommes armés quand ils intervenaient pour secourir leurs compagnons d’armes attaqués sur les positions de Kuntebeyumugisha et Twinyoni (réserve naturelle de la Kibira) », rapportent en guise de témoignages des habitants de la localité.Les victimes allaient porter main forte aux militaires burundais pris en tenaille par la rébellion rwandaise des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), postés sur Marura (le plus grand campement de l’armée burundaise dans la Kibira).
Comme à ses habitudes, la police se mure encore dans un silence assourdissant. Le porte-parole du Ministère chargé de la sécurité, Pierre Nkurikiye, affine encore son tissu de mensonges pour narguer l’opinion et dédouaner le policier assassin.Sa version des faits est encore attendue mais tout se sait déjà.Selon des observateurs, une bonne partie de policiers burundais ont la gâchette facile parce qu’ils sont constamment sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue.
Assassinats ciblés, exécutions extra-judiciaires, emprisonnements, à la pelle, des opposants, etc...en matière de violation des droits humains, Evariste Ndayishimiye est l'alter ego de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza. Les anciens militaires issus de l'ethnie tutsie qui ont servi la République dans le cadre de l'ancienne armée (Forces armées burundaises, FAB) sont particulièrement dans le collimateur. Selon la dernière alerte lancée par des défenseurs des droits de l'homme, deux ex-FAB viennent d'être froidement assassinés par un commando mortifère
Selon des témoignages concordants, Un certain Burokoye, membre très actif de cette milice des jeunes Imbonerakure (bras civil armé du parti au pouvoir au Burundi) est de ceux qui inspirent le plus une peur bleue aux réfugiés, que ce soit en Tanzanie ou dans le sud du Burundi. Escorté par un policier tanzanien surnommé Rasta et tous les deux bien gardés par d'autres policiers burundais, il a été aperçu ce mardi dans un hôtel huppé de Nyanza-lac, bordant le lac Tanganyika chez un certain Cyprien. Rasta est aussi connu pour ses exactions.
Selon un policier burundais opérant sur la frontière de Nyamuzi, « le groupe aurait cherché à se ravitailler avant d’être repéré puis chassé par des militaires rwandais ». « Il est difficile pour eux de trouver de la nourriture au Burundi ces derniers temps. Car notre armée les traque comme jamais »
Selon une source à l'Etat-major de l'armée burundaise, Prime Niyongabo a regroupé, le 29 septembre dernier, les commandants d'unités d'infanterie de la première division (provinces de Bujumbura mairie, Bujumbura rural, Cibitoke, Bubanza et Muramvya) et troisième division (provinces de Kayanza, Ngozi, Muyinga et Kirundo) à Rwegura.
Bien que le nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye, ait récemment balayé d'un revers de la main la persistante idée d'attaques rebelles, pourtant réelles et concomitantes dans plusieurs provinces burundaises depuis quelques mois, il n'est pas moins vrai que ces attaques intempestives le tourmentent sans cesse. C'est ainsi que, sur son ordre, deux bataillons aguerris viennent d'être lâchés dans l'épaisse réserve de la Kibira avec armes et bagages pour traquer et au mieux mettre hors d'état de nuire ces rebelles invétérés.
Dans les communes de Buganda et Rugombo, environ 100 personnes ont déjà été arrêtées. Selon des proches et des voisins, ces personnes sont prises pour des rebelles venus du Rwanda ou de la République démocratique du Congo, RDC pour saper le régime CNDD-FDD.Les policiers profitent en outre de ces visites intempestives pour racketter les ménages et dépouiller les civils.
« Ces derniers jours, plusieurs personnes sont victimes d'arrestations arbitraires pendant que d'autres sont tuées et/ou kidnappées, accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont des ex-membres de l'ancienne armée (Forces Armées Burundaises) aujourd'hui démobilisés », constate cette organisation de la société civile.
SOS-Torture/Burundi a été initiée en 2015 dans l'objectif d'informer l'opinion nationale et internationale sur les violations graves des droits de l'homme en cours au Burundi à travers des rapports de monitoring notamment sur la torture, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, les violences sexuelles et les exécutions sommaires.
Selon des témoins, environ cent personnes auraient été arrêtées alors que des dizaines d'autres ont déjà pris leurs jambes au cou, fuyant la répression, toujours aveugle, des policiers et de leurs acolytes non officiels, Imbonerakure.
Selon des sources sur place, la colère des policiers est si intense que les personnes arrêtées sont menottées et violentées avant d'être embarqués sans façon et pour une destination inconnue. Comme dans les provinces de Rumonge, Bujumbura rural et Bururi, des jeunes élèves tutsis en vacance sont aussi ciblés.
Alors que l'insécurité monte d'un cran, le Ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Ezéchiel NIBIGIRA vient d'appeler les Imbonerakure à se lever comme un seul homme pour veiller à la sécurité.