Hanté par un imminent putsch, Evariste Ndayishimiye se prive des voyages à l'étranger....à l'instar de son prédécesseur Pierre Nkurunziza
A l'instar d'un gardien de but qui ne quitte pas sa cage (football), Evariste Ndayishimiye s'accroche donc à son trône pour donner du fil à retordre à ceux qui veulent l'en déloger pour incompétence avérée.C'est ainsi que, fin octobre, il a boudé le sommet mondial d'Azerbaïdjan sur le climat (COP 29) et a préféré se faire représenter par son vice-président, Prosper Bazombanza. Curieux. Pour un si long séjour.
Cela fait un bon bout de temps que le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye ne quitte le pays alors qu'il était constamment attiré par l'ailleurs à ses débuts.
Selon des sources concordantes, il serait obsédé par un coup d'Etat qui, selon une rumeur persistante, est imminent et ourdi par une frange de son propre camp agacée par le gâchis intégral qui constitue le bilan du général Evariste Ndayishimiye à un peu plus de la moitié de son septennat.
A l'instar d'un gardien de but qui ne quitte pas sa cage (football), Evariste Ndayishimiye s'accroche donc à son trône pour donner du fil à retordre à ceux qui veulent l'en déloger pour incompétence avérée.
C'est ainsi que, fin octobre, il a boudé le sommet mondial d'Azerbaïdjan sur le climat (COP 29) et a préféré se faire représenter par son vice-président, Prosper Bazombanza. Curieux. Pour un si long séjour.
Et comme pour donner du grain à moudre à ceux qui le prennent pour un trouillard qui redoute un putsch, Evariste Ndayishimiye vient de bouder la 24ème réunion des chefs d'État membres de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est, EAC. Il y a aussi dépêché son adjoint, Prosper Bazombanza, vice-président.
Les chefs d'Etat des pays membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) se réuniront en Tanzanie le 30 novembre 2024 pour la 24ème réunion annuelle, marquant le 25ème anniversaire de la création de la communauté.
C'est d'autant plus inquiétant que cette réunion coïncide avec la célébration du 25ème anniversaire de cette communauté régionale. C'était donc un moment solennel pour le chef de l'Etat burundais qui a récemment assuré la présidence de la communauté.
A l'agenda de cette réunion se trouve, notamment, l'amélioration du commerce intrarégional, la lutte contre les changements climatiques, la promotion de la paix et de la sécurité, ainsi que la résolution des conflits internes dans la région. Tout cela intéresse à plus d'un titre le Burundi. Le chef de l'Etat ne devrait pas boycotter une grand-messe régionale.
Pour rappel, le processus de création de l'EAC remonte à 1967, lorsqu'il a été fondé par Julius Nyerere de la Tanzanie, Jomo Kenyatta du Kenya et Milton Obote de l'Ouganda, avec l'objectif de renforcer l'intégration régionale.
Cependant, l'EAC a cessé d'exister en 1977, avant d'être relancé en juillet 2000 avec l'adhésion de nouveaux membres.
Aujourd'hui, l'EAC compte sept pays : le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Sud-Soudan, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Somalie.