HRW lève encore le voile sur l'horreur au Burundi : le sang d'opposants coule à flot.

« Les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d'appartenir à des partis d'opposition ou de travailler avec des groupes d'opposition armés », a déclaré Human Rights Watch.Entre octobre 2021 et avril 2022, Human Rights Watch affirme avoir interrogé plus de 30 personnes, dont des victimes et des témoins de violations, des membres des familles, des représentants des partis d'opposition et des défenseurs des droits humains burundais.

Par
Burundi Daily
on
21.5.2022
Categorie:
Gouvernance

A l'heure où la communauté internationale veut pactiser avec le régime burundais mené d'une main de fer par le général Evariste Ndayishimiye, l'ONG international des droits de l'homme, Human Rights Watch appelle au réalisme : le pays reste est plus que jamais le théâtre d'accablants abus. C'est en substance ce qui transparait dans son rapport publié mercredi, lequel rapport se focalise sur le spectacle d''horreur en live relaté dans deux provinces burundaises à savoir Kayanza et Cibitoke.

« Les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d'appartenir à des partis d'opposition ou de travailler avec des groupes d'opposition armés », a déclaré Human Rights Watch.

Entre octobre 2021 et avril 2022, Human Rights Watch affirme avoir interrogé plus de 30 personnes, dont des victimes et des témoins de violations, des membres des familles, des représentants des partis d'opposition et des défenseurs des droits humains burundais.

Cette ONG a aussi analysé et authentifié des enregistrements vidéo qui montrent plusieurs officiers de l'armée et de la police reconnaissant des meurtres. Elle a également examiné des rapports d'organisations de défense des droits humains locales et internationale, des reportages de médias, des discours publics de responsables du gouvernement et des publications sur les réseaux sociaux.

D'après les résultats de ses enquêtes approfondies, la situation est si dramatique que les membres ou autres proches des victimes ont peur d'approcher la police pour s'enquérir du sort des leurs kidnappés, arrêtés ou portés disparus.

« Des membres de familles de victimes ont indiqué qu'ils craignaient de poser des questions sur la situation de leurs proches ou de se rendre dans les postes de police et les centres de détention du service de renseignement pour les rechercher ». « Certaines familles supposent que leurs proches ont été tués, et ont cessé de les chercher ».

HRW met en garde l'UE et les autres partenaires qui ferment les yeux face à cette tragédie qui va crescendo au Burundi. « Malgré les preuves accablantes d'abus graves et persistants au Burundi, l'Union européenne (UE), les États-Unis et d'autres partenaires internationaux ont poursuivi une politique de rapprochement avec les autorités, levant diverses mesures restrictives et sanctions depuis l'arrivée au pouvoir d'Évariste Ndayishimiye en 2020. L'UE a prévu de reprendre son dialogue politique avec le gouvernement burundais en mai ». HRW appelle les uns et les autres à « veiller à ce que les atteintes graves aux droits humains, telles que les meurtres, les possibles disparitions forcées, la torture et la détention arbitraire d'opposants politiques, soient à l'ordre du jour et que des actions concrètes et quantifiables soient proposées pour y remédier ».

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