La chasse aux gueux se poursuit à Bujumbura : de petits commençants de rue sommés de plier bagages
Visiblement, du haut de leurs matelas de billets honteusement pillés au trésor public ou indûment amassés à la sueur du contribuable Lambda, les grosses pointures du régime CNDD-FDD tutoient la misère, se moquent de ceux qui tirent le diable par la queue et font tout pour les mettre à l'écart comme des sous-hommes. Alors que les autorités burundaises s'époumonent à longueur de journées pour vanter la présumée bonne image d'un pays pris en otage par le CNDD-FDD depuis près de deux décennies, d'autres organismes alertent sur la situation économique désastreuse
Après avoir banni du centre-ville de Bujumbura des taxis motos, vélos et autres tricycles, le gouvernement poursuit son opération ville-propre qui consiste à bouter hors de la ville tous les misérables qui ternissent l'image de la capitale économique, vitrine d'un Burundi à « économie émergeante » avec une croissance à deux chiffres dans quelques années, selon les autorités.
C'est pour toutes ces raisons que le Commissaire de police Jimmy Hatungimana, Maire de Bujumbura, vient d'accorder un délai de quatre jours aux commerçants qui exercent leurs activités sur la voie publique, pour « quitter les lieux ».
Cette sommation assassine a été annoncée au cours d'une descente qu'il a effectuée à différents points de vente sis dans la zone Rohero, commune urbaine de Mukaza.
« Les commerçants qui ont installé des stands devant les boutiques doivent les désinstaller ; il en est de même pour les commerçants dont les stands sont installés le long des rues », a martelé Jimmy Hatungimana.
Visiblement, du haut de leurs matelas de billets honteusement pillés au trésor public ou indûment amassés à la sueur du contribuable Lambda, les grosses pointures du régime CNDD-FDD tutoient la misère, se moquent de ceux qui tirent le diable par la queue et font tout pour les mettre à l'écart comme des sous-hommes.
Alors que les autorités burundaises s'époumonent à longueur de journées pour vanter la présumée bonne image d'un pays pris en otage par le CNDD-FDD depuis près de deux décennies, d'autres organismes internationaux spécialisés dans le domaine économique ne cessent d'alerter à travers des rapports plutôt alarmants.
D'après les estimations publiées en octobre dernier par le Fonds Monétaire International, FMI, le Burundi a le plus bas PIB du monde avec 267 dollars.
Selon l'UNICEF, plus de six ménages burundais sur dix, soit 64,6 %, vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Bien plus, 69 % des enfants de moins de 18 ans vivent dans des ménages qui n'ont pas les moyens suffisants pour répondre à leurs besoins de base.