La machine a calé : Impossible accès au passeport ou autres documents de voyage Burundais
Selon des observateurs avisés, la machine a grippé depuis que le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, a suspendu le contrat d'une société indienne qui avait gagné ce marché sous la couverture du général Alain Guillaume Bunyoni, grand gagnant de la quasi-totalité des marchés dorés sous le régime CNDD-FDD.Le mystère reste encore épais, là comme ailleurs.Nos collègues de la Radio Inzamba, parlent du calvaire des demandeurs de documents de voyage à la Police de l’air, des frontières et des étrangers, PAFE.
Depuis plusieurs mois, le service en charge de l'octroi des documents de voyage (passeports, laissez-passer..) est au point mort. Impossible, pour des milliers de demandeurs qui se bousculent au portillon de la PAFE (police des airs, des frontières et des étrangers) de décrocher le sésame.
La machine a calé et aucune autorité ne veut lâcher le moindre mot pour expliquer les raisons qui sont à l'origine de cette panne pour le moins mystérieuse.
Fin 2021, le Général Maurice Mbonimpa, Commissaire général de la PAFE, avait pourtant rassuré l'opinion en annonçant que la situation sera revenue à la normale fin février 2022.
Jusqu'aujourd'hui rien ne filtre et personne n'a plus accès au moindre document de voyage.
Quand à l'autorité de tutelle, en l'occurrence le général Gervais Ndirakobuca, Ministre de l'Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, il se mure dans un silence assourdissant et se perd plutôt dans l'accessoire avec une cascade de mesures oppressives et réductrices qui réduisent les citoyens à une misère moyenâgeuse.
Il y a six mois, le passeport burundais était encore péniblement accessible, mais seulement à ceux qui pouvaient soudoyer la police et accélérer le processus, avec, comme dessous de table, une somme supplémentaire de 300.000 Fbu (sans reçu). La machine a calé, plus de six mois après.
Selon des observateurs avisés, la machine a grippé depuis que le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, a suspendu le contrat d'une société indienne qui avait gagné ce marché sous la couverture du général Alain Guillaume Bunyoni, grand gagnant de la quasi-totalité des marchés dorés sous le régime CNDD-FDD.
Le mystère reste encore épais, là comme ailleurs.
Nos collègues de la Radio Inzamba, parlent du calvaire des demandeurs de documents de voyage à la Police de l’air, des frontières et des étrangers, PAFE. La PAFE continue de collecter de l'argent même s'ils savent qu'ils sont incapables de délivrer des documents.
Selon la Radio Inzamba, le cas illustratif est celui d’un « homme qui a renoncé à son voyage à l’étranger après avoir attendu en vain qu’on lui délivre son passeport, pour lequel il a payé en octobre dernier ».
Selon l’infortuné, « Quand nous avons déposé le dossier, ils nous promettaient de nous délivrer le passeport dans les plus brefs délais si nous leur donnons un pot-de-vin de 200 mille burundais. Nous avons donné ces deux cents mille, en plus du prix officiel de 235 milles francs. Jusqu’à présent, rien, malgré les promesses ! Certains se sont dit qu’il fallait chercher au moins des laissez-passer, en plus du passeport, espérant qu’ils allaient les avoir plus rapidement. Mais c’était peine perdue. Et les frais de passeport, et les frais de laissez-passer, sans parler des dessous-de-table, tout cet argent est à la PAFE, mais nous n’avons rien eu. Moi, j’habite à l’est du pays, je me suis rendu à Bujumbura 14 fois pour réclamer mon passeport, mais en vain. J’ai pourtant vendu ma propriété pour avoir ce document, il ne me reste presque rien ».
Pour rappel, le coût d'un passeport au Burundi est de 235.000 Fbu ; il est jugé comme étant l'un des plus chers au monde, vu le pouvoir d'achat de la population.