La pénurie structurelle de carburant profite aux cocktail Policiers/Imbonerakure
Cette pénurie de carburant, devenue structurelle, semble profiter aux policiers et leurs adjuvants non-officiels, les Imbonerakure. Les policiers chargés d'assurer l'ordre à la pompe sont eux-mêmes armés de bidons et de kalachnikovs et se font servir en premier lieu quitte à revendre le fuel à un prix hors portée ; plus de 5000 Fbu, le litre.Les Imbonerakure restent à l'affût pour cacher les bidons remplis d'essence ou de mazout. Cette pénurie de carburant, comme le désordre y afférent est donc artificielle.
Carburant, médicaments, eau, électricité, produits vivriers...depuis près d'une année, le Burundi est en mode « pénurie ». Déjà épuisés par des années de tyrannie du régime CNDD-FDD, les Burundais font avec. Blasés. Abusés.
Mais il y a pénurie et pénurie. Celle du carburant affecte particulièrement les citoyens, notamment en mairie de Bujumbura.
Ceux qui ont leurs véhicules se voient obligés de passer des heures et des heures aux stations d'essence et ceux qui font du transport en commun ont du mal à trouver des bus. D'où des longues files à perte de vue que ce soit en plein centre-ville ou dans les quartiers.
Cette pénurie de carburant, devenue structurelle, semble profiter aux policiers et leurs adjuvants non-officiels, les Imbonerakure. Les policiers chargés d'assurer l'ordre à la pompe sont eux-mêmes armés de bidons et de kalachnikovs et se font servir en premier lieu quitte à revendre le fuel à un prix hors portée ; plus de 5000 Fbu, le litre.
Les Imbonerakure restent à l'affût pour cacher les bidons remplis d'essence ou de mazout. Cette pénurie de carburant, comme le désordre y afférent est donc artificielle.
C'est ainsi qu'elle est quasi-permanente. Et les autorités en sont pertinemment au courant. Elles en sont d'ailleurs à la base, selon des sources dignes de foi.
Les pétroliers sont aussi des caciques du régime CNDD-FDD ou leurs alliés du deal qui prennent des devises à la Banque centrale, BRB, les revendent au double au marché noir (parallèle) avant de remettent le dû à la Banque sans importer aucune goutte de carburant.
Pour ces milliardaires, le gain est immédiat, facile et garanti. Le tout dans un contexte de déficit de devises et de dépréciation du franc burundais.
En définitive, les policiers et les Imbonerakure profitent d'une pénurie de carburant créée par des pétroliers en complicité avec la Banque centrale.
Autant dire avec le chef de l'Etat qui coiffe tout l'appareil.