Le Burundi s'apprête à mobiliser les investisseurs étrangers en décembre 2024. Le pourra-il ? Rien n'est moins sûr

D'entrée de jeu, il sied de rappeler que les loups du CNDD-FDD sont toujours à l'affût pour faire main basse sur le moindre dollar qui atterrit dans la cassette de la banque centrale. Leurs appétits gloutons son inassouvissables. Les investisseurs en sont au courant. C'est ainsi qu'ils ne se bousculent pas sur le portillon. Le cas du docteur Christophe Sahabo, ancien directeur général de Kira Hospital, qui se meurt en prison pour avoir tenté de leur barrer l'accès à la manne financière de cette structure sanitaire moderne, fruit des investisseurs étrangers.

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1.10.2024
Categorie:
Economie

Alors que les autorités burundaises labélisées CNDD-FDD excellent toujours en matière de violations des droits humains, que l'ONU multiplie ses alertes et que l'économie bat de l'aile, Gitega met encore les petits plats dans les grands pour mobiliser des investisseurs étrangers. Une table ronde y relative est annoncée en décembre 2024.

Une réunion préparatoire d'information est prévue ce 8 octobre 2024, à Bruxelles.

D'entrée de jeu, il sied de rappeler que les loups du CNDD-FDD sont toujours à l'affût pour faire main basse sur le moindre dollar qui atterrit dans la cassette de la banque centrale. Leurs appétits gloutons son inassouvissables. Les investisseurs en sont au courant. C'est ainsi qu'ils ne se bousculent pas sur le portillon. Le cas du docteur Christophe Sahabo, ancien directeur général de Kira Hospital, qui se meurt en prison pour avoir tenté de leur barrer l'accès à la manne financière de cette structure sanitaire moderne, fruit des investisseurs étranger en est une parfaite illustration.

Sauf que, à vrai dire,  l'on a plus besoin de démontrer pourquoi le Burundi n'est plus une terre de prédilection des investisseurs étrangers.

A titre d'illustration et pour rester dans le fil de l'actualité brûlante, rappelons-nous du rapport que le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits humains vient de présenter à Genève dans le cadre d'une grand-messe mondiale sur les droits humains. Le monde libre, pépinière de l'investissement, était ébahi.

Le diplomate burkinabé, Fortuné Zongo, a souligné qu'au cours des douze derniers mois, la situation des droits humains au Burundi est marquée par « un rétrécissement de l'espace civique et une répression des opposants politiques, des professionnels des médias et des défenseurs des droits de l'homme, ainsi que l'augmentation des cas de disparitions forcées et des arrestations arbitraires, qui restent des motifs de préoccupation ».

Dans ces conditions, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aura beau faire les yeux doux à la communauté internationale pour les inciter à venir investir au Burundi, personne ne mettra la main à la poche.

Et d'ailleurs. Depuis plus de 10 ans, le Gouvernement leur fait de tels appels, mais en vain.

Comme dit plus haut, ils sont nombreux à hésiter en raison, notamment, de la faiblesse des institutions burundaises qui ne protègent pas les capitaux étrangers et les investisseurs, d'une corruption généralisée, d'un système judiciaire inefficace...

A cette longue liste s'ajoute un manque d'infrastructures d'appui au secteur privé, notamment : les routes, l'accès à l'énergie, l'accès à l'internet, ainsi qu'un manque criant de personnel technique qualifié.  

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