Le regime de Gitega sort finalement du silence assourdissant face à ses militaires carbonisés en Somalie

Avec près de 5000 hommes, le Burundi est le deuxième pays contributeur de troupes de l'ATMIS dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. ATMIS a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.

Par
Burundi Daily
on
6.5.2022
Categorie:
Sécurité

Les Unes des grands journaux et autres quotidiens à forte audience se gargarisent depuis mardi matin du spectacle d'horreur et de tragédie dont un contingent de militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie est victimes.

Ils ont en effet été ciblés par une indicible attaque rebelle des terroristes Al Shabaab qui a fait plusieurs dizaines de morts.

Ni l'armée burundaise, ni le gouvernement n'en pipent mot immédiatement après cet horrible massacre.

Pourtant, ému par l'étendue de la catastrophe, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat a téléphoné au président burundais pour lui adresser un message de compassion.

« J'ai parlé au président burundais Evariste Ndayishimiye pour lui rendre hommage pour le sacrifice des soldats burundais », a-t-il déclaré via twitter.

Le président de la Commission de l'UA a aussi condamné cette 'attaque perpétrée mardi par des combattants du groupe Al Shabaab contre une base burundaise de la Mission de transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS) dans la région du Moyen Shabele, au sud-ouest de Mogadiscio, a-t-on appris d'un communiqué diffusé mardi soir.

Sans préciser l'effectif des victimes, Moussa Faki Mahamat a rendu hommage « aux Casques bleus burundais qui ont perdu la vie en aidant à ramener la paix et la stabilité en Somalie ».

Le Président de la Commission de l'UA a, en outre, lancé un appel à la communauté internationale pour « accroître son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS » et «relever les défis sécuritaires » en Somalie.

Mardi matin, le groupe terroriste Al Shabaab a attaqué un camp burundais de la mission de l'Union africaine en Somalie, faisant « plusieurs morts », selon plusieurs médias.

Finalement, mercredi matin, le président burundais, via son compte twitter sort du silence. «Il n'y a pas de mots assez forts pour condamner l’attaque terroriste contre le contingent burundais de l’@ATMIS_Somalia. Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées.» twittera le commandant suprême de l'armée burundaise.

Des autorités locales ont déclaré à Radio Mogadiscio que « deux fortes explosions ont frappé la base ATMIS tenue par les troupes burundaises, suivies d'un échange de coups de feu entre les troupes et les militants ».

Avec près de 5000 hommes, le Burundi est le deuxième pays contributeur de troupes de l'ATMIS dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains.  ATMIS a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.

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