Refus obstiné de démolir des constructions anarchiques : Le ministre passe la patate chaude à l'administration locale
Cela fait déjà un bail que le délai de grâce a expiré mais les maisons et autres bâtisses des généraux, DG et autres militants hyper zélés du parti présidentiel, CNDD-FDD, tiennent encore orgueilleusement débout. Le ministre le sait. Lui-même ancien rebelle avec plusieurs cadavres dans son placard, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, n'ignore pas le modus operandi non officiel des apparatchiks du régime pour se débarrasser de l'ennemi, Il sait aussi mesurer le risque personnel encouru en tentant d'y aller avec fracas. Il a donc préféré y aller mollo-mollo
Les faucons du régime donnent du fil à retordre au général Gervais Ndirakobuca, ministre burundais de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, en refusant d'obtempérer face à l'ultimatum de démolir sans délais toutes les constructions anarchiques érigées à proximité des routes dans tout le pays.
Cela fait déjà un bail que le délai de grâce a expiré mais les maisons et autres bâtisses des généraux, DG et autres militants hyper zélés du parti présidentiel, CNDD-FDD, tiennent encore orgueilleusement débout. Le ministre le sait.
Lui-même ancien rebelle avec plusieurs cadavres dans son placard, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, n'ignore pas le modus operandi non officiel des apparatchiks du régime pour se débarrasser de l'ennemi, Il sait aussi mesurer le risque personnel encouru en tentant d'y aller avec fracas.
Il a donc préféré y aller mollo-mollo, en alignant des responsables administratifs à la base.
Dans une réunion d'évaluation de l'application de cette mesure en Mairie de Bujumbura, à l'intention des responsables administratifs et des forces de l'ordre, le Ministre a insisté sur « le rôle de l'Etat responsable et Laborieux dans le respect de la loi pour l'intérêt du peuple ».
«Nous constatons une certaine réticence pour certains et nous demandons aux administrateurs communaux de tout faire pour démolir ces maisons qui restent encore érigées à proximité des routes, ce n'est pas moi qui vais le faire mais vous », a déclaré le ministre.
« Celui qui ne sera pas capable d'user de sa force va démissionner, il aura prouvé son incapacité à appliquer la loi du Chef de l'Etat », a-t-il ajouté.
« Il y a des généraux et autres personnalités respectées qui ont refusé de démolir leurs maisons, ils nous menacent, en nous disant que nous ne vallons rien ».
Selon des observateurs, le non respect de la décision par les caciques du régime CNDD-FDD ne sera pas un échec pour l'administrateur communal mais pour le Chef de l'Etat.
Il y a un mois, le même ministre disait qu'il allait, au nom de l'Etat, démolir les constructions de ceux qui auront refusé de le faire eux-mêmes et de leur infliger une amende de 100.000 Fbu.
Visiblement, le Ministre a mis de l'eau dans son vin car cette éventualité n'est plus à l'ordre du jour.