Un policier fait feu sur un taximan à Bujumbura pour cause d’« embouteillage»
Comme à ses habitudes, la police se mure encore dans un silence assourdissant. Le porte-parole du Ministère chargé de la sécurité, Pierre Nkurikiye, affine encore son tissu de mensonges pour narguer l’opinion et dédouaner le policier assassin.Sa version des faits est encore attendue mais tout se sait déjà.Selon des observateurs, une bonne partie de policiers burundais ont la gâchette facile parce qu’ils sont constamment sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue.
Au Burundi, la réalité dépasse toujours la fiction sur le terrain de l’horreur dont les acteurs clés restent invariablement des policiers.
Leur dernier exploit date de ce mardi soir. En plein centre-ville de Bujumbura, capitale économique du Burundi, un policier incapable de gérer la circulation routière a tout simplement ouvert le feu sur le chauffeur d’un taxi-voiture (taximan) qu’il estimait être la cause d’un embouteillage monstre comme on en voit souvent dans la ville de Bujumbura à certaines heures de pointe.
Cet incident a été immédiatement relayé via des médias sociaux dont le journal en ligne Sos-Médias/Burundi (indépendant).
« Un taximan vient d'être tué au centre-ville de Bujumbura tout près de l'ancien marché central. L’auteur est un policier qui reprochait à la victime d'avoir bloqué plusieurs véhicules sur un axe routier », a rapporté, un brin laconique, le journal en ligne.
Comme à ses habitudes, la police se mure encore dans un silence assourdissant. Le porte-parole du Ministère chargé de la sécurité, Pierre Nkurikiye, affine encore son tissu de mensonges pour narguer l’opinion et dédouaner le policier assassin.
Sa version des faits est encore attendue mais tout se sait déjà.
Selon des observateurs, une bonne partie de policiers burundais ont la gâchette facile parce qu’ils sont constamment sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue.
Une police à la gâchette facile et qui n'hésite pas d'user de la force contre les citoyens
D’aucuns estiment que l’esprit rebelle ne les a jamais quittés. C’est ainsi que, pour une broutille, ils n’hésitent pas à faire feu sur un paisible citoyen. La nervosité mortifère est d’autant plus intense lorsqu’ils ont en face un tutsi qui tente de leur résister ou qui refuse de mettre la main à la poche pour les soudoyer.
Ainsi, à sa manière et toujours égale à elle-même, la police burundaise l’occasion s’incruste à la Une de l’actualité sous le registre du lugubre alors qu’approche la journée mondiale contre la brutalité policière célébrée le 15 mars de chaque année.
Comme pour les années précédentes, la palme peu glorieuse des as du crime (assassinats, enlèvements, tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, …) leur reviendra aussi à coup sûr, cette année.