A côté des FARDC et FDLR, des militaires burundais sont bel et bien en bataille rangée contre le M23 en RDC, selon l'ONU
Officiellement, le Burundi botte toujours en touche et refuse obstinément de commenter ces propos de l'ONU malgré les évidences, en l'occurrence ses nombreuses victimes dans les rangs de l'armée, ou des centaines de militaires, toutes catégories confondues, qui ont refusé de se laisser canarder comme des mouches sous le drapeau congolais.
L'Organisation des Nations unies (ONU) est, cette fois, formelle. Les autorités burundaises ont volé au secours de leurs compères de la RDC dans leur ultime élan de neutraliser les combattants du M23 (Mouvement du 23 mars) et de raser les membres ou les biens de la communauté tutsie qui en est le reflet civil.
Dans son nouveau rapport sur l'état de la violence en RDC, l'ONU déclare en effet sans ambages que « l'armée congolaise a renforcé son utilisation de groupes armés comme les FDLR (forces démocratiques pour la libération du Rwanda, les milices Wazalendo (« vrais patriotes ») mais aussi des soldats burundais » pour tenter de mettre hors d'état de nuire les rebelles du M23.
Selon l'ONU, « plus d'un millier de membres de l'armée burundaise (FDNB) seraient déployés sur la route Sake-Kitchanga depuis début octobre. Et ce en uniformes congolais, indiquent les enquêteurs ».
Il sied de rappeler que ces derniers jours, des allégations récurrentes avaient fait état de la présence des militaires burundais au front à l'est de la RDC en uniformes des FARDC et de leurs dégâts mémorables au sein des ménages des tutsis congolais.
Le M23 a montré, à plusieurs reprises, des corps des soldats burundais lynchés en pleins combats ou des militaires burundais capturés et détenus par la rébellion congolaise.
Officiellement, le Burundi botte toujours en touche et refuse obstinément de commenter ces propos de l'ONU malgré les évidences, en l'occurrence ses nombreuses victimes dans les rangs de l'armée, ou des centaines de militaires, toutes catégories confondues, qui ont refusé de se laisser canarder comme des mouches sous le drapeau congolais.
Certains d'entre eux ont préféré se rendre, rentrer au Burundi pour s'y faire torture et embastiller par le régime CNDD-FDD dont l'ADN n'est autre que le sang d'innocents.
Le 22 décembre dernier, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye Commandant Suprême des Forces de Défense et de Sécurité, a échangé de vœux de fin d'année avec le haut commandement de l'armée et de la police burundaise à Gitega, capitale politique. Il avait aussi convié à la fête ses ministres chargés de la défense et de la sécurité.
Comme à son habitude, dans son discours de circonstance, il a félicité l'armée burundaise « Pour le travail accompli de protéger et sécuriser le Burundi, ses habitants et leurs biens et a salué leur bravoure dans les missions de maintien de la paix et la sécurité en Somalie, République Démocratique du Congo et en Centrafrique ».
Son silence assourdissant sur la présence au front mais en catimini des militaires burundais aux côtés des FARDC a révolté plus d'un.
Aujourd'hui, le rapport de l'ONU tombe comme un coup de poignard dans son dos et le couvre de honte face à ses collègues de la région dont il se prévaut leader.
Comme quoi au Burundi, le roi est nu. Aujourd'hui comme hier.