Après douze mois de creux de la vague, le carburant coule à flot au Burundi : C'est l'effet remise en selle d'Interpetrol et preuve que les operateurs privés restent le moteur de l'économie.
Requinqué par Pierre Nkurunziza sur fond d'accords secrets dont personne ne connaît encore la portée, fort de ses centaines de camions (dont 450 camions-citernes), de ses nombreux centres de stockage, d'un réseau de stations et des accords avec de nombreux autres points de vente, Tariq Bashir est devenu un acteur économique incontournable. Evariste Ndayishimiye l'apprend à ses dépens. Il a réaligné Interpetrol et à lui rouvert les vannes des devises à la BRB. C'est alors et alors seulement que la situation s'est re-normalisée.
Cela fait déjà près de deux semaines que les automobilistes sont soulagés, heureux de revoir des stations d'essence accessibles à volonté en temps et en heure, très fournies en carburant. Exit la quadrature du cercle annoncée par l'ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni, peu avant son éjection.
Le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye se frotte les mains en faisant croire à l'opinion qu'il est à l'origine de ce répit tardif alors qu'il avait provoqué la longue pénurie en mettant le doigt dans l'engrenage Interpetrol bien huilé par son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.
La si longue pénurie d'essence/mazout que les Burundais croient désormais derrière eux a été provoquée par Ndayishimiye et ses sbires qui avaient hâte de s'en faire plein les poches via la commercialisation des produits pétroliers. Ils ont mis les bâtons dans les roues à Interpetrol et ont aligné leurs propres sociétés.
Même la REGIDESO qui peine déjà à disponibiliser l'eau et l'électricité (sa mission essentielle) a été mise à contribution pour noyer le poisson. Mais tous ces efforts mus par l'appétit du lucre n'ont rien changé. La pénurie allait en s'amplifiant.
Les millions de dollars dont bénéficiaient les nouveaux membres du cartel pétrolier ne leur ont pas permis d'alimenter le pays en carburant.
Visiblement, Ndayishimiye et sa clique avait agi dans la précipitation, sans compter avec la longue expérience du patron d'Interpetrol, Tariq Bashir, un homme d'affaires indo-pakistanais œuvrant dans le secteur depuis des années. Ce dernier a déjà acquis la nationalité burundaise.
Requinqué par Pierre Nkurunziza sur fond d'accords secrets dont personne ne connaît encore la portée, fort de ses centaines de camions (dont 450 camions-citernes), de ses nombreux centres de stockage, d'un réseau de stations et des accords avec de nombreux autres points de vente, Tariq Bashir est devenu un acteur économique incontournable. Evariste Ndayishimiye l'apprend à ses dépens. Il a réaligné Interpetrol et à lui rouvert les vannes des devises à la BRB. C'est alors et alors seulement que la situation s'est re-normalisée.
Comme pour lui prouver son allégeance, Interpetrol a encensé le chef de l'Etat comme étant à l'origine du déblocage de la situation : "Tout va rentrer dans l'ordre grâce à l'initiative du président de la République... et à Interpetrol", a récemment déclaré aux médias locaux Freddy Ipoma, directeur général adjoint de la principale société pétrolière burundaise.