Bruit de bottes dans la Kibira : Deux militaires abattus, dont un colonel
Alors que les autorités burundaises se murent toujours dans un silence assourdissant, des témoins oculaires affirment que la forêt de la Kibira est, ces derniers jours, le théâtre d'intenses combats entre l'armée burundaise et des rebelles se réclamant du mouvement RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit, venus de l'est de la République démocratique du Congo, RDC.Pour tenter de barrer la route aux combattants de RED-TABARA, l'armée burundaise a dépêché plusieurs miliciens Imbonerakure (bras civil armé du parti au pouvoir, CNDD-FDD) à l'est de la RDC.
Selon des sources concordantes, au moins deux militaires, dont le Lieutenant colonel Jean-Marie Nkurunziza alias Matwi, commandant de la 120ème Brigade (bataillon de renfort), ont été tués ce dimanche dans de violents combats entre des militaires burundais et des hommes armés non-encore-identifiés.
Alors que les autorités burundaises se murent toujours dans un silence assourdissant, des témoins oculaires affirment que la forêt de la Kibira est, ces derniers jours, le théâtre d'intenses combats entre l'armée burundaise et des rebelles se réclamant du mouvement RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit, venus de l'est de la République démocratique du Congo, RDC.
Pour tenter de barrer la route aux combattants de RED-TABARA, l'armée burundaise a dépêché plusieurs miliciens Imbonerakure (bras civil armé du parti au pouvoir, CNDD-FDD) à l'est de la RDC afin de les traquer en amont.
Ce week-end, l'armée congolaise a d'ailleurs annoncé l'arrestation d'une trentaine de jeunes burundais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), « près de la frontière avec le Burundi, dans une région où sévissent des groupes armés ».
Selon le porte-parole de l'armée dans la province du Sud-Kivu (est), le major Dieudonné Kasereka, ces jeunes burundais «traversent nuitamment la rivière Ruzizi, avec pour rejoindre la RDC ». « Ils ont été arrêtés grâce à la collaboration de la population avec les services de sécurité », a-t-il ajouté.
En mettant à contribution les Imbonerakure dans cette guerre secrète et singulière contre ceux qui se battent pour la restauration d'un Etat de droit au Burundi, Gitega conforte la thèse onusienne selon laquelle les Imbonerakure, appendice de parti présidentiel, constituent une milice, sans plus.
Bien plus, en faisant cavalier seul, Gitega bat en brèche le un plan d'action d'un Groupe de contact et de coordination (GCC), adopté en juin dernier à Bujumbura par les chefs des services de renseignement et de sécurité du Burundi, de la République Démocratique du Congo (RDC), de l'Ouganda, du Rwanda, et de la République Unie de la Tanzanie.
Ce dispositif avait été considéré comme crucial dans la mise en œuvre d'une approche globale pour la sécurité régionale et nationale.