Ça y est : Les faucons du régime CNDD-FDD prennent tout le contrôle du carburant via la REGIDESO

Pour ceux qui comprennent la dynamique et les objectifs stratégiques du gang au pouvoir, il est dit qu'ils ont profité d'un marché du carburant très volatil pour provoquer une pénurie profonde et prolongée en vue de briser le marché local et d'établir un monopole contrôlé par un cercle de généraux dont le but est de s'enrichir à tout prix.Pour assouvir leurs appétits du fric, les caciques du régime CNDD-FDD qui contrôlent le pouvoir au Burundi font mains basses sur le carburant après près d'une année de pénurie artificielle et programmée, par la REGIDESO interposée.

Par
Burundi Daily
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27.8.2022
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Gouvernance

Officiellement, cette décision d'instaurer le monopole de vente du carburant pas l'Etat est présentée comme une solution à la pénurie continue de carburant qui a paralysé l'économie déjà éprouvée du Burundi.

Une pénurie que les autorités semblent justifier par des propos génériques et peu convaincants. De tous les pays d'Afrique de l'Est, le Burundi semble être le seul à avoir eu du mal à s'approvisionner en carburant, même si le marché du carburant est le même pour tous ces pays.

La racine de cette pénurie de carburant semble résider dans deux problèmes principaux : la pénurie de devises étrangères et une pénurie induite artificiellement ou du moins aggravée sciemment.

Pour ceux qui comprennent la dynamique et les objectifs stratégiques du gang au pouvoir, il est dit qu'ils ont profité d'un marché du carburant très volatil pour provoquer une pénurie profonde et prolongée en vue de briser le marché local et d'établir un monopole contrôlé par un cercle de généraux dont le but est de s'enrichir à tout prix.

Pour assouvir leurs appétits du fric, les caciques du régime CNDD-FDD qui contrôlent le pouvoir au Burundi font mains basses sur le carburant après près d'une année de pénurie artificielle et programmée, par la REGIDESO interposée.

Cette structure initialement mise en place pour la production et la distribution de l'eau et de l'électricité vient donc de prendre tout le monde de court en annonçant un tournant inattendu, le commerce du carburant.

«Il est porté à la connaissance de toutes les stations service carburant que la REGIDESO dispose d'un carburant à vendre au parc pétrolier de Gitega....Il leur est demandé un prépaiement d'une quantité de litres ne dépassant pas 30.000 litres », a-t-elle annoncé dans un communiqué, tout en précisant que « le  prix d'achat de la vente est celui fixé par le gouvernement suivant la structure carburant ».

Dans sa nouvelle orientation commerciale, la REGIDESO va rouler pour l'Etat et partant, le CNDD-FDD, parti-État qui en contrôle tous les rouages. Ainsi, comme le régime a barré la route aux opérateurs économiques œuvrant dans le secteur des mines, autre poule aux œufs d'or, le voilà qui barre la route aux pétroliers traditionnels.

Dans son communiqué officiel, la REGIDESO a le courage d'exclure a priori les principales entreprises du secteur pétrolier de sa gamme de clients potentiels. Ceci explique donc cela.

En excluant les vendeurs traditionnels de carburant au Burundi, le CNDD-FDD veut détruire ce qui restait de la "vieille garde". Comme pour préparer l'opinion locale à ce braquage, le parti au pouvoir, avait récemment déployé l'un des hutus les plus virulents, Mathuselah Nikobamye, pour concocter une histoire de fourniture des millions de litres de carburant au Burundi. Au-delà de cette ridicule histoire de carburant, le but de Mathuselah était d'attaquer les tutsis qu'il blâme pour la pénurie de carburant.

« Les stations gérées par BUPP, INTERPETROL, MOGAS, PRESTIGE, YOC et DELTA ne sont pas concernés », a-t-elle précisé sans aucune explication.

Décidément, le pouvoir autoritaire de Gitega et le parti dont il est issu veulent tout contrôler. Selon des sources à la présidence burundaise, certains partenaires financiers comme l'Union Européenne et la Banque Mondiale les y encouragent. Ces institutions auraient même promis au régime de Gitega de booster ses réserves en devises pour faire aboutir son plan de fragiliser les opérateurs d'hier en vue d'en créer d'autres, politiquement corrects.

Mais il sied de rappeler que la mission initiale de la REGIDESO, sociale par essence n'a jamais été convenablement accomplie vue les pénuries chroniques et autres délestages du courant électrique.

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