Dangereux fichage ethnique des salariés de l'Etat, les 26 et 27 octobre : les Tutsis dans le viseur!

Selon des observateurs, cette campagne qui intervient trois mois après une autre campagne -toute aussi nationale- de recensement des jeunes chômeurs, cacherait un autre agenda non officiel et plutôt ravageur. Car certaines questions sont inquiétantes dans un Burundi profondément déchiré par la haine et l'aversion ethniques à relent génocidaire.

Par
Burundi Daily
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26.10.2020
Categorie:
Politique

Le Gouvernement burundais organise, les 26 et 27 octobre 2020, une dangereuse opération de recensement de tous les fonctionnaires rémunérés par l'Etat dans tous les ministères.

Cette campagne s'organise sur fond de menaces et de mises en garde à l'égard de tous ceux qui rateraient, quelle que soit la raison, cet enregistrement. « Le prochain salaire sera versé uniquement à ceux qui se seront fait enregistrer », indique un communiqué du Ministère en charge de la fonction publique.

Ainsi, chaque employé sera interrogé par son chef de service et répondra obligatoirement et systématiquement à une centaine de questions pour mieux faciliter son identification complète.

Selon des observateurs, cette campagne qui intervient trois mois après une autre campagne -toute aussi nationale- de recensement des jeunes chômeurs, cacherait un autre agenda non officiel et plutôt ravageur.

Car certaines questions sont inquiétantes dans un Burundi profondément déchiré par la haine et l'aversion ethniques à relent génocidaire.

Voici quelques exemples de questions embarrassantes : « Dans quel coin du Burundi tu n'aimerais pas aller travailler ? Quelle est ton ethnie ?  Quelles sont tes origines ? Quelle la profession de tes parents ? Tu es affilié à quel syndicat ? Quelles sont vos activités génératrices de revenus en dehors de votre travail ? Quelle est votre confession religieuse ? Quel est votre salaire ? ».

Des sources proches du labo CNDD-FDD, concepteur de ce plan luciférien, indiquent que les hutus ont déjà été sensibilisés pour se faire enregistrer massivement comme des Tutsis.

Cela va gonfler les effectifs des tutsis, notamment à Bujumbura et d'autres centres urbains, et permettre au gouvernement de les redéployer vers les provinces plus reculées et les éloigner, du coup, de leurs ménages.

Comme ce fut le cas pour les enseignants, certains vont alors abandonner leur travail et l'Etat en profitera pour caser ses nombreux Imbonerakure déjà fichés comme chômeurs.

Les tutsis seront stratégiquement, exclus, laissés sur le carreau et mourront d'eux-mêmes ou achevés par les policiers/Imbonerakure qui les tiennent toujours à l'œil.

L'opération d'enregistrement des travailleurs qui débute donc ce lundi pour se boucler mardi en cache donc une autre : celle d'identifier, au détail près, tous les tutsis pour mieux les animaliser.

 

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